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Posted by : Palabre-Infos 26 janv. 2011

Le président déchu Ben Ali et sa femme Leïla Trabesli
Le président déchu et son épouse, qui ont fui le pays, sont poursuivis pour s'être enrichis pendant vingt-trois ans sur le dos de la Tunisie, accumulant par la corruption et le racket une fortune évaluée à plusieurs milliards d'euros.

Le couple fugitif est désormais officiellement recherché. La Tunisie a lancé mercredi un mandat d'arrêt international contre le président déchu Zine El Abidine Ben Ali ainsi que contre son épouse Leïla Trabelsi. La justice tunisienne a précisé avoir demandé l'aide d'Interpol pour essayer de les arrêter. Ben Ali, qui a fui la Tunisie le 14 janvier, a désormais trouvé refuge en Arabie Saoudite, tandis que son épouse a également quitté le pays pour une destination inconnue.
Les deux fugitifs sont poursuivis pour «acquisition illégale de biens mobiliers et immobiliers» et «transferts illicites de devises à l'étranger», a précisé le ministre de la justice Lazhar Karoui Chebbi. En vingt-trois ans de règne, la famille de Ben Ali et celle de son épouse ont fait main basse sur des pans entiers de l'économie tunisienne. Selon le journaliste tunisien Slim Bagga, fin connaisseur de l'économie de son pays, la fortune des Ben Ali se monte à 5 milliards d'euros et celle du clan Trabelsi représente à elle seule 12 milliards d'euros. Des informations émanant des services secrets français indiquent par ailleurs que l'ex-première dame se serait enfuie de Tunisie en emportant1,5 tonne d'or, soit l'équivalent de 45 millions d'euros.
L'annonce du gouvernement ne suffira probablement pas à calmer les manifestants qui continuent en Tunisie de protester contre la présence dans le nouveau gouvernement des caciques de l'ancien régime. Pour tenter de sauver sa formation, le premier ministre doit annoncer un remaniement dans la journée. Dans l'attente, la sécurité a été préventivement renforcée à Tunis dans le quartier des ministères, où la tension reste vive. Mercredi, des manifestants qui tentaient de forcer un barrage de barbelés ont essuyé des tirs de gaz lacrymogène. Dans la métropole économique de Sfax, bastion historique du syndicalisme tunisien, une «grève générale» a par ailleurs débuté avec «le débrayage de milliers de travailleurs de tous les secteurs», a déclaré un membre du bureau régional de la centrale syndicale UGTT, très active dans la révolution de jasmin.

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