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- Présidentielle américaine| Obama peut-il être emporté par la crise financière ?
Posted by : Palabre-Infos
9 mai 2012
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Barack Obama |
La crise financière mondiale, qui a eu son lot de victimes parmi les dirigeants mondiaux,
menace à son tour Barack Obama, candidat à sa succession en novembre
prochain. Le président américain a évoqué une "période difficile" en rendant hommage à son homologue français Nicolas Sarkozy après sa défaite de dimanche, allusion à la crise qui a éclaté à l'automne 2008 aux Etats-Unis et s'est propagée au reste du monde.
Depuis qu'Obama a pris ses fonctions début 2009, les dirigeants
britannique, espagnol, italien, irlandais, danois, portugais et grec
notamment ont dû quitter le pouvoir, des défaites ou des démissions
attribuées à la pire tourmente à frapper l'économie mondiale depuis les
années 1930. Comme ses ex-partenaires européens, Barack Obama, qui
briguera un second mandat de quatre ans le 6 novembre, fait face à des
circonstances ardues: un taux de chômage élevé, une dette publique énorme et une classe moyenne pessimiste.
"C'est l'économie qui est importante"
En outre, la persistance de la crise de la dette dans la zone euro
fait peser une menace sur la reprise américaine. "Il existe une loi
universelle sur les élections, c'est que c'est l'économie qui est
importante et la façon dont les gens ressentent la conjoncture, qu'elle
aille mieux ou plus mal", remarque Heather Conley, experte en politique
européenne au CSIS, un groupe de réflexion de Washington.
Selon un sondage publié lundi par le journal spécialisé Politico,
Barack Obama domine le républicain Mitt Romney sur les thèmes de
politique étrangère, de défense de la classe moyenne et des valeurs.
Mais les Américains sont seulement 48% à estimer qu'il ferait mieux que
son adversaire (46%) pour créer des emplois. Et Romney dépasse le
président sortant de trois points en terme de confiance sur la gestion
de l'économie.
Les Etats-Unis sont en croissance
Le système électoral américain pour la présidentielle, avec des
grands électeurs désignés Etat par Etat, pourrait toutefois protéger
Obama, certaines régions-clé ayant repris des couleurs depuis la
récession de 2007-2009. Et même si l'emploi reste un sujet d'inquiétude,
le taux de chômage officiel est redescendu à 8,1% en avril, encore loin
des 5% de début 2008, mais en baisse sensible par rapport aux 10%
atteints au plus fort de la crise. Et les Etats-Unis, contrairement à de nombreux pays européens, sont en croissance.
Pour Dante Scala, professeur à l'université du New Hampshire,
l'effet de la crise sur les chances électorales de Barack Obama est
incertain, car elle a éclaté avant qu'il prenne ses fonctions. "Il est
admis (...) que c'est le sortant qui subit le poids d'une économie
faible dans les urnes", note toutefois cet universitaire.
"Le président est un type sympa, mais il n'a jamais créé un emploi"
Obama pourrait bénéficier du fait que Romney, un ancien repreneur d'entreprises multimillionnaire, semble encore plus à la peine face aux cols bleus.
Mais le républicain joue aussi sur le pessimisme qui étreint une grande
partie de la classe moyenne. "Le président est un type sympa, mais il
n'a jamais eu de poste dans le privé. Il n'a jamais créé un emploi",
affirme Mitt Romney.
Ne pouvant faire campagne sur son bilan économique, Obama a adopté un
slogan, "Forward" (en avant), qui en appelle plus à l'avenir qu'au
passé. "La vraie question, celle qui fera une différence dans votre vie
et celles de vos enfants, ce n'est pas la façon dont nous nous
débrouillons aujourd'hui, mais à l'avenir", explique-t-il. Mais Mitt
Romney refuse de changer de conversation. "Le président Obama voudrait
que les électeurs croient qu'il n'a pas été président ces trois
dernières années", a remarqué la porte-parole du candidat républicain,
Amanda Henneberg.
Source: Huffingtonpost
Source: Huffingtonpost