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Posted by : Palabre-Infos 4 déc. 2012

Un accord financier pourrait intervenir entre Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo mettant un terme à l'affaire du Sofitel. Retour en images sur ce feuilleton médiatico-judiciaire. 


14 mai 2011 : le choc de l'arrestation

Tout commence le 14 mai 2011. Dominique Strauss-Kahn, à l'époque directeur du Fond Monétaire International, est arrêté à l'aéroport JFK de New York alors qu'il s'apprêtait à rejoindre la France. Une femme de chambre de l'hôtel Sofitel accuse le candidat potentiel à la présidentielle de 2012 de l'avoir agressée sexuellement. Après une garde à vue, il est inculpé d'agression sexuelle, de tentative de viol et de séquestration. En France, l'information tombe dans la nuit, le Journal du Dimanche modifie sa Une et la consacre à l'arrestation de l'ancien ministre de l’Économie, la première pierre de ce qui deviendra "l'affaire du Sofitel". 

16 mai : menotté, DSK va en prison  

Menottes aux poignets, DSK quitte le commissariat de Harlem entouré par deux policiers après trente heures de garde-à-vue. Il est placé en détention provisoire à la prison de Rikers Island, un établissement sur une île de l'East River réputé dangereux. Il est cependant dans une cellule individuelle, sans contact avec les autres détenus, et a pu garder ses vêtements. Sept chefs d'accusation pèsent sur ses épaules, dont acte sexuel criminel et tentative de viol et de séquestration. 

18 mai : la démission

Dans une lettre envoyée au conseil d'administration, Dominique Strauss-Kahn annonce sa démission du FMI, dont il était le directeur général depuis novembre 2007. Il fait part de son "infinie tristesse" et rappelle qu'il "réfute avec la plus extrême fermeté" tout ce qui lui est reproché. 

19 mai : DSK en résidence surveillée 

Formellement inculpé par "le grand jury", DSK quitte la prison et est assigné en résidence surveillée. Le socialiste a dû verser une caution d'un million de dollars, un dépôt de garantie de cinq millions et respecter un ensemble de mesure de sécurité, comme le port d'un bracelet électronique ou la surveillance vidéo 24 heures sur 24. Il s'installe provisoirement dans un appartement au sud de Manhattan, géré par une société privée de sécurité. Quelques jours plus tard, il rejoint une luxueuse maison située dans le quartier huppé de TriBeCa qu'il loue 35.000 euros par mois.

6 juin : DSK plaide "not guilty" 

Sans surprise, l'ex-directeur du FMI plaide non coupable lors de sa troisième audience devant la justice américaine. Une audience très attendue qui aura duré seulement sept minutes. En répondant "not guilty" au juge qui énumérait les sept chefs d'accusation qui pèsent sur lui, DSK ouvre la voie à un procès public. Quelques minutes avant, en arrivant au tribunal aux bras d'Anne Sinclair, DSK avait été accueilli par un groupe de femme de chambre hurlant "Shame on you!" ("Honte à vous!").

1er juillet : Diallo décrédibilisée
 
Le procureur émet des doutes sérieux sur la crédibilité de Nafissatou Diallo. De nombreuses zones d'ombre persistent autour de la Guinéenne, décrite comme "honnête" et "sérieuse" jusqu'alors. En cause, une conversation téléphonique avec un détenu, moins de 24 heures après l'agression supposée au Sofitel, où elle évoque son "intérêt" à poursuivre les accusations contre DSK. Des mensonges sur son passé, sur sa demande d'asile aux Etats-Unis et des incohérences sur son compte bancaire sont aussi évoqués. Dans la foulée, l'assignation à résidence de DSK est annulée. Il peut se déplacer librement mais les charges qui pèsent à son encontre restent maintenues. 

25 juillet : Diallo au grand jour 

Première apparition publique pour la femme de chambre qui accuse DSK. Elle raconte en détail sa version des faits dans deux médias américains, le magazine Newsweek et la chaîne de télévision ABC News. Son objectif : elle veut que "DSK aille en prison". Trois jours plus tard, après avoir été auditionnée par le procureur Cyrus Vance, elle donne une conférence de presse avec son avocat Kenneth Thompson où elle dira "à quel point elle a souffert".

 8 août : une plainte au civil 

La femme de chambre du Sofitel porte plainte au civil contre DSK afin d'obtenir des dommages et intérêts. 

23 août : fin des poursuites pénales

Le juge Michael Obus confirme l'abandon des poursuites pour agression sexuelle à l'encontre de DSK. Le volet pénal de l'affaire est alors clos. DSK n'est toutefois pas totalement blanchi, le procureur de New York reconnaît seulement des incohérences dans la version de Nafissatou Diallo qui ne lui permettent pas de convaincre les jurés. Pour DSK, c'est la fin "d'une épreuve terrible et injuste", explique-il aux journalistes. "Il a hâte de rentrer dans son pays", ce qu'il fera le 4 septembre. 

18 sept. : la "faute morale" de DSK

Sur le plateau du 20 heures de TF1, face à Claire Chazal et 13,4 millions de téléspectateurs, DSK livre pour la première fois sa version des faits sur l'affaire du Sofitel. Rapport du procureur à la main, il rejette toute forme de violence et insiste sur le manque de crédibilité de son accusatrice. Il reconnaît toutefois "une faute morale". "Je n’en suis pas fier. Je n’ai pas fini de le regretter. Vis-à-vis de ma femme, mes enfants, mes amis mais aussi des Français". 

27 sept. : la demande d'immunité 

William Taylor, l'un des avocats de DSK, estime que son client bénéficiait en tant que directeur général du FMI d'une "totale immunité judiciaire concernant une procédure civile". Cette dernière a perduré même après sa démission et DSK en bénéficiait donc toujours au moment où la plainte civile a été déposée. Par conséquence, il réclame son classement. 

26 nov. : la théorie du complot relancée 

Le journaliste Edward Jay Epstein enquête sur l'affaire du Sofitel et relance la théorie du complot. Après avoir visionné les bandes de vidéosurveillance du Sofitel du 14 mai 2011, il cite entre autres "une danse de la victoire", entreprise par des employés de l'hôtel new-yorkais se croyant à l'abri des regards. Le 8 décembre, BFMTV diffuse ces images. 

28 mars 2012 : l'immunité rejetée

Alors que DSK est mis en examen dans l'affaire du Carlton de Lille pour proxénetisme, sa demande d'immunité invoquée dans l'affaire du Sofitel est examinée par le juge de la Cour suprême du Bronx. Le 1er mai, le juge McKeon rend sa décision : la demande est rejetée, la plainte de Nafissatou Diallo au civil ne sera pas classée. Le juge a estimé que Dominique Strauss-Kahn avait perdu toute immunité à partir de sa démission du FMI le 18 mai dernier. Un procès pourrait avoir lieu d'ici un an. 

30 novembre: un accord amiable?

Le New York Times évoque un accord financier imminent entre les deux parties qui viendrait mettre fin à l'affaire du Sofitel. Le Monde évoque la somme de six millions d'euros versés. La moitié pourrait être apportée par Anne Sinclair -séparée depuis de DSK- avance Raphaëlle Bacqué, journaliste du quotidien. L'accord pourrait être scellé le 7 décembre. Des informations démenties par les avocats de DSK. Ces derniers ont précisé qu'il n'y a "pas eu d'accord" mais que des discussions en ce sens avaient eu lieu.

LEJDD.fr A lire aussi sur le Lejdd.fr  : DSK, la facture

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