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Posted by : Palabre-Infos 12 avr. 2011

Pays: Côte d'ivoire

Après la victoire politique, Ouattara vient de remporter la victoire militaire
Les ivoiriens ont attendu  5 ans avant d'avoir des élections. Ils ont souffert, ont été humiliés, chassés, tués, bref ils ont vécu presque l'enfer.
Les élections de Novembre 2010 étaient sensées mettre fin à ce calvaire, à cette angoisse et à des lendemains de peur à n'en pas finir. Ces élections étaient sensées mettre les ivoiriens sur la voie de la vraie réconciliation, de la paix retrouvée, d'un avenir radieux et de redonner au pays toute sa place en Afrique qu'il occupait au par avant.


En lieu et place, s'est installée la haine, le rejet de l'autre, les assassinas ciblés, des intimidations, le populisme, la division. Un spectacle désolant, indigne d'un grand peuple comme le peuple ivoirien.

De l'espoir au désespoir d'un peuple.

La démocratie par les urnes, les ivoiriens y ont crus et accepté de voter massivement pour exprimer leur adhésion  à la paix, à la réconciliation nationale et la fin de la guerre civile qui envenime ce pays depuis les années 2000.
Ce vote démocratique s'est soldé par la victoire d'un homme, Alhassane Ouattara. Les résultats du premiers tour étaient très serrés. Gbagbo était arrivé en tête, Ouattara et Bédié rassamblé au seins du RHDP  étaient arrivés respectivement deuxième puis troisième et ont décidé de faire front commun pour  faire barrage à Gbagbo. Dans ces conditions il faut un vrai tour de passe-passe de Gbagbo pour passer devant ce front. Et ben il l'a fait Gbagbo. En le faisant, et au vu du passé récent de la Côte d'ivoire il avait condamné son pays à l'instabilité, à  la violence et à la division.
Il a voulu s'accrocher au pouvoir tel un monarque à son trône. Humiliant son futur successeur, fustigeant les positions de la "communauté internationale", faisant tourner en rond les médiateurs ouest-africains et ceux de l'union africaine. Gbagbo y a cru jusqu'au bout, un jusqu’au-boutisme qui a fait des milliers de morts. Des ivoiriens qui espéraient voir la fin du calvaire au lendemain du second tour ont entamé une descente aux enfers qui leur coûté très cher en terme de vies humaines, d'économie et d'image du pays. Comme si tous les efforts faits depuis 2004 n'ont rien servi. Comme si, il fallait laisser perdurer la guerre civile entamée en 2002. Comme si ce vote n'a rien de bon, de valable, de sens. Bref, Gbagbo a voulu dire, si vous voulez le pouvoir ce n'est simplement par les urnes, il faudra aussi me passer sur le corps. Que diable donc!

A la victoire par les urnes, il aura fallu une victoire par les armes.

Gbagbo a contraint sinon justifié l'usage de la force par le camp Ouattara. Certes la rébellion existait dans le nord de la Côte d'ivoire depuis 2002, mais les accords de Ouaga signés par tous les toutes parties en conflit en Côte d'ivoire étaient censés y mettre fin.
Une barbarie sans précédente, du temps perdu, des ivoiriens exilés, une économie à genou. Dans cette crise, les institutions africaine et sous régionale ont failli. Gbagbo les a tenu tête, leu division et leur manque de persévérance  ont montré la limite des hommes qui sont à la tête de ces pays. Il les a rouler dans la farine. Aucun ne voulait dire haut ce qu'il pensait, aucun ne voulait lever le ton envers Gbagbo parce que eux aussi sont  sans doute sur la sellette. Aucun ne voulant envoyez son armée en Côte d'ivoire, au nom soit disant de la forte communauté étrangère vivant dans se pays. Dites y a un proverbe qui dit " si la case de ton voisin brûles ne tente pas protéger la tienne, plutôt aide-le à étreindre le feu sur sa case"
Il y a des soulèvement en Tunisie, En Egypte et en Libye et il faut le dire il n'y pas eu autant d'exaction qu'en Côte d'ivoire. Des cadavres qui jonches les rues, des massacres, des tueries  en série, des assassinats ciblés. Le monde entier a observé ce film d'horreur, les ivoiriens se massacrant entre eux et il a fallu qu'il y ai l'intervention de la France et de l'ONUCI certes tardivement  mais tout de même, pour que ces tueries cessent et qu'on arrive à ce jour à un semblant retour au calme. Ces massacres ont été tout de suite mis sous le sceau de l'ethnocentrisme. Comme c'est toujours le cas en Afrique.
La victoire électorale aurait suffit pour en finir avec ce calvaire des ivoiriens. Mais Gbagbo en a décidé autrement. Il n'a pas voulu discuter car si il le voulait, il ne se serait pas fait investir le jour même de la mascarade de la cours constitutionnelle le désignant comme vainqueur. A partir de là il a décidé d'engager le bras de fer et de ce fait tout dialogue était rendu impossible.
Cloîtré dans son hôtel, Ouattara n'a pas céder, il a voulu dialoguer a accepter les médiations mais au final s'en est remis à user de la force pour reprendre le pouvoir que venait lui confié la majorité des ivoiriens. Fallait-il en arriver là? Ma réponse est bien entendu non. 

Quand les éléphants se battent, ce sont les fourmis qui meurent.

On parle de plus de 1000 morts, d'ouvertude de couloir humanitaire, d’ivoiriens qui ont fuit leur pays. 
Et ben il fallait s'y attendre qu'il y ait autant de morts, qu'il ce désastre humanitaire puisqu'on a pas agit à temps militairement. Avec ce bras de fer, les débordements des pro-Ouattara ont  conduit à des massacres, des crimes odieux, des crimes systématiques et généralisés, des tueries dignes de crime contre l'humanité. Des cades dans les rues et qui laissent indifférents les ivoiriens, sans doute parce qu’étant habitués à des scènes du même genre tous les jours. Rien ne justifie les massacres perpétrés par ces rebelles et ceux commis par les milices pro-Gbagbo. Il faut les punir et sévèrement. Ces rebelles il faut les identifier car ils doivent répondre de leurs actes.  De même que les milliers de mercenaires pro-Gbagbo recrutés par son ministre de la jeunesse, Blé Goudé. Les étudiants sont sortis des universités ivoiriennes pour devenir des tueurs en série. 
Ces bandes armées qui sont devenus des seigneurs de guerre désormais, sont à identifiés et à désarmé sinon les ivoiriens ne connaîtrons pas la,paix.

Gbagbo de l’arrogance à l’humiliation publique: 
Gbagbo dans sa nouvelle suite No 468, hôtel du golf

Suite 468, Hôtel du Golfe d'Abidjan, c'est là que désormais réside celui qui autre fois fustigeait et se moquait de celui qui l'héberge actuellement.
Un débardeur, mal rasé, affaibli, perdu, tel est la façon dont le monde a découvert un ex président africain. La honte, c'est une honte pour toute l'Afrique et particulièrement pour le peuple ivoirien
Tout le monde a vu pour la première fois, les nations unies autorisées le bombardement d'un palais présidentiel dans un pays souverain au non de la responsabilité de protéger les citoyens de la folie de Gbagbo et de sa milice, ça c'est une honte pour l'Afrique en général et les ivoiriens en particulier. 
Bien que soutenant l'action menée pour déloger Gbagbo dans la forme, je suis toujours déçu du fond de la manière. Le timing de la communauté internationale est décalé. toujours en retard, après des massacres perpétrés par les deux camps. Sil'option militaire avait été mis en place très tôt par la CEDEAO et l'union africaine, on aurait éviter cette humiliation qui à mon sens dépasse le cadre de la Côte d'ivoire. 
Elle attend toujours que la situation soit devenue dramatique pour intervenir. Une situation dramatique justifierait son intervention en le plaçant sur ce 
C'est triste cette fin de Gbagbo qu'à  vécu Gbagbo mais méritée. Et pourtant au départ il lui a été proposé des exils dorés sans problèmes,  et qu'il fallait choisir à temps en le mettant en garde au cas où la situation s'empirait.
Il aura donc fallu autant de morts pour que Gbagbo soit cueillit comme un voleur de poules, comme un rat dans son trou. Il a fallut que Gbagbo humilie les ivoiriens, que Gbagbo soit l'homme à cause ou pour lequel il y a eu temps tant de morts. 
Brandit devant les caméras du monde comme un trophée, il s'est simplement résolu à appeler à un cesser le feu. Trop tard n'est-ce pas! Fallait pas finir de cette façon là.

Et maintenant!

Si désormais Ouattara tient au yeux de la loi les reines du pays, il n'en demeure pas moins que dans les faits rien est très sûr. La côte d'ivoire est divisée, il vient ainsi d'hériter d'un pays meurtri, où haine et mépris règnent, un pays fatigué et dont le moral est au plus bas. 
Les choses ne seront donc pas faciles pour Ouattara. Il faut rassembler, rassurer, inventer, écouter, parler, pour promouvoir le dialogue entre ivoiriens. Il réconcilier les ivoiriens entre avec eux même, le reste de l'Afrique et du monde. Sur ces deux points les choses ne seront pas si difficile d'autant plus que Ouattara a le soutien de la quasi totalité des autres Etats et gouvernements. Non le plus dure c'est la réconciliation entre ivoiriens, lesquels depuis la mort de Houphouet Boigny en 1993 se recherchent. L'héritage du père de l'indépendance ivoirienne a été difficile et très mal géré. Houphouette qui avait réussi à faire co-exister les  ivoiriens de différentes ethnies et régions ainsi que les nombreux étrangers vivants en côte d'ivoire, dans la paix et la quiétude sociale. La Côte d'ivoire était jadis le pays qui faisait rêver pas mal de pays africains: une économie florissante, une éducation; une culture enviée par mal de monde en Afrique. La côte d'ivoire a été le moteur de la croissance ouest-africaine, Abidjan était l'une des capitales incontournables en Afrique. Mais tout ça c'est désormais du passé, c'était avant la venue au pouvoir d'un certain Henri Konan Bédié et son concept "d'ivoirité".  

Il faut donc reconstruire, un Etat refondée une nation fondée sur le vivre ensemble, le pardon, l'acceptation de l'autre, la paix sociale, la justice, le respect et l'estime des minorités (religieuse ou ethnique). Les ivoiriens ont le droit de vivre dans la paix, dans le respect et dans un nouvel ordre économique qui garanti le progrès social de chacun et de tous. 
Le désormais seul président de la Côte d'ivoire doit rétablir la vérité, rendre justice et réparation. Il doit amener les ivoiriens vers le chemin du pardon et n'on vers celui de la vengeances et des règlements de compte. L'heure de la réconciliation a enfin sonné, les ivoiriens tous autant qu'ils sont doivent être au rendez vous. 
Seul Ouattara n'y fera rien, malgré tout les soutiens dont il dispose, les ivoiriens doivent l'aider pour arriver à les réconcilier car sans réconciliation aucun développement n'est possible. 

Certes Ouattara a gagné la guerre, mais il a-t -il gagné la bataille? Et d'ailleurs que va-t-il faire de cette victoire militaire? 


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