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Revue de presse| Entre vraie fausse rupture, récompense copinage, les journaux se sont donnés à coeur joie sur le gouvernement Said Fofana
Posted by : Palabre-Infos
15 janv. 2011
La revue presse du 13 Janvier 2011 |
La fausse-vraie démission du général Mamadouba Toto Camara, la polémique autour des billets de 10.000 francs guinéens, non signalés par Alhassane Barry, le gouverneur sortant de la BCRG et le panel sur le gouvernement kilométrique du nouveau Pm, Mohamed Said Fofana; ce sont les préoccupations majeures des hebdos guinéens... Compilations.
Un article de guineeconakry.info
Le Lynx N°978 du 10 janvier 2011 revient sur le ‘’Gouvernement Constitutionnel’’, avec la vraie-fausse démission du général Toto Camara.
« Dans le partage des portefeuilles ministériels du nouveau gouvernement, le prési Alpha Grimpeur n’a pas oublié les bidasses du CNDD. Certains parmi eux qui ont survécu à El Dadis et à El Tigre ont de nouveau rebondi dans le gouvernement. Suite à un deal en bonne et dure forme, soutiennent les mauvaises langues. Le Général Mathurin Bangoura a été repêché pour occuper le Mystère de l’Usurbanisme et Habitat. Général Diallo Korkus, lui, a été installé au Mystère de l’Elevage pour continuer à garder les vaches…maigres de la République. Le Troisième bidasse veinard a pour nom Général Mamadouba Toto Camara, cloué au ministère de la Sécurité et la protection civile. Faute d’avoir conquis un poste pour la réforme des forces armées, où l’attendait plu d’un petit malin. Lorsque Lapin périmé, Doré, l’ex Premier ministre et son équipe ont rendu visite à Alpha Grimpeur pour lui déposer la démission collective du gouvernement d’union nationale de transition. Général Toto aura été un des deux ministres auxquels le prési Alpha Grimpeur a demandé de conserver leur place afin d’en assurer l’intérim. Ce fut la joie dans les rangs des nombreux locataires du ministère de la Sécurité qui portent le ministre Toto au pinacle. Mais, ce fut aussi la grise mine dans le cercle des flics aigris là-bas qui ne supportent pas qu’un bidasse qui ne comprend pas grand-chose à leurs problèmes, les commandes. Ils arguent qu’ils préfèrent un ministre policier pour gérer la police. Mais, pour service rendu à la transition, le président ne pouvait pas mettre à la touche le premier vice-président du CNDD. Il l’a donc confirmé à son poste de ministre de la Sécurité.
Seulement voilà ! Quelques jours après sa nomination, un autre décret arrive qui bombarde Mouramany Cissé, ancien fonctionnaire à l’Interpol au poste de ministre délégué à la Sécurité chargé de la réforme des services de sécurité. Ce coup de théâtre a tôt fait de briser l’ambiance dans le milieu des pro-Général Toto au ministère de la Sécurité. Les sourires ont disparu sur bien des lèvres. Le 5janvier, l’atmosphère est devenue pesante et irrespirable au ministère de la Sécu. A tel point que certains chercheurs de totos sur des crânes rasés ont fait circuler la rumeur selon laquelle le ministre Mamadouba Toto Camara s’est enfermé dans son bureau, coupé du monde extérieur pour donner vie à une lettre de démission à l’adresse d’Alpha Grimpeur via la Primature du Saïd. Il serait mécontent de ces doublons qu’il considère comme une colle forte balancée à son encontre. Le 6 janvier, les mêmes sources confirment la démission du ministre Toto. Les radios privées qui ont voulu se faire l’écho du scoop ont été priés d’oublier et de la boucler. Aucune Liberté de ton n’était accordée à cette rumeur. Même là, l’affaire a dérapé. Nos confrères s’en sont fait des gorges chaudes. Plus tard dans la journée du 6 janvier, la démission… Toto a été confirmé par des gars de la Primature qui soutiennent que Toto a bel et bien remis sa démission en personne au PM. Fof le Saïd, qui aurait engagé des conciliabules pour calmer les nerfs. Des Pm périmés de la taille de Komara ont été mis à contribution. Le 7 janvier, la nouvelle de l’installation du ministre bis de la sécurité est venue compliquer les choses.
Un tour au ministère de la Sécu, immeuble “15 Etages“, à Kaloum et on nous balance à la figure : “C’est vous qui nous apprenez la nouvelle de l’installation du nouveau ministre. Ce n’est pas à l’ordre du jour“.
Un coup de fil à Coleah pour savoir si la cérémonie est prévue là-bas : “RAS par là. Votre source n’est pas bonne“. On raccroche.
Pourtant, Général Toto n’a pas été vu au département. Son bureau est resté fermé jusque dans la soirée. Tous les intermédiaires qui ont essayé d’entrer en contact avec lui, ont s’en va. Parce que le Président Grimpeur lui aurait clairement indiqué que le département de la Sécurité est géré à la… Toto. L’efficacité et la rigueur ne seraient pas ses premières vertus. Autant arrêter d’avaler des couleuvres.
Mais, dans ce pays de conciliabules, on ne se fatigue pas de négocier. Il aurait été envisagé de revoir le Président Alpha Grimpeur pour qu’il élève Toto à la dignité de ministre d’Etat. Pour lui éviter… une démission….Toto. Aussitôt envisagé, aussitôt réalisé. Notre Toto national est ministre d’Etat. La boucle est bouclée. La grogne aussi ».
Eco-Vision N°148 du 10 janvier 2011 écoute la ‘’Polémique’’ autour d’Alhassane Barry de la BCRG, qui aurait ‘’oublié’’ l’émission des coupures de 10.000 francs guinéens. Contre toute attente, l’ancien gouverneur de la Banque centrale Alhassane Barry n’a pas fait allusion à l’émission des billets de 10.000 francs guinéens, version 2010, lors de la passation de service entre lui et son successeur Lounceny Nabé.
L’ancien gouverneur de la BCRG Alhassane de la BCRG dont le départ faisait visiblement des joyeux au sein de l’institution, a dressé le bilan de ses deux années de gestion. Dans son discours, il a passé en revue les actions menées sous sa conduite et qui selon lui, ont contribué à donner une bonne image à la banque.
« Pour M. Barry, la BCRG a accordé la priorité à la transparence, la rigueur, le professionnalisme. Dans le cadre de cette transparence, selon lui, des enquêtes portant sur des soustractions frauduleuses de billets de banques ont été menées. Les auteurs ont été démasqués et mis à la disposition de la justice. “Les sanctions prises ne sont pas dirigées contre une personne“ s’est-il défendu.
Dans le cadre des innovations, il ajoute que pour la première fois, c’est sous son mandat que l’institution monétaire guinéenne a été dotée de textes juridiques lui conférant une large autonomie. Le gouverneur a fait allusion à d’autres changements liés à la flexibilité du Taux directeur par rapport à l’inflation, l’assainissement de la circulation fiduciaire. Le gouverneur a également évoqué le recrutement de 42 nouveaux cadres et les rénovations des édifices au siège de la BCRG.
Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, en aucun moment, il n’a fait mention de son dernier acte posé en tant que gouverneur. La mise en circulation de nouveaux billets de 10.000 francs guinéens portant le logo du cinquantenaire de la monnaie guinéenne. Pour rappel, c’est en Novembre que la Banque centrale a annoncé à la faveur d’une conférence, son intention d’émettre de nouveaux billets. Alhassane Barry avait alors déclaré que cette émission était un processus. D’abord les billets de 10.000, puis 5000 et enfin 1000 francs.
Sans pour autant préciser le montant injecté, le gouverneur avait rassuré que la politique vise à “remplacer les billets usés“. Il avait également insisté sur le fait qu’elle n’avait aucun impact sur l’inflation. Certains observateurs sont restés sur leur faim lorsque M. Barry n’a pas signalé ce travail dont les conséquences seront certainement étables par l’équipe de Lounsény Nabé.
Peut-on réellement oublier une telle politique dans son discours de passation de service alors qu’on a pris le soin de mettre la vaccination des travailleurs contre fièvre jaune parmi les acquis ? L’affaire suscite actuellement de vives discussions dans certains milieux à Conakry. Et à chacun son commentaire.
L’Observateur N°524 du 10 janvier 2011 avec un intéressant ‘’panel’’, le journal étudie à la loupe le Gouvernement Mohamed Saïd Fofana. C’est une première qu’un gouvernement se nomme progressivement en Guinée sur un espace de plusieurs jours, sans que sa restructuration ne soit opérée auparavant. Mais ironie du sort : ceux qui qualifiaient le gouvernement d’Ahmed Tidjane Souaré de “km36“, en raison de son nombre pléthorique de 36 ministères, voilà un gouvernement de 38 membres avec Saïd Fofana comme PM et un autre d’au moins d’une dizaine de portefeuilles avec Lounseny Fall à la tête.
« Pour un pays qui a l’économie au rouge comme la Guinée, pour un Président qui dit prôné la rupture et le changement, nous n’avons vraiment pas besoin d’autant de ministres pour amorcer le vrai travail. Déjà avec les militaires qui se sont multipliés les grades, une tonne de ministres et de “hauts cadres“ récompensés sur le dos du peuple m’inquiète, car une nouvelle fois, le sort de la Guinée est scellé à la misère » a martelé un jeune étudiant.
« Il n’y a aucun mal à ce qu’un parti qui gagne des élections se partage même la totalité des postes ministériels. Mais le Pr Alpha Condé était-il obligé de faire le contraire de ce qu’il a promis quelques jours avant ? Ainsi, les deux équipes gouvernementales réunies ne feront pas moins d’une cinquantaine avec plus de 50% de Malinkés, alors qu’il était promis la proportion des 25% par région naturelle. Ce qui était absurde quand on sait que son alliance politique était avant tout malinké. Mais ce qui est frustrant, c’est quand on voit au ministère de la santé que le ministre et son secrétaire général sont tous deux de la même ethnie » a renchéri un autre diplômé sans emploi.
« Le nouveau pouvoir ne s’est pas gêné de donner la priorité et la part du lion à la Haute Guinée. Ses stratèges ne veulent pas que certains alliés gagnent en influence et en moyens à travers un poste ministériel alors qu’ils vont se retrouver bientôt en compétition avec le RPG sur le terrain pour les législatives. Le RPG qui pense que l’opposition est devenue plus avertie et qui est à la recherche de légitimé populaire ne voudrait pas que compter sur la fraude aux législatives. Or la Basse Côte, la Forêt doivent être leurs nouvelles zones de conquêtes pour gagner les législatives » a affirmé un cadre de l’administration.
« Dans des ministères importants, les non-malinkés sont flanqués d’un malinké chargé de les seconder et de les surveiller, pourrait-on dire. C’est par exemple le cas des Finances, des affaires sociales et de nombreux autres services stratégiques. Pourtant, le nouveau pouvoir, qui accusait Lansana Conté de toujours reprendre les mêmes, avait promis un gouvernement de rupture. Aujourd’hui, non seulement il coopte les plus proches de Conté dans son entourage (Lounsey Fall, Ibrahimma Keira, Facinet Touré, Kiridi Bangoura, Mamadou Sylla, Kassory Fofana, Fodé Soumah) » a soutenu une étudiante en sociologie.
« Parmi les gens qui ont bénéficié de la recompense d’Alpha Condé, je peux citer les ministres Sanoussy Bantama Sow de la Jeunesse, Mme Nantérin Chérif des Affaires Sociales, Bamba Camara de l’Alphabétisation, Mme Fatoumata Tounkara du Travail et de la Fonction Publique. Titi Camara des Sports, Ahmed Tidiane Cissé de la Culture, Me Christian Sow de la Justice (défense d’Alpha Condé quand il a été arrêté par Conté). Parmi eux, seuls Kerfalla Yansané, Me Christian Sow et Ahmed Tidiane Cissé (membre fondateur du RPG) peuvent être certifiés expérimentés et compétents » a martelé un militant politique, qui a requis l’anonymat.
A très bientôt, si le voulez bien !
Fatimatou Barry pour GuineeConakry.info