Posted by : Palabre-Infos
1 déc. 2011
En ce 01 Décembre, le monde célèbre la journée mondiale du Sida |
A la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF)) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) ont publié mercredi une étude conjointe démontrant que malgré les progrès sans précédent l'accès aux traitements constitue encore l'une des grandes lacunes de la riposte contre le VIH/sida.
« L'accès à la prévention du VIH, fondée sur des données factuelles, au conseil et au dépistage, ainsi qu'aux services de traitement et de soins dans les pays à revenu faible ou intermédiaire s'est développé de manière spectaculaire », ont estimé dans l'introduction du rapport la Directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, le Directeur de l'UNICEF, Anthony Lake, et le Directeur de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.
« À l'échelle mondiale, plus de 50% des personnes remplissant les conditions pour le traitement n'ont pas accès à la thérapie antirétrovirale, dont de nombreuses personnes qui vivent avec le VIH mais ignorent leur statut sérologique », constatent-ils.
« L'incidence mondiale de l'infection à VIH s'est stabilisée et elle a commencé à diminuer dans de nombreux pays ayant des épidémies généralisées. Le nombre des personnes sous traitement antirétroviral continue d'augmenter et atteignait 6,65 millions fin 2010 », poursuivent les trois chefs d'agences de l'ONU.
Près de 50% des femmes enceintes vivant avec le VIH bénéficient de schémas efficaces de prévention de la transmission mère-enfant par les antirétroviraux, ce qui a incité la communauté internationale à lancer le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez l'enfant d'ici à 2015 et garder leurs mères en vie.
« Ce qui aurait été considéré comme complètement irréaliste il y a quelques années seulement est entré dans l'ordre bien réel du possible. Ce progrès démontre comment les pays peuvent surmonter des défis en apparence insolubles dans les domaines de la santé et du développement en s'engageant, en investissant et en menant une action collective », ont souligné Mme Chan, M. Lake et M. Sidibé.
Des données récemment publiées provenant d'essais cliniques ont confirmé l'impact puissant des médicaments antirétroviraux sur l'épidémie dans le cadre d'une combinaison efficace d'options de prévention. Pour la première fois, la perspective d'un microbicide contenant un médicament antirétroviral donne un espoir supplémentaire aux femmes en Afrique subsaharienne qui continuent de supporter une part disproportionnée de l'épidémie de VIH dans cette région.
Malgré ces progrès, les tendances sont particulièrement préoccupantes à cet égard en Europe orientale et en Asie centrale où le nombre des personnes contractant l'infection et mourant de causes liées au sida continue de croître. De nouvelles données de la surveillance confirment que l'épidémie pèse de manière disproportionnée « sur les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes, les transsexuels, les personnes qui s'injectent des drogues, les prisonniers et les migrants ».
Le rapport considère que « trop souvent, les plans nationaux de lutte contre le sida oublient ces gens qui sont confrontés à des barrières structurelles presque insurmontables, de nature juridique ou autre, pour accéder aux services pour le VIH ».
Les enfants ont beaucoup moins accès aux médicaments antirétroviraux que les adultes et le nombre de personnes perdues de vue à chaque étape de la filière de soins souligne la nécessité de renforcer les liens au sein des services pour le VIH comme avec d'autres domaines des systèmes sanitaires et communautaires, souligne le document.
La décennie écoulée a été témoin d'une action mondiale « historiquement sans précédent, pour affronter la menace unique que l'épidémie de VIH fait peser sur le développement humain », insiste le rapport.
« Le VIH s'est avéré un défi redoutable mais les vents tournent. Nous avons dans nos mains les outils nécessaires pour libérer une génération du sida. Progressons ensemble vers ces buts ambitieux fixés pour 2015 afin de réaliser notre vision collective de zéro infection, zéro discrimination et zéro décès », concluent les trois chefs d'agence.
Source: CENTRE D'ACTUALITE DE L'ONU(original)
Source: CENTRE D'ACTUALITE DE L'ONU(original)