25 janv. 2011
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| 7 jous en Guinée: la revue de presse |
Cette sélection porte sur deux sujets d'actualité: la rencontre à Paris entre Cellou Dalein Diallo, le leader de l'UFDG et son allié Sydia Toué à Paris; et les sorties médiatiques de capitaine Dadis Camara et de Toumba Diakité, son ex-garde du corps. Compilations...
L’Observateur N°525 du 17 JANVIER 2011-01 aborde la question de la
''Rencontre inédite entre Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré à Paris'' et se demande ''A quoi doit-on s’attendre ?". Une victoire se prépare au lendemain d’une défaite, dit-on souvent. Le candidat malheureux de la dernière Présidentielle, Cellou Dalein Diallo, en séjour privé en Europe depuis le 10 décembre dernier, a récemment rencontre à l’Hexagone son ancien allié, Sidya Touré, arrivé à Paris, lui aussi, il y a une semaine.
"Aucun scoop n’a filtré sur ce qui a été dit pour l’instant, mais tout porte à croire que les deux personnalités politiques auraient mis cette rencontre à profit pour parler de leur avenir politique. Les préparatifs des prochaines élections législatives auraient été débattus, même si les deux protagonistes ont suggéré de multiplier des rencontres-préables, non seulement au niveau de leur ancienne « Alliance », mais aussi, élargir celle-ci à tous autres Partis susceptibles de partager le même idéal politique. La veille de cette rencontre, des détracteurs tapis dans certains milieux de Conakry avaient publié sur la toile un communiqué suspect, qui serait signé de la cellule de communication de l’UFR, dans laquelle les cadres de l’UFDG sont vilipendés et traités d’ingrats. L’objectif visé de ces détracteurs était de semer la zizanie entre Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré pour faire échouer leur tête-à-tête. Mais heureusement, la rencontre eut lieu. La manipulation était si forte, que ledit communiqué n’était pas sur le site du parti de Sidya Touré. Heureusement aussi ! Sur cette lancée, Bah Oury est sorti des bois pour dire que Sidya Touré est un homme de conviction et de valeur : « je reste persuader que les hommes de conviction ne s’égarent jamais derrières eux… Je suis persuadé que l’homme de valeur comme Mr Touré ne peut perdre son électorat. Mais vos savez les militants de l’UFR ont subi tellement violentés » a-t-il conclu. Pour sa part, Dr Faya Millimono a estimé que son souhait personnel est de maintenir l’Alliance formée durant la présidentielle pour espérer remporter les législatives : « C’est mon souhait personnel, mais il y a des choses à négocier. "
Eco-Vision N°149 du 17 janvier 2011 regarde avec étonnement comment "Le bourreau et la victime demandent à rentrer" On ne l’avait plus entendu depuis le 16 décembre 2009 lorsqu’il était sorti du bois pour annoncer sur les ondes de RFI (Radio France Internationale) qu’il refusait de porter le chapeau des massacres et autres violations des droits humains commis le 28 septembre de la même année au stade de Conakry.
"Mais voilà qu’hier, 12 janvier 2011, le lieutenant Toumba Diakité, l’ancien aide de camp du chef de la junte guinéenne d’alors, le capitaine Moussa Dadis Camara, s’est de nouveau exprimé sur les ondes de “la radio mondiale“.
De cette deuxième sortie médiatique on retient principalement que l’homme qui a attenté à la vie de Dadis souhaite ardemment retourner dans son pays et ne plus être inquiété par la justice guinéenne. Pour cela, il demande que les nouvelles autorités de la Guinée passent l’éponge sur son passé à travers un mécanisme d’amnistie.
Le problème si problème il y a, c’est qu’au même moment, son ennemi juré, son ancien patron, venu du Maroc pour achever sa convalescence à Ouagadougou, manifeste aussi depuis un bout de temps le désir de regagner le bercail. Autrement dit, le bourreau et la victime demande à rentrer à la maison.
Si Conakry accédait à leur requête, on créerait alors les conditions optimales pour une rencontre fatale entre deux duellistes, entre deux personnes qui ont toutes les raisons de se détester à mort. Un face-à-face fortuit entre les deux hommes au détour d’une rue pourrait suffire à déclencher un incendie. Sans oublier que, par personne interposées, leurs sbires notamment, les deux “bandits chefs“ pourraient se livrer une véritable guerre de gang. Ce n’est pas seulement de la fiction…
D’ailleurs, avant-hier au micro d’Olivier Roger, Toumba n’a-t-il pas, à propos de Dadis, déclaré sur un air martial que : “celui qui se met sur mon chemin me trouvera ?“ Une déclaration malheureuse qui prouve à souhait que l’ancien bouillant lieutenant ne s’est pas du tout assagie avec le temps. A moins que Conakry ne veuille prendre un risque inconsidéré, le moment n’est pas encore venu de permettre aux deux anciens camarades de se croiser.
Cette interview de Toumba Diakité a été diffusée au moment où le nouveau président Alpha condé, vient de promouvoir certains membres de l’ex-junte. Parler sur RFI serait-il une façon pour l’adversaire de Dadis de se signaler auprès des nouvelles autorités afin qu’elles n’oublient pas de lui tendre la main… ?
Toumba est fondé à le faire, d’autant plus que, quelque part, à y regarder de près, il est une sorte de messie, un adjuvant de la démocratie guinéenne. Il est vrai que sans sa balle traçante du 3 décembre 2009, la démocratie aurait certainement eu du plomb dans l’aile avec notamment un chef de junte qui était décidé à troquer le treillis contre le costume, pardon, le boubou dont raffolent les hommes politiques de ce pays.
Ainsi, pour service rendu à la Nation, le tombeur de Dadis espère que la patrie lui sera reconnaissante en ne lui créant pas d’ennuis judiciaires, lui qui a permis de rectifier la trajectoire que prenait le patron de la junte et permis un vite retour de la Guinée à une vie constitutionnelle normale."
A très bientôt, si vous le voulez bien !
Fatimatou Barry pour GuineeConakry.info
