PALABRE-INFOS

© Les médias guinéens ont essentiellement accès leurs écrits cette semaine sur : la proclamation des résultats définitifs du second tour de l'élection présidentielle du 7 novembre qui consacre la victoire du pr Alpha Condé, comment ce dernier a pu inverser la tendance du premier tour et les leaders politiques qui ont réellement contribué à sa victoire. D'autres sont revenus sur la déclaration fracassante du premier ministre, chef du gouvernement, le 22 novembre dernier, sur les ondes des médias d'État et sur la manière dont il a géré la transition notamment les violences pré et post électorales dont il a contribuer à l'aggravation, selon des confrères.

Cette semaine le journal satirique Le Lynx affichait à sa "Une" " Lapin Doré met de l'huile sur le feu " 

L'hebdomadaire satirique a donné la parole à un responsable de l'Ong " Nouvelle vision pour l'Afrique " qui condamne avec la dernière énergie les interventions de division, de scission et de frustration du premier ministre, Jean Marie Doré, chef du gouvernement d'union nationale qui " doit comprendre que notre pays traverse une période sensible de son histoire..." Pourquoi oblige t-il ses compatriotes à consolider la haine contre une famille politique ? ou une communauté ? s'interroge le responsable de l'Ong qui interpelle en même temps le général Sekouba Konaté " pour son silence coupable, pour avoir laissé son premier ministre développer la haine et la division par ses déclarations de frustration.

"Estimant que de tels propos de la part d'un commis de l'État est très grave et prend la communauté nationale et internationale à témoin sur les termes de celui qui est censé agir pour désamorcer la crise mais fort heureusement est entrain d'attiser le feu.

L'invité du satirique fait remarquer qu'il est grave pour un premier ministre d'employer des termes qui portent atteinte à la dignité d'un leader politique ou d'une communauté donnée. NVA pense également " Jean Marie Doré qui a passé tout son temps à critiquer le régime de feu Lansana Conté, n'aurait servi à l'époque qu'à trahir l'opposition qui consistait à être opposant la journée et quémandeur le soir au près des autorités en démasquant la stratégie des forces vives. "

" Aujourd'hui, c'est vous seul qui êtes hostile à la vérité " lance NVA àu lapin Doré " qu'il trouve injuste du fait rappelle t-elle " qu'à la suite des violences qui ont eu lieu à Pita, le préfet a été relevé de ses fonctions alors qu'il a été enregistré à Siguiri les 22 et 23 octobre derniers les mêmes scènes de violence. Mais aucune sanction contre le préfet de Siguiri ni aucune interpellation d'un quelconque auteur des pillages enregistrés n'ont été engagées. Jean Marie Doré se moque des larmes des parents des violences postes électorales de Mammou, Dalaba, Pita...car il y a eu des morts mais pourquoi le chef de gouvernement minimise ces derives ? s'interroge t-elle avant d'inviter le premier ministre " à faire attention dans ses prises de positions pour ne pas être rattraper par l'histoire..."

Pour notre confrère, " Pour des raisons politiques ou ethniques, des Guinéens unis par l'histoire et la géographie se sont laissés dominer par la haine. Alors qu'il y'a des années, les Guinéens sans distinction de race ou d'ethnie souhaitaient avoir un président démocratiquement élu. A la disparition du général Lansana Conté, en décembre 2008, l'ambition du peuple de Guinée était maintenant qu'on dote notre pays des institutions républicaines fortes débarrassées de tous les maux dont souffraient notre pays. Le peuple s'est battu corps et âme pour sortir le pays de cette paralysie politique où il était plongé. Rappelant que lors des des grèves de janvier et février 2007 et des massacre du 28 septembre des Guinéens sont tombés sous les balles pour l'instauration de la démocratie et l'amélioration de leurs conditions de vie. Pendant ces évènements, poursuit notre confrère, il y avait ni sossou, ni malinké, ni peulh, ni forestier.

Tous se sont levés, unissant leurs forces, leurs pouvoirs pour combattre les maux qui assaillent le peuple de Guinée. Maintenant que ce combat a été réussi avec l'aide tous, ceux qui se sont battus pour cette cause devraient plutôt être fiers, car il ne sert à rien de prendre une arme contre son prochain ou de saccager ses biens comme le dit un adage " l'ethnocentrisme est le pire des crimes que l'humanité ait connu " estimant que c'est pour le progrès dans l'unité et la fraternité que les Guinéens devaient se battre. La Guinée sans distinction d'ethnie, de région, de religion est une et indivisible. Refusons donc que cette maison commune brule pour quelle que raisons qu'elles soient. Puis que s'il y a guerre dans notre pays, toutes les ethnies qui la composent en tireront les conséquences. Car comme dirait l'autre l'exil est un enfer. Le peuple de Guinée doit savoir qu'il n'y a pas de développement sans paix. Arrêtons de nous tuer car cela donnerait une mauvaise image à la Guinée.

Notre confrère invite donc les fils et filles de Guinée de penser à notre patrie et à ses richesses tout en évitant la haine et la division pour léguer une Guinée paisible aux générations futures..."

Le journal La Lancepour sa part flanque à sa Une " un arrêté qui cache un autre " 

L'hebdo du mercredi souligne " Ces derniers temps, arrêtés et contre arrêtés se succèdent à la primature concernant le guichet unique DDI-DDE (Demande descriptive d'importation -demande descriptive d'exportation) au ministère du Commerce. Ce guichet là, avait été délocalisé du ministère du commerce à la direction de la douane, par arrêté du premier ministre, Jean Marie Doré, le 8 septembre dernier. Un arrêté signé le 20 octobre, le retournait au ministère du Commerce, le ministre l'ayant demandé, dit-on, dans les couloirs du département. Les raisons qui ont motivé la décision du premier ministre ne sont pas élucidées. Cette délocalisation a été précédée des manœuvres d'intimidation et d'abus de pouvoir dira Aboubacar Sidiki Diaby, chef de la division guichet unique DDI-DDE avant d'ajouter que le guichet disposait d'une recette de six milliards de francs guinéens au compte du receveur principal du trésor avant ces transactions. "

Ce montant a été finalement viré au compte de la douane. J'ignore aujourd'hui le sort qui lui a été réservé s'indigne Mr Diaby..."

L'hebdomadaire L’Indépendant d'information Le Défi colle à sa Une, 

" Les artisans de la victoire d'Alpha Condé"

Pour ce journal " Plus de cent partis politiques, quatre cents mouvements de soutien et seize candidats malheureux du premier tour de la présidentielle compose cette alliance dénommée "Arc en ciel qui s'est déployée sur le terrain pour sensibiliser les citoyens à voter le Pr Alpha Condé au second tour. " Cependant affirme notre confère, " loin de penser que cette alliance aurait suffit, sans la présence aux cotés du président du RPG de trois grands ténors de la scène politique c'est laisser libre cours aux divagations..."

Comment le RPG est -il arrivé à inverser la tendance alors que le candidat de l'UFDG, a brigué le second tour fort d'un avantage de près de 64 pour cent de voix cumulées par son alliance au premier tour, sur son adversaire ? Selon cet article " Là une analyse s'impose pour rétablir l'ordre des choses tel que le résultat de la CENI l'a présenté. L’alliance avec l'UFR de Sidya Touré n'aura été que pénalisant pour Cellou Dalein qui voyait en cet allié un faiseur de roi, plutôt qu'une providence capable de lui assurer l'apport de son électorat du premier tour. En réalité, si les termes de cette alliance à laquelle s'est joint Ibrahima Abé Sylla de la NGR, lui aussi lâché par sa base politique n'aurait pu profiter qu'à Sidya, au cas où l'alliance Cellou Dalein aurait réussi à sauvegarder son avance, ils ne feraient que réduire la marge de manœuvre du président de l'UFDG qui aura d'ailleurs été désabusé, dès la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

D'aucun estiment même que le président de l'UFR n'aura été qu'un oiseau de mauvais augure. "Dans une deuxième analyse non moins objective, l'auteur de cet article soutient : " Il n'y a que la présence de trois grands leaders auprès de Alpha Condé qui aura été décisive pour la victoire de celui-ci. Il s'agit notamment de Lansana Kouyaté qui est venu avec son charisme, Elhadj Bah Ousmane qui l'a crédité d'une légitimité qui lui aura permis d'être moins perçu par la communauté peulh. A N'zerekoré, chasse gardé de Papa Koly Kourouma, l'électorat a suivi le consigne de son leader. En Basse Guinée l'électorat favorable à Sidya Touré au premier tour, rejoindra le candidat du RPG, moins pour soutenir un homme en qui, il voyait un sauveur que pour réserver un vote sanction au président de l'UFR. Serait-il prématuré de dire que le premier ministre de la prochaine équipe gouvernementale viendra probablement de ces trois grands artisans de la victoire du professeur Alpha Condé ...? ", s’interroge le journal.

Dans cet article, notre confrère regrette que " la Guinée soit donné en spectacle au reste du monde en se livrant à des affrontements intercommunautaires odieux et honteux. mais ce qui aura déçu et reste un abcès à crever sans tarder souligne l'article : " C'est la gestion des moments de crise pré et post second tour par l'État guinéen. Les autorités de la transition, le premier ministre en tête ont laissé pourrir la situation. Par moment pour ne par moment dire le plus souvent, nos gouvernants et notamment Jean Marie Doré ont soufflé sur les braises de la division. Il faut reconnaitre que les faits et gestes du premier ministre ont été pour la plupart emprunts d'irresponsabilité. Alors qu'il lui était, tout simplement, demandé de faire preuve d'impartialité pour que sa prétendue maturité politique permette à la Guinée de sortir des joutes présidentielles tout en préservant son tissu social.

A l'évidence les autorités étatiques sont responsables du péril qui guette la Guinée. Cela vaut d'ailleurs pour tous ceux qui ont agi, ou ont laissé agir sans réagir, tous ceux qui ont donné des ordres croyant qu'on ne les voyait pas dans leur cachette doivent assumer leurs forfaitures. Au demeurant, osons croire que Dieu préservera la Guinée. Pour que des années, ou des décennies plus tard lorsque la vérité sera lue à l'endroit les pages glorieuses de l'histoire de ce beau pays seront expurgées des noms de tous qui ont mis en danger son équilibre social au profit de leurs intérêts égoïste. Et ce n'est pas Jean Marie Doré qui me dira le contraire..."

Allusion faite à la fermeture des frontières terrestres, fluviales et maritimes par le premier ministre. Des citoyens ont vivement condamné cette décision gouvernementale qui n'avait aucune justification. Reactions Mamoudou Baldé, mécanicien " cette décision du premier ministre est très dangereuse pour la vie des pauvres citoyens qui vivent du jour au lendemain. Si la Guinée est un pays libre, il est normal que nous soyons en contact avec le monde extérieur. Je ne vois pas comment nous pouvons vivre sans sortir ni entrer dans notre propre pays. Avec tout çà Jean Marie dit qu'il est intellectuel, c'est une honte pour notre pays..."

Mamady Keita, enseignant " Cette décision n'est pas bonne car, elle aura d'énormes conséquences sur la population. Cet acte ne permet pas d'apaiser mais plutôt aggrave la situation et les conséquences sont visibles à travers la paralysie des activités économiques du pays. D'abord la vie est très chère en ce moment à Conakry. Les impacts de cette décision seront néfastes sur des personnes qui n'ont déjà rien à manger. Et mieux si les frontières sont fermés, comment vont vivre nos populations frontalières avec les pays voisins..."

A la semaine prochaine, inchallah…..

Source: guineenews.org

Conakry,Guinée

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