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- Guinée| ALPHA et LE FOUTA: Une rencontre pour rien ?
Posted by : Palabre-Infos
12 oct. 2011
Alpha Condé |
Dans la mesure où aucune espèce d’accord n’a semblé s’être dessinée. Chaque camp a exposé ses préoccupations et on en est resté là. Mais plus que ce caractère en apparence inutile de la rencontre, cette dernière a manifestement aggravé les choses, semble-til, en officialisant les divergences entre le Fouta et le président de la République.
A l’examen des doléances posées par les sages de la Moyenne Guinée, on se rend bien compte qu’ils se préoccupent essentiellement de questions se rapportant à la communauté de cette région naturelle.
Pour sa part, on ne peut pas dire que le chef de l’Etat ait été particulièrement bien inspiré en recevant lui-même les sages du Fouta, sachant par avance ce que ces derniers exposeraient. En se prêtant à ce jeu, le président de la République, vient, pour la première fois, de consacrer et de manière officielle, son opposition avec le Fouta. Jusque-là, il n’en était question que dans la presse et de manière un peu plus voilée de la bouche de certains leaders politiques.
Mais tant que le premier magistrat du pays n’était pas en première ligne, tout n’était pas perdu. Mais à partir du moment où le Pr. Alpha Condé, lui-même, a écouté les récriminations de la délégation de la Moyenne Guinée et que, conséquemment, les médias d’Etat en ont largement fait la diffusion, il n’est plus question d’éluder le problème. Peut-être bien que de cette façon, d’autres se sentant concernés par les mêmes problèmes, aideraient à leur résolution, convaincus qu’ils y auront leur compte. Alors que telle que posée par les sages du Fouta, la question de la discrimination ne concernant que la Moyenne Guinée, des citoyens d’autres régions de la Guinée, y voyant une attitude sectaire et antinationale, pourraient, au mieux, ne pas se sentir intéressés et, au pire, s’y opposer carrément. Autrement dit, il faut à tout prix éviter le cercle vicieux de la victimisation, pour jouer devant le président lui-même dans le cercle vertueux de la réconciliation nationale pour tous.
Mais tant que le premier magistrat du pays n’était pas en première ligne, tout n’était pas perdu. Mais à partir du moment où le Pr. Alpha Condé, lui-même, a écouté les récriminations de la délégation de la Moyenne Guinée et que, conséquemment, les médias d’Etat en ont largement fait la diffusion, il n’est plus question d’éluder le problème. Peut-être bien que de cette façon, d’autres se sentant concernés par les mêmes problèmes, aideraient à leur résolution, convaincus qu’ils y auront leur compte. Alors que telle que posée par les sages du Fouta, la question de la discrimination ne concernant que la Moyenne Guinée, des citoyens d’autres régions de la Guinée, y voyant une attitude sectaire et antinationale, pourraient, au mieux, ne pas se sentir intéressés et, au pire, s’y opposer carrément. Autrement dit, il faut à tout prix éviter le cercle vicieux de la victimisation, pour jouer devant le président lui-même dans le cercle vertueux de la réconciliation nationale pour tous.
Dans une approche empreinte de plus de finesse, n’aurait-il pas fallu poser les problèmes de façon plus intégrée et nationale des termes un peu plus concrets pour tous les Guinéens ?
Dans ce contexte, on se serait attendu à ce que le président de la République laisse la Commission provisoire pour la réconciliation, recevoir et écouter les sages du Fouta. Ainsi, quand les revendications lui seraient transmises par cette dernière, il aurait eu le loisir de prendre tout le temps de mûrir les réponses à y apporter. Ce procédé aurait alors empêché que des divergences entre le chef de l’Etat et une quelconque communauté du pays soit ainsi consacrée et officialisée.
Dans ce contexte, on se serait attendu à ce que le président de la République laisse la Commission provisoire pour la réconciliation, recevoir et écouter les sages du Fouta. Ainsi, quand les revendications lui seraient transmises par cette dernière, il aurait eu le loisir de prendre tout le temps de mûrir les réponses à y apporter. Ce procédé aurait alors empêché que des divergences entre le chef de l’Etat et une quelconque communauté du pays soit ainsi consacrée et officialisée.
A priori, aucune acrobatie discursive n’est plus possible. Le fait est là et il est officiel, dans la mesure où le chef de l’Etat, en personne y a pris part.
Parce que le principe de base voudrait qu’un président de la République n’ait pas de malentendus et de quiproquos avec des communautés de son pays. Il est avant tout président de tout le monde. Et conséquemment, il doit, dans la mesure du possible, veiller à adopter une attitude équitable à l’égard de tous. Et ne laisser subsister aucun doute sur ses rapports avec les uns et les autres.