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- Guinée| Le RPG prend le contrôle de la haute autorité de la communication (HAC)
Posted by : Palabre-Infos
8 janv. 2011
Jean Raymond Soumah, Ex Président du CNC |
Par un décret lu à la RTG, Alpha Condé, a remplacé le conseil national de la communication (CNC) mise en place depuis 1992. Suite à la promulgation le 22 juin 2010 dernier par le Général Sékouba Konaté, de la loi organique du CNT (Conseil national de la transition) portant Attributions, Organisation, Composition et Fonctionnement de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Alpha Condé a publié ce vendredi le décret remplaçant le Conseil National de la Communication (CNC) par la Haute Autorité de de la Communication (HAC).
La nouveauté avec la HAC est désormais, que c'est elle qui détient le pouvoir d'autoriser la création et l'exploitation des médias audiovisuels. Ce pouvoir était au par avant partagé entre le CNC, le ministère de l'information et celui des télécommunications.
A la tête de cette nouvelle structure, Mme Martine Condé, qui fut la directrice de communication du candidat Alpha Condé à l'élection présidentielle.
Cependant la nomination par le président de la République de la présidente de la HAC va à l'encontre des textes régissant cette autorité. En effet il est dit dans ces texte que Le président de l'institution n'est plus choisi par le président de la République, mais par ses pairs, dont le nombre passe de neuf à onze membres dont cinq issus des associations de presse.
Par cet acte je me demande si Alpha Condé ou ses conseillers ont lut les textes, ou tout simplement ils font comme bon leur semble, même si une telle attitude pourrait constituer une violation des lois de la République. Ou alors que le CNT n'est pas reconnu par le pouvoir actuel?
En nommant un membre éminent du RPG à la tête d'une telle structure, je crains un conflit d'intérêt au profil du RPG , ses alliés et de son Président, Alpha Condé et au détriment des autres partis politiques guinéens. Une personne neutre devrait être nommé à ce poste pour assurer un accès équitable aux médias d'Etat et privés pour la couverture de leurs campagnes et autres actions politiques.
Faut -il le rappeler ici qu'on ne peut cultiver la démocratie sans une liberté de presse et d'opinions responsables. Si la presse est muselée et au service d'un seul parti, la propagande politique et l'intoxication seront les freins à un véritable essor démocratique dont rêve tout les guinéens. Nous en avons déjà fait les frais au temps du régime de Conté.
Lors de la présentation de ses voeux au président de la République, le désormais ex-président de la CNC, Jean Raymond Soumah, a émit le souhait du soutien de l'Etat pour la création, la formation et la professionnalisation des entreprises de presse guinéenne. Dans la même lancée il a proposé l'organisation des états généraux de la presse pour sans doute faire le diagnostique et proposer un traitement aux maux dont souffre la presse guinéenne y compris celle de l'internet qui fait partie désormais du paysage médiatique guinéen.
J'ose espérer que Mme Condé " spécialiste" nous dit-on de la communication, y veillera à la liberté de la presse et d'opinion, a l’accessibilité des partis de l'opposition aux médias pour la couverture de leur activité dans un esprit sains de culture d'une Guinée unie et démocratique.