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Crise ivoirienne| La crise dans le monde arabe vole la vedette à la crise ivoirienne dans l'actualité
Posted by : Palabre-Infos
15 févr. 2011
Les deux présidents de la Côte d'ivoire |
Dans la presse, une information chasse une autre. Le réveille du monde arabe a volé la vedette la crise ivoirienne. Dans les médias on ne parle que de la Tunisie, de l'Egypte et maintenant de l'Iran et de l'Algérie, bref ces jours ci c'est le monde arabe qui fait l'actualité. Ces peuples que certains annonçaient ne pas être prêts pour la démocratie font tout pour faire mentir les préjugés. En moins de 2 mois, deux vielles dictature de près de 30 ans d'age sont tombé sous la ténacité de jeunes assoiffés de liberté et de démocratie.
Ainsi, avec ces nouvelles révolutions pacifiques- menées aussi bien dans la rue que les blogs et réseaux sociaux, la donne politique dans cette région du monde a changé. Longtemps l'occident, au nom de la réal politique et par peur d'un soit disant extrémisme ou intégrisme musulman a protégé ces dictateurs de ces pays au mépris des peuples qui y vivent. La connivence entre ces puissants de présidents et le monde occidentale était à la fois politique et économique en témoigne les avoirs importants de ces chefs de clans prédateurs de la richesse de leur propre concitoyens domiciliés dans les banques occidentales. La fronde populaire grandissante, la classe politique occidentale a lâché ces alliés de tous les temps cette fois-ci aussi au nom de la réal politique sans doute mais au profil du peuple. Un volte face qui balaie d'un revers de main plus de 30 ans de complicité et de soutien en tout genre à des dictateurs et à leur système qui ont fait beaucoup de mal à leur peuple.Il faut dire que la fin de l'année en Afrique était plutôt mal entamée pour les ivoiriens. Avec deux présidents, un proclamé victorieux Alhassane Ouattara ( à droite de l'image) et l'autre autoproclamé président, Laurent Gbagbo ( a gauche de l'image), les ivoiriens étaient devenus des "ils voient doubles" pour emprunter une expression de l’humoriste Maman de RFI. On en a parler beaucoup et depuis que la révolution dans le monde arabe a commencé, le monde de la télévision et de la radio a braqué caméras et micros sur ces jeunes qui veulent en finir avec un homme et son système. La côte d'ivoire autre fois sujet majeur et qui faisait la une des médias est passé au second plan comme on l'appel dans le jargon " les autres titres de l'actualité" ou dans " le reste de l'actualité"... Et ben il faut dire qu'il y'a une relation entre le monde médiatique et celui politique. Depuis que la Côte d'ivoire n'e fait plus la une des médias, le balais diplomatique autour de la question ivoirienne a baissé. Les directs, les documentaires ou les pages spéciales sur la côte d'ivoire ne font plus d'audience. Et vu que c'est celle ci qui fait la télé et la radio, vaut mieux planter ses caméras et son car de reportage à la place Tahrir au Caire ou au siège du gouvernement tunisien, que faire des directs depuis l'hôtel golfe en Côte d'ivoire. Récemment, des député UMP français avaient voulue se rendre en Côte d'ivoire à la rencontre sans doute de Gbagbo mais pour quoi faire? Le conseiller de partir ou de tenir en l'apportant leur soutien? Cette actualité est passé sans grand bruit, révolution tunisienne et égyptienne obligent. Par contre, le monde entier était au courant de l'arrivé de Jacque Verges (avocat) et Larent Dumas ( ex ministre socialiste des affaires étrangères) en soutient à Laurent Gbagbo.
Pendant ce temps....
Celui qui en bénéficie de silence médiatique est bel et bien le clan Gbagbo. Droit dans ces bottes et ne voulant en rien céder le pouvoir à Ouattara, le force de persuasion de Gbagbo and Co. a gagné un grand pays de l'Afrique noire, l'Afrique du sud Jacob Zuma. Fasciné par le discours anti-néocolonialiste de Gbagbo et de ces lieutenants, ce dernier a été selon jeuneafrique, le porte voix de la cause Gbagbo au dernier sommet de l'UA de janvier dernier. Résultat, les chefs d'Etat africains, de face sont unanime que c'est Ouattara qui est élu mais de face certaines soutiennent Gbagbo. Parmi soutiens, il y a Mugabé et surtout José Eduardo dos Santos sans doute le plus important de tous. Mais bon lui c'est un rebelle alors être soutenu par un rebelle pour quelqu'un qui a toujours combattu sans armes, y 'a tout même un truc qui cloche.
Cette crise met en lumière le manque de volonté sinon le manque de poids politique voir même de légitimité politique des dirigeants africains à sortir ce continent dans les problèmes de gouvernance. L'Afrique de l'ouest se voit son autorité bafouée par les pays de l'Afrique australe.
Les chefs d'Etat de l'Afrique de l'ouest face à la crise ivoirienne se comportent comme l'occident autrefois dans le monde arabe.
Si l'occident a soutenu des régimes dictatoriaux dans le monde arabe par peu d'une installation disent t'ils de régimes intégristes, les chefs d'Etat de l'Afrique de l'ouest, surtout ceux qui ont des frontière commune avec la côte d'ivoire soutiennent Gbagbo mais pas vraiment par peur qu'une explosion ne puisse atteindre leur pays. Jeuneafrique rapporte que Ellen Johnson-Sirleaf, la présidente du Liberia, s’en est ouverte à l’un de ses interlocuteurs européens. "En Afrique de l’Ouest, de la Mauritanie au Burkina Faso, personne ne tient à devoir accueillir, dans l’urgence, des centaines de milliers de rapatriés. Le risque politique est trop grand."
Il faut donc espérer le retour de la côte d'ivoire sur la scène médiatique pour que le monde s'y intéresse et trouve une solution au problème ivoirien.
Sinon il ne resterait plus qu'aux ivoiriens partisans de Gbagbo ou de Ouattara de faire leur révolution... pacifique.
Mais le drame de l'Afrique noire c'est que rarement les révolutions sont pacifiques. Il y a toujours des affrontements à coup de machettes, d'assassinats, de viols et de casses.
Dans la plus part des cas, ce sont les militaires qui tirent sur les manifestants, tuent ou violent des femmes.
Prés d'1 mois de manifestation en Tunisie, et 18 jours en Egypte, pas une seule bavure de l'armée, connue à ce jour. Les militaires ont partout assuré qu'il ne tireraient pas. Les morts enregistrés sont les faits d'affrontement entre partisans ou des faits de la police. Mais qui n'ont rien à voir avec ce qui s'est passé au Kénya en 2007, en Guinée en 2009 ou encore les rébellion qui ont lieu ou qui sont en cours dans les pays d'Afrique noire.
Ces deux révolutions pacifiques devraient servir de modèle n'on pas seulement au monde arabe mais aussi à tous les pays d'Afrique noire dirigés d'une main de fer par des dirigeants depuis plus de 20 ans. Des dirigeants qui doivent comprendre que le soutien de l'occident n'est que passager. Ils ne leur a pas échappé l'abandon de Ben Ali et H. Moubarak ainsi que le gèle de leurs avoirs.
L'Afrique noire doit se réveiller aussi... mais pacifiquement.