16 oct. 2011
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| Guinée| l'opposition et le jeux des alliances. |
Il faut dire qu'en Guinée depuis bien longtemps partis politiques et collectifs de partis se créent au grès des personnes sans réel fondement et sans vision. Si la crise politique depuis maintenant prés de 5 ans voir plus perdure encore ce n'est rien d'autre que l'incapacité notoire des hommes et femmes "politiques" qui siègent dans ces partis ethniques sans programme et qui prennent les pauvres guinéens dans des débats et positions stériles centré le plus souvent sur leur personnes.
L'opposition guinéenne, ou ce qu'il convient d'appeler ainsi, n'est qu'une sorte de regroupement de petits partis qui n'ont aucune solution durable pour sortir les guinéens de la misère. En moins d'une année, au sein de l'opposition guinéenne, il a été enregistré 4 alliances lesquelles se réclament être des opposants au régime ou d'autres sans étiquette - ce qui est tout de même étrange pour ces derniers.
Le plus en vue à ce jour est sans doute le collectif des partis pour la finalisation de la transition. Un collectif qui compte en son sein Cellou Dalein Diallo (UFDG), Sidya Touré (UFR) et Mouctar Diallo (NFD). C'est donc, un collectif qui pèse lourd puisqu'il compte parmi ces membres, le deuxième et le troisième parti politique guinéen suivant les résultats de la dernière élection présidentielle de 2010. Une alliance contre nature serais-je tenté de dire. Sidya Touré qui, il y a peu a annoncé la fin de l'alliance entre lui et le parti de Cellou Dalein Diallo dans ce qu'ils ont appelé "l'alliance Cellou Président" et par la suite a essayé d’asseoir une base ethnique à partir de sa région natale, la basse Guinée où il est concurrencé par le patron de la NGR, Abbé Sylla, ne sait plus quoi faire et encore pire avec qui s'allier objectivement. Abbé Sylla membre aussi du collectif pour la finalisation de la transition (CPPFT) est le plus grand absent des débats politiques actuels en Guinée. L'aventurier économique serait-il un aventurier politique, présent seulement au moment des élections? L'autre surprise de cette alliance est Mouctar Diallo, dont le parti n'ayant pas participé à la présidentielle, n'avait pas non plus donné des consignes de ralliement à aucun parti politique. Présent au gouvernement de la transition, il est aussi comptable des résultats de celui-ci et donc de la mascarade ayant en partie porté Alpha Condé au pouvoir. Voulant désormais pesé lourd dans les débats, il s'est rallié par intérêt ou par conviction - ce qui est difficilement justifiable - au CPPFT. Pourtant avant cette élection, Mouctar Diallo s'est placé au déçu de tous les politiques en les accusant d'être responsable de la situation politique et économique de la Guinée. Il a changé semble t-il il a rejoint désormais ses ex-ennemies et combat désormais avec eux Alpha Condé et son régime. Eh oui! L'ennemie de mon ennemie est mon ami.
Lansana Kouyaté ou le pigeon voyageur.
Qui a dit que la politique ce sont des convictions, des valeurs, un projet, un programme, une vision. Eh ben en Guinée et pour Lansana Kouyaté c'est loin le cas. D'une alliance à l'autre Lansana Kou(ra)yaté n'a fait qu'un pas.
Frustré et n'ayant pas eu la place tant attendu au sein du gouvernement de Koro Alpha, Lansana Kouyaté a claqué la porte de l'alliance arc-en-ciel dont il était le vice président et qui a porté Alpha Condé au pouvoir pour créer sont propre alliance avec Jean Marie Doré et d'autres politiciens...ou opportunistes inconnus. Ils ont donc créer l'ADP, l'Alliance pour la Démocratie et le Progrès. Bien que ces statuts soient nettement différents de ceux du CPPFT, la nécessité de se faire voir et de se faire entendre fait que l'ADP a rejoint le collectif de Cellou et compagnie ainsi éviter d'être bouffé par la machine du CPPFT. Ce qui pour moi n'est pas une révolution loin de là, car le principal homme de l'ADP Lansana Kouyaté, a dépeint récemment le bilan négatif du Pr Alpha Condé à la tête de l'Etat guinéen ou de ce qu'il en reste. Et réjoindre ces ex-ennemies qui combattent son ex-ami n'est donc pas une surprise. Eh oui! là aussi, l'ennemie de mon ennemie est bien mon ami.
... Et Condé creat l'alliance "Unie et indivisible".
Eth oui en Guinée c'est la saison des alliances, sans contenue et sans vision. Un matin du 06 Octobre dernier Ismaël Condé annonçait la création de son alliance "Unie et indivisible". Une riposte au CPPFT et à l'ADP ou une vraie conviction politique?, je répondrai à cette question avec l'affirmative que c'est bien une riposte dans l'espoir de bien se faire voir aux yeux du pouvoir pour grappiller un poste de haut placer au sein de l'administration. Une alliance composé du Parti des Ecologistes de Guinée (PEG), du Parti Révolutionnaire Populaire Africain de Guinée (PRPAG) et le Mouvement pour le Pouvoir du Peuple (MPP). Des partis qu'il convient bien de voir comme des partis de second rang constituant une alliance qui se donne pour but de faire de la politique sans vouloir gouverner. Eux ne veulent pas le pouvoir. Moi je comprend dans cette démarche, un soutien à Alpha Condé. Et oui! Si l'opposition s'organise en alliances diverses et variées il faut bien que le pouvoir et ses soutiens s'organisent à leur tour pour contre-attaquer avec leur fameux mouvement de soutien au pour du présidents de la République, son excellence le Pr Alpha Condé.
Baadiko ne supporte les "diktats" des extrémistes et communautariste du CPPFT
IL claque la porte du CPPFT et crée le FDP, le front d'union pour la démocratie et le développement. Entre les patrons de l'UFDG, de l'UFR et du NFD, Mamadou Baadiko Bah, le président de l'UFD, l'union des forces démocratiques n'a pas la voix au chapitre. Il décide donc d'abandonner ces amis d'hier pour s'en faire d'autres dont il n'a tout de même pas révélé l'identité. Autant dire qu'à ce jour, son alliance ne compte que... lui et lui seule. Baadiko, l'opposant inventé de toute pièce par Lansana Conté lors de la présidentielle de 2003, justifie ce départ du CPPT par les "diktats" des extrémistes et autres communautaristes ainsi que les démarches de ce collectifs qui sont plus désormais au goût de sa pensée. Il faut bien admettre qu'il a raison sur un point au sein de l'UFDG, et même un peu des NFD, il y a certains qui ont en eux la fibres ethniques mais comme pour toujours ça dépend de quel côté l'on se place.
Ainsi donc, une fois de plus l'opposition guinéenne joue à son jeu dont maîtrise le mieux: la division. Son adversaire d'en face, le pouvoir de Alpha Condé n'en manquera guère de s'en servir pour contrer les ultimes revendications de ces collectifs éparpillés et qui au final ne pèseront pas devant le gouvernement.
Un gouvernement d'incapables: Serait-il plus difficile de permettre aux guinéens d'accéder aux besoins les plus élémentaires?
"Juger moi sur mes résultats". Telle est la dernière déclaration de Alpha Condé. De ses résultats, parlons en justement. En bientôt une année de présidence, la Guinée est plus-que jamais divisée. Les guinéens ont faim, les jeunes et les femmes sont les laissés pour compte et pourtant ils ont été majoritaires dans les votes qui ont porté Alpha Condé au pouvoir. L'image de la Guinée à l'extérieur n'est pas reluisante malgré ce que raconte Alpha Condé et ces nombreux déplacement à l'extérieur. Et pourtant Alpha Condé avait placé parmi ces priorité celle de la restauration de l'image de la Guinée au yeux du monde. Il a fait dizaines de déplacements sur touts les coins du monde à part la Russie et l’Amérique latine, mais cela ne saurait tardé sans doute. A ce jour ces déplacement n'ont rien rapporté de concret. Alors j'en suis bien conscient que résoudre 50 années de souffrance et 1 année n'est absolument pas faisable, mais à ce jour on devrait au moins assisté en Guinée à une restauration de l'autorité de l'Etat, à une dynamique de changement, à un pouvoir qui veut bien réformer le pays, le réunifié, rendre les guinéens fiers de leur pays, améliorer la situation financière des guinéens en réduisant le coup de denrées de premières nécessité. Rien de tout cela malgré le nombre pléthorique de ministres que compte le gouvernement actuel. Des ministres feuille de routes et sans projet de réforme pour certain. Un gouvernement sans cap, bref il faut dire que la Guinée a certes un président mais qui ne fait pas rêver les guinéens.
De vos résultats Monsieur le Président, les guinéens n'en ressentent rien. Ils se demandaient comment finir la fin du mois en 2010, ils ont la même question en 2011. Ils se demandaient comment trouver un job en 2010 en ben le même problème les hantent en 2011. Et à ce jour, au vue des actions ou de l'inaction de votre gouvernement, les guinéens se demandent ce leur réserve 2012.
Et oui si ont vous juge sur vos résultats, Monsieur le président, le verdict serait catastrophique. L’échec à ce jour est retentissant et ce sur tous les fronts, autant économique, sociales et politiques. Ce qui pourrait en partie justifié le refus du gouvernement d'organiser les élections législatives, par peur d'une cohabitation et les conséquences qui en résulteront.
Lui qui, il y a peu se présentait comme le rassembleur des guinéens n'a, à ce jour montré aucun signe véritable quant à la volonté d'y arrivé. En face l'opposition avec ses revendications parfois radicales, le manque de cohérence et de convergence de vision de chefs de partis associés aux intérêt partisans et personnels des uns et des autres font que ce côté là n'on plus il y a pas franchement de quoi y croire. il n'offre pas d'espoir aux guinéens. L'opposition à part des revendications techniques et peut être mercantiles, ne propose pas de solutions viables et à long terme pour la sortie de cette interminable crise politique et pour améliorer le quotidien des guinéens.
Alors gouvernement comme opposants c'est TOUS POURRIS.
