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- CORRUPTION | Le CAMEROUN double champion du monde
Posted by : Palabre-Infos
26 nov. 2011
Deux personnes échangeant des Francs CFA [REUTERS/Thierry Gouegnon] |
Selon le classement de l’ONG Transparency International, le Cameroun est loin d’être débarrassé du fléau de la corruption. Et le rapport de la Commission nationale anti-corruption (Conac)
qui fait le point sur les trois premières années d’activité de cette
commission anti-corruption publique vient une nouvelle fois de le
prouver.
La représentation des détournements donne le vertige
Entre
rallonges budgétaires, surfacturations et prestations fictives, le
projet qui accuse plus de 2 ans de retard a coûté la bagatelle de
plusieurs milliards de francs CFA de perte à l’Etat. Peu avare en
formule imagée, la Conac note encore:
«Les volumes de terre que l'entreprise prétend avoir déplacés, s'ils étaient exacts, correspondraient à un cône d'une hauteur égale à celle du mont Cameroun sur une base circulaire de 50 mètres de diamètre.»
Quant
au ministre des Travaux publics, il aurait agi unilatéralement selon le
rapport, prenant seul certaines décisions, en dépit des règles en
vigueur.
Autre dossier emblématique: le projet maïs. Près de 35%
des subventions allouées par l’Etat aux paysans de la filière ont fait
l’objet de détournements, explique la Conac, principalement au profit
d’agents du ministère de l’Agriculture et d’organisations paysannes
complices. Le ministère des Finances est également indexé comme une
administration à «haute intensité de corruption» via ses nombreux agents du Trésor indélicats nommément cités.
C’est
donc un bilan sévère que dresse la Commission nationale anti-corruption
tout au long de ce pavé de 300 pages, recommandant même l’ouverture
d’informations judiciaires sur de hautes personnalités telle que Paul
Atanga Nji, chargé de mission à la présidence de la République et
président du Conseil national de la sécurité.
Réactions en chaîne
Depuis
sa publication jeudi 17 novembre 2011, ce rapport défraie la chronique
et les réactions se multiplient. Le ministre des Travaux publics s’est
ainsi fendu d’un communiqué dès le lendemain. Bernard Messengue Avom
explique ne pas avoir été amené «à s’expliquer sur les faits
observés par cette mission, en violation du principe contradictoire en
vigueur en pareille circonstance». Le ministre qui rejette les conclusions de la Conac annonce aussi un audit indépendant pour y voir plus clair.
Du
côté de l’opposition politique qui dénonce inlassablement la corruption
qui gangrène l’Etat, on ne se félicite pas franchement du travail de la
Conac. Ka Wallah,
la médiatique candidate aux présidentielles du Cameroon’s People Party
demande avant tout la démission des ministres et responsables concernés
ainsi que des poursuites pénales. Le Social democratic front (SDF) se refuse quant à lui à commenter l’événement.
«Ce rapport ne contient rien que nous n’ayons déjà dénoncé», explique Joshua Osih le numéro deux du principal parti d’opposition ajoutant que les mesures efficaces se font toujours attendre.
Pour l’ONG, Transparency International, les outils pour lutter contre la corruption sont pourtant à portée de main mais la volonté politique fait défaut. Maitre Charles Nguini, président de TI-Cameroun cite le fameux article 66 de la Constitution:
«L’article 66 de la Constitution a été mis en place depuis 1996 et prévoit la déclaration des biens et avoirs de hauts responsables (…). Quand on voit l’enrichissement insolent de beaucoup de nos dirigeants, nous comprenons qu’ils ne veulent pas de l’application de l’article 66.»
Parmi
la société civile, certains émettent aussi des réserves. Bernard Njonga
de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC) pourtant à l’origine de l’enquête sur le projet maïs, regrette le caractère partiel du travail de la Conac:
«35% des sommes allouées au projet maïs ont été détournés, alors pourquoi ne pas pousser l’enquête à d’autres projets du ministère de l’Agriculture qui subissent exactement le même sort?», s’interroge-t-il. Bernard Njonga juge par ailleurs irresponsable de «livrer ainsi des noms en pâture» si des poursuites judiciaires ne suivent pas.
Certains
notent enfin que la Conac qui dépend directement de la Présidence de la
République n’a pas jugé bon d’enquêter sur certaines affaires:
«La Conac n’a pas enquêté sur les biens présumés mal acquis du Président Biya, pas plus que sur des affaires mettant en cause des proches du président. Son investigation semble cibler des individus moins importants» explique Hilaire Kamga, une figure de la société civile en référence à l’affaire dite des biens mal acquis -la plainte en France d'une association pour «recel de détournements de fonds publics» visant le président camerounais et qui a conduit en novembre 2010 à l’ouverture d’une enquête préliminaire auprès du parquet de Paris.
La corruption dévoilée. Et après?
La
Conac dont la mission d’investigation se borne à identifier les causes
de la corruption et à proposer des mesures idoines aux autorités
compétentes n’a pas vocation à poursuivre les personnes qu’elle
incrimine. Seront-elles un jour inquiétées?
Au Cameroun, la lutte contre la corruption ne convainc pas. L’opération Epervier
lancée en 2006 en même temps que la Conac est critiquée et taxée
d’instrument politique. Si une dizaine de ministres ont été arrêtés pour
des détournements de fonds, l’opinion publique retient surtout que
d’autres personnalités citées dans des dossiers accablants continuent de
vaquer à leurs occupations.
Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a encore filtré de la présidence. Paul Biya,
sous la pression des bailleurs de fonds a fait de la lutte contre la
corruption son cheval de bataille et a promis que la tâche se
poursuivrait au cours de ce septennat, tenant visiblement à redorer le
blason considérablement terni du pays en la matière. Dans les colonnes
des journaux et les rues de la capitale politique, on parie déjà sur un
prochain retour de l’Epervier planant au-dessus de la scène politique
camerounaise.
Souurce: Slateafrique [ lire ici l'article original par Sarah Sakho]
comme tu pense que c’est le cas qu’est-ce que tu as fais pour arrêter cela tu viens seulement débiter des mensonges sans chercher la bonne information sur les moyens que Biya a mis sur pied pour lutter contre ce fléau et je crois qu’en Afrique le Cameroun est loin d’être le champion du monde de la corruption, cessez de salir le nom du Cameroun, qui est en ce moment sur une pente ascendante de la croissance économique.
RépondreSupprimerComponent activities of organized crime, have a character secret and well organized, of which case made a social impact very negative, in many states he constituting "cancer perfidious" which weakens the power society, threaten the integrity of government, cause increase taxes which adds the price of goods, endanger safety and jobs of citizens, cause damage businesses are in competition, control by force of moneyunions,finally achieving a strong influence in the sphere of economy, social and especially political.
RépondreSupprimerRomania is a mafia state with not working administration governed by organized crime.
Human trafficking in Romania is a state policy and a modern retail which feed corruption and organized crime.