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Posted by : Palabre-Infos 4 janv. 2012


Plateforme pétrolière offshore en Angola. Crédit: L.C. Nottassen, Flickr CC

Selon l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW), une somme colossale s’est évaporée des caisses de l’Etat angolais. Un trou de 32 milliards de dollars, soit 25% du PNB de l’Angola, a été identifié entre 2007 et 2010 par le Fonds monétaire international (FMI), affirme HRW. La somme, qui a disparu des caisses de l’Etat, proviendrait de la société publique pétrolière, la Sonangol, qui gère la manne de l’or noir en Angola.
Le pays dispute depuis 2008 au Nigeria sa place de premier producteur de pétrole en Afrique.
Ces 32 milliards s’ajoutent à une somme de 4 milliards déjà identifiée comme manquante par HRW entre 1997 et 2002, et 1 autre milliard de dollars manquants en 2001 selon le FMI. L’Angola, qui figure parmi les 20 pays les plus corrompus du monde selon Transparency International, doit rendre des comptes au FMI depuis qu’un prêt de 1,4 milliard de dollars a été contracté, fin 2010, en raison de la crise financière internationale et de la baisse des recettes pétrolières. Mais la transparence financière n’est pas le fort des autorités angolaises, régulièrement épinglées par diverses ONG, dont Global Witness.
L’économie du pays, qui est membre de l’OPEP depuis 2007, repose sur l’or noir (56 % du PIB et 90 % des recettes de l’Etat). Les gisements sont contrôlés à 41 % par la société nationale Sonangol et par des multinationales parmi lesquelles ChevronTexaco, ExxonMobil, Total, BP, Shell et Agip/Eni. Ces dernières années, les autorités n’ont pas toujours renouvelé les licences sur certains gisements pour mieux les ouvrir à la concurrence brésilienne, chinoise (Sinopec) et indienne. Les réserves totales étaient de 9 milliards de barils, soit 0,72 % du total mondial, et ne devaient décliner qu’après 2025 – avant la découverte, annoncée le 21 décembre, d’un nouveau gisement très important dans le bassin du fleuve Kwanza, au large des côtes angolaises.
José Eduardo dos Santos, 69 ans, au pouvoir depuis 1979, conserve à la tête du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), le parti-État, la haute main sur l’oléocratie. Surnommé le «Machiavel de l’Afrique» en raison de son art de l’éviction politique, Dos Santos tient l’armée et l’argent du pétrole, entouré de généraux parfois plus influents que les ministres. S’il laisse ses collaborateurs s’enrichir, pour former une classe d’oligarques, il n’a lui-même n’a jamais cédé ostensiblement aux sirènes du luxe. Ce qui n’empêche pas certains journaux d’affirmer qu’il disposerait de biens substantiels à l’étranger.

Source: Post-Afrique, le blog de Sabine Cessou

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  1. Angelos Giannakopoulos,coordinator of the study "Crime and Culture - relevant perceptions corruption to crime prevention " (CE study):
    “For Romania one can speak of a generalized culture of corruption. Citizens consider corruption as a normal way to solve things. This way of thinking and doing is deeply rooted in moral attitudes, conceptual and practical of everyday life.”Romanians have the perception of a kind " mafiot whole " above the law, that are aggregated multiple interests from all sections of society: politics, police, judiciary, ...

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