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- Economie | Des délocalisations massives de la Chine vers l’Afrique
Posted by : Palabre-Infos
24 mai 2012
(Agence Ecofin) - Après s'être focalisée
sur l'exploitation des matières premières et la construction
d'infrastructures, les entreprises chinoises commencent à délocaliser en
Afrique des plates formes de production et d’exportation.
Cette stratégie s’inscrit dans le cadre de
l’initiative «Going Global» prise par le gouvernement chinois en 2006.
L’objectif est d’y bénéficier d’un sourcing de matière première à bon
prix, de la compétitivité des coûts salariaux et du développement rapide
du marché intérieur africain pour écouler une partie de la production.
6 projets de Zones Économiques Spéciales
(ZES) avaient été sélectionnés pour être déployées en Égypte, en
Éthiopie, à Maurice, au Nigéria et en Zambie.
En Ethiopie, un partenariat public privé
entre le gouvernement éthiopien et des investisseurs chinois a permis de
démarrer la construction de la zone industrielle Eastern Industry Zone
d’un coût de 250 millions $ qui permettra à terme l’installation 80
usines et la création de 20000 emplois. L’Ethiopie a mis à disposition
du foncier bon marché, une fourniture d’électricité gratuite et quatre
ans d'exonérations fiscales.
Cette zone industrielle situé à Dukem, à
30 km au sud d'Addis Abeba, accueille déjà plusieurs cimenteries, une
chaîne de montage automobile, une fabrique de plastique et Huajian
Group, un groupe chinois de fabrication de chaussures, qui prévoit
d'investir jusqu'à 2 milliards $ pour exporter un objectif de volume
annuel de 4 milliards $, vers l'Europe et l'Amérique du Nord. Huajian
Group, basée à Dongguan dans la province de Gaungdong compte comme
client des marques occidentales comme Calvin Klein et Guess.
Malgré la bonne orientation de ces
partenariats sino-africains, plusieurs facteurs peuvent ralentir la mise
en œuvre de ces projets : les différences culturelles, la barrière de
la langue, la non-prise en compte par les entreprises chinoises des
aspects environnementaux et sociaux et une difficulté pour les Chinois à
effectuer des transferts de technologie et de formation de la main
d’œuvre africaine.