21 nov. 2012
Depuis 2010 et à raison d’un documentaire par an jusqu’en 2015, les équipes de l’agence Capa accompagnent des projets alternatifs dans la région de Kindia, la deuxième ville du pays.
Ce petit Etat d’Afrique de l’Ouest est l’un des plus pauvres au monde. Illettrisme, épidémies et déforestation y sont de véritables fléaux que s’efforcent de combattre les militants associatifs et humanitaires. Alain Courtel, paludier de Guérande, prête main forte aux producteurs de sel guinéens et l’Unicef finance la construction d’écoles dans des communes isolées de la brousse.
A Kindia, une association d’ingénieurs nantais travaille sur le traitement des eaux et des déchets avec les responsables locaux.
Ces chantiers au long cours sont une aubaine pour l’instigateur du projet, Patrick Menais. Le fondateur de l’audacieux “Zapping” de Canal+ déplore que “le sujet de l’humanitaire tombe facilement dans l’émotion et le misérabilisme sur les grandes chaînes”. Pour les réalisateurs, “Kindia 2015” doit permettre d’éduquer le téléspectateur français à cette aide au développement plus confidentielle.
Les associations sont dotées d’une cagnotte de 4 millions d’euros, financée par la chaîne et les dons. Une manière pour Canal+ de s’acheter une bonne conscience ? “On va forcément nous taxer de “greenwashing”, soupire Christine Cauquelin, directrice des documentaires. Pourtant, c’est loin d’être notre premier programme engagé ! Quant à notre mécénat, on l’assume et on y croit.”
Ce premier documentaire efficace et intelligent, sans condescendance ni exotisme, dévoile les différentes étapes du travail des associations et leur coopération avec les populations locales.
source: Nouvelobs
