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- SYRIE| Bachar al Assad : L’art de la confusion pour mieux exterminer
Posted by : Palabre-Infos
4 mai 2012
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Bachar Al Assad |
Le président syrien aura fini par convaincre même les plus
sceptiques d’une chose: il n’est pas homme à tenir ses engagements ;
les promesses pour lui, c’est des broutilles ; autant en emporte le
vent. L’homme, à la date du 10 avril, l’air grave et la main sur le
cœur, promettait à Kofi Annan, émissaire spécial de l’ONU, qu’il
respecterait le cessez-le-feu avec les rebelles qui devait entrer en
vigueur jeudi matin.
Dans la foulée, le président syrien s’était engagé
à retirer ses troupes massées dans les villes martyres et à cesser
d’utiliser ses armes lourdes ; et ce, au plus tard mardi 10 avril 2012.
Le hic, c’est que ce même mardi, les opposants au régime syrien
subissaient d’intenses bombardements de la part des militaires de
Bachar.
Et voici le président syrien pris en flagrant délit de volte-face ; à
vrai dire, l’homme n’est pas à son premier mensonge; on le revoit
encore, il y a quelques mois, promettant religieusement que la
répression, c’était fini en Syrie ; tandis qu’au même moment il faisait
pilonner à l’arme lourde ceux des Syriens qui avaient eu le tort de le
contester.
En réalité, Bachar use d’un procédé qu’il affectionne : il ne
refusera pas la médiation de Kofi Annan qui est tout de même l’envoyé
spécial de l’Onu ; mais en même temps, ce qu’il lui promet
officiellement, il le renie en secret ; et le résultat se présente,
implacable: Bachar semble avoir décidé de faire rendre gorge à ses
impénitents d’opposants qui ont la mauvaise inspiration de le défier ;
une année après le début de l’insurrection, et avec près de 10 000
cadavres sur les bras, le tueur en Syrie a décidé de ne pas s’arrêter en
si bon chemin ; il a d’ailleurs des amis sûrs sur lesquels compter :
Russes et Chinois ont de toute évidence opté de lui apporter un
indéfectible soutien, ce qui annihile tout espoir de résolution ad hoc
par le conseil de sécurité de l’Onu ; alors le président syrien parade,
se moque de qui il veut, sûr et certain qu’il bénéficie d’une excellente
et bien providentielle impunité.
Les jours prochains, à la suite de l’échec de ces derniers accords,
on renégociera ; Bachar de nouveau, repromettra et, presqu’au même
moment, continuera de décimer de l’opposant à tour de bras. On l’aura
compris, à ce rythme, la danse macabre du président syrien n’est pas
près de s’arrêter ; tout comme on n’a pas fini de faire le décompte des
morts dans son pays.
Source: observateur.bf
Source: observateur.bf