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Posted by : Palabre-Infos 9 avr. 2011

Pays: Libye
The guide n'a pas dit son dernier mot dans la bataille.
Les libyens ont voulu la démocratie et ils vont l’avoir.
Au non de la liberté, de la démocratie, de l’émancipation des peuples et le nouveau concept à la mode «  la responsabilité de protéger » les puissants de ce monde regroupés au seins de ce qu’on appelle «  la communauté internationale » ont trouvé des moyens « légaux » de frapper quand ils veulent et où ils veulent et avec la bénédiction de l’ONU.
Cette légitimité leur est offerte par l’organisation des nations unies. Cette institution somme toute partielle et partiale et inefficace dans bons nombres de domaines politique et économiques surtout, vote depuis peu des résolutions à tout vas lesquelles pour  la plus part dictées non pas pour l’intérêt de ceux qu’elles sont censées protéger mais par des questions  de politiques internationales de tel ou tel pays.
On est passé depuis peu de la diplomatie de non ingérence à la diplomatie de guerre.  Celle qui est d’imposer par la force la démocratie et peu importe les conséquences que cela peut engendrer.
Mouammar Kadhafi              et            Barack Obama.
Oui je suis pour la liberté des peuples aussi minoritaires qu’ils soient, je suis pour la démocratie, le progrès social, la bonne gouvernance. Ces valeurs je les défends et de mon vivant s’il faut se battre pour, je le ferais sa sans hésiter.
Oui je peux  et veux soutenir dans le fond, les revendications des libyens, ivoiriens, syriens, yéménites et des autres peuples du monde qui aspirent aux valeurs universelles, de liberté,  de démocratie, d’émancipation  sociale et économique. Dans la forme, si en Egypte, le mouvement populaire initié par une jeunesse en détresse, promise à un avenir obscur et sans issue a su conduire ce mouvement jusqu’au bout  dans un pacifisme exemplaire à l’image des tunisiens, les mouvements Libyens ont connus des horreurs sans pareille. Certes il fallait stopper la folie meurtrière de Kadhafi qu avait promis à son peuple et déloger Gbagbo des son bunker présidentiel, la forme et le timing des interventions me posent problème.

Les insurgés : Hier des bourreaux aujourd’hui les victimes
A leur tête un repenti du clan Kadhafi. Un ex- ministre et pas n’importe lequel. Ce Monsieur, Moustapha Abduk Jalil vu par la coalition comme l’homme du futur en Libye était jusqu’au 21 février 2011 le ministre de la justice de Kadhafi. Et un beau matin il se lève et change sa veste forme un gouvernement provisoire et d'un revers de main, tout son passé sombre est rayé. Ce dernier occupait ce poste lorsque les infirmières bulgares et le médecin palestinien étaient torturés dans les geôles en Libye. Amnesty Internationale l’avait  même placé sur la liste des plus effroyables responsables de violations des droits humains en Libye. Comment du jour au lendemain on  peut passer du tyran au prince  sauveur d’une cause  dont était un fervent opposant il y a peu ? Ce Monsieur dit tout le mal qu’il pense de l’homme qu’il a servit pendant des années. Quelle crédibilité lui confère une telle confiance de la part des membres de la coalition?  Autre repenti c’est l’ex ministre de l’intérieur de Kadhafi, ex ministre de la police politique du régime du guide et ces Monsieur devenus aux yeux des défenseurs de la démocratie par les armes, des Monsieur propres, lavés de tout soupçon. Ils se servent d’une révolution à la base initiée par des jeunes, pour espérer être khalif à  la place du Khalif. Ces Messieurs ne sont pas propres de par ses activités politiques antérieures de même que les autres ministres et ambassadeur qui ont fait défections.
Ce sont des gens qui changent de veste en fonction du vent. Ils savent choisir leur camp, ce qui leur arrange, traiter toujours dans leur propre intérêt avant celui du peuple.
Et ce qui fait la singularité de la Libye, c’est son organisation. La Libye n’est en rien l’ère d’un Etat, mais un regroupement d’un ensemble de tribus et c’est sur ce point que la coalition compte aussi s’appuyer  pour faire tomber Kadhafi. Vous devez sans doute connaître la politique de diviser pour régner !

Allez-y la voie est ouverte. Rien à craindre
Mouammar Kadhafi     et     Nicolas Sarkozy
Au nom de l’émancipation donc des peuples et de la responsabilité de protéger, « on se devait d’intervenir en Libye pour éviter un bain de sang » nous dit-on. Mais, Mais, avant l’intervention il y avait déjà eu des mots en Libye ! Et d’un coup, un bon matin, les nations (des)unies votent une résolution qui donne le feu vert aux GRANDES PUISSANCES militaires  regroupées au sein de la coalition de faire une démonstration de force  dans le ciel libyen. Des frappes à tout vas, des journées et des nuits de pluies de missiles sur la tête des libyens pour espère- t- on de l’autre rive de la méditerranée faire plier The guide.
Si en Afghanistan la coalition empêche les « rebelles » talibans à accéder aux commendes du pays, pour des questions semble-ils de sécurité internationale, en Libye on soutien des rebelles, oups, des insurgées comme les appels les médias. Ils n’ont rien de rebelles car combattant pour la noble cause : la démocratie. C’est toute la nuance : rebelle d’un côté et insurgé de l’autre. Mais les talibans avaient été soutenus à l’époque et armés  par ceux qui les combattent aujourd’hui pour combattre les russes et pourquoi aujourd’hui on soutien une autre rébellion ? Ne risque t- on pas demain de tomber dans le  même bourbier en Libye qu’en Afghanistan ?  Rien n’est moins sûr. Puisque le timing est le même, les pays interviennent individuellement ou ensemble puis placent l’OTAN en première ligne. Imaginons qu’ils perdent  ces rebelles et c’est plus probable, Ils ne vont pas se rendre de si tôt. Cette région de la Libye est semble-t-il le premier fabricant et exportateur  de d’éléments d’Al-Qaïda. Ceux qui vont en faire aussi les frais, ce sont les maliens, les tchadiens, les mauritaniens, bref tous les habitants du Sahara. Ces derniers auront à faire à des hordes armées en plus d’Al-Qaïda au Maghreb islamic (AQMI). Ce ne sera pas une mince affaire pour ces pays. Pendant qu’on y est pourquoi ne pas soutenir la rebelle en République Démocratique du Congo qui combat selon eux un régime corrompu et autoritaire ? Va savoir !
The guide, n’a semble t- il pas dit son dernier mot. Après avoir laissé un brin d’espoir aux insurger aidés  par les frappes, ils  (les éléments armés de Kadhafi) foncent  canons, chars et mortiers à l’appui droit vers Benghazi, et autant que l’avancée s’intensifie plus le doute et l’impuissance des insurgés grandissent. Ces derniers crient au secours et passent à l’offensive n’on pas contre Kadhfi mais envers la coalition en mettant sur son dos la responsabilité de tout éventuel massacre perpétré par Kadhafi. On est dans l’impasse. On est passé de l’espoir à la désillusion, des prémices de victoire à une défaite assurée. Allons-nous vers une guerre longue en Lybie ?  Tout semble l’indiquer en tout cas. Il ne me semble pas certain d’autant plus que l’intervention coûte les yeux  aux finances fébriles des nations en guerre en  Libye.

Et si comme en Irak, c’est parti pour durer?
Et si toute fois Kadhafi perdait et c’est moins probable à ce jour, il me parait tout vraisemblable que comme en Irak, la menace terroriste, islamiste, seront un prétexte pour  s’installer durablement. Cette  fois si  ce sera n’on pas pour la responsabilité de protéger, mais le devoir d’accompagner les libyens à mettre en place les institutions démocratiques et bla bla bla.. qui sera l'excuse.  Le pétrole qui commence à ce faire rare, l'influence, la pression sur les dirigeants de ce bout monde sont au premières loges. Il faut bien  qu'il y ait un retour sur investissement car la guerre a un prix et celle là n'en fera guerre exception. Elle se chiffre déjà en millions de Dollars ou Euros selon les pays, et ça ne fait que commencer. Il faudra donc attendre un jour à ce que les soutiens d'aujourd'hui exigent, en rappelant les services rendus, à un renvoi d’ascenseur. Un certain président disait ceci  pour justifier l'intervention en Libye, je cite:
« Conscients des risques et des coûts de l’action militaire, nous sommes naturellement réticents à employer la force pour résoudre les nombreux défis du monde. Mais lorsque nos intérêts et valeurs sont en jeu, nous avons la responsabilité d’agir. Vu les coûts et les risques de l’intervention, nous devons chaque fois mesurer nos intérêts face à la nécessité d’une action. L’Amérique a un important intérêt stratégique à empêcher Kadhafi de défaire ceux qui s’opposent à lui. » signé un certain Barack Obama, 28 Mars 2011.
Pour ceux qui cherchaient des explications, en voilà une, qui n'est pas des moindres.

Y a t–il une porte de sortie?
C’est la question dont il faut se poser maintenant. Si en Tunisie et en Egypte, la sortie bien que honteuse des deux ex présidents à éviter un bain de sain plus important, il fallait bien prévoir que Kadhafi n’est pas Ben Ali, encore moins Moubarak. Et ça les analystes, autres conseillers de guerre et diplomates, services secret et de renseignement le savent. L’histoire de Kadhafi dans bien de rebellions en Afrique a prouvé que c’est quelqu’un qui arment des rebelles, fait et défait des gouvernements. Il est improbable que les technocrates et autres stratèges ignorent cet aspect. L’engagement dans ce pays ne me semble pas avoir été dicté par des les seuls motifs de soutenir l’émancipation du peuple libyen ou la simple responsabilité de protéger. D’autres raisons sont ailleurs. Celles dictées par la politique intérieure ou encore l’odeur du pétrole.
La sortie de crise passera inévitablement par le dialogue en Libye, car les insurgés ne feront jamais le poids très longtemps devant Kadhafi et la coalition ne peut se permettre d’engager l’épreuve de force pendant une éternité. Il faudra donc créer un cadre serein pour un dialogue inclusif et constructif  entre les rebelles et  le clan Kadhfi. Khadi doit partir mais ça ne sera jamais par la force à moins de le tuer par un missile de la coalition. On peut engager un processus de transition, mettre en place une constitution prévoyant des élections dans les mois ou au plus tard dans l’année qui suit. Assurer aux insurgés, une sécurité notamment en termes de représailles et autres fatouas. Ce dialogue il faut l’instaurer au plus vite avant que les troupes de Kadha  n’entre dans tous les fiefs des insurgés sinon  à mon sens ce serait tropt tard.  Une fois dans Benghazi ville bastion de la contestation, Kadhafi y régnera en seigneur  de guerre  encore plus puissant qu’avant, et là  ce sera l’enfer pour les habitants de ces villes contestataires surtout ceux qui sont à la tête de  ce mouvement insurrectionnel.
Je ne crois pas que la démocratie se trouve au bout du canon en Libye comme en Côte d'ivoire encore plusqu’ailleurs
Evidemment vous n’êtes pas obligé de me croire. Les commentaires sont là pour ça. Dites moi ce que vous pensez. 

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