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- VIH/SIDA | une chute de plus de 50 % des nouvelles infections à VIH dans 25 pays
Posted by : Palabre-Infos
21 nov. 2012
Le nouveau rapport de la Journée mondiale de lutte contre le sida intitulé Résultats
du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) montre
qu’une accélération sans précédent de la riposte au sida génère des
résultats au profit des personnes. Le rapport indique que le nombre de
nouvelles infections à VIH a été réduit de plus de 50 % dans 25 pays à
revenu faible ou intermédiaire – dont plus de la moitié sont en Afrique
subsaharienne, région la plus durement touchée par le virus.
Dans certains pays qui affichent les taux de prévalence les plus
élevés au monde, le nombre de nouvelles infections à VIH a été réduit de
façon spectaculaire depuis 2001, de 73 % au Malawi, 71 % au Botswana,
68 % en Namibie, 58 % en Zambie, 50 % au Zimbabwe et 41 % en Afrique du
Sud et au Swaziland.
Outre les bons résultats de la prévention du VIH, l’Afrique
subsaharienne a réduit d’un tiers le nombre des décès liés au sida sur
les six dernières années et augmenté de 59 % le nombre de personnes sous
traitement antirétroviral sur les deux dernières années seulement.
« Le rythme des progrès s’accélère – on peut maintenant réaliser en
24 mois ce qui prenait une décennie auparavant » a déclaré M. Michel
Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nous élargissons et
intensifions nos efforts plus vite et de façon plus intelligente que
jamais auparavant. Cela prouve qu’avec de la volonté politique et en
poursuivant de notre action, nous pouvons atteindre nos objectifs
communs d’ici à 2015 ».
L’Afrique du Sud a, par exemple, renforcé son élargissement de
l’accès au traitement de 75 % sur les deux dernières années – ce qui a
permis à 1,7 million de personnes d’avoir accès à un traitement vital –
et réduit les nouvelles infections à VIH de plus de 50 000 en l’espace
de seulement deux ans. Pendant cette période, l’Afrique du Sud a aussi
augmenté ses investissements nationaux alloués à la riposte au sida à
US$ 1,6 milliard, niveau le plus élevé parmi les pays à revenu faible ou
intermédiaire.
Le rapport montre également que les pays assument une responsabilité
partagée en accroissant leurs investissements nationaux. Plus de 81 pays
ont augmenté leurs investissements nationaux de 50 % entre 2001 et
2011. Les nouveaux résultats arrivent au moment où la riposte au sida
dispose de 1 000 jours pour s’efforcer d’atteindre les objectifs du
Millénaire pour le développement et les objectifs 2015 de la Déclaration
politique sur le VIH et le sida des Nations Unies.
Diminution des nouvelles infections à VIH chez les enfants
Le domaine dans lequel on constate peut-être le plus de progrès
concerne la réduction des nouvelles infections à VIH chez les enfants.
Sur les deux dernières années, la moitié de la diminution mondiale des
nouvelles infections à VIH a été enregistrée chez les nouveaux nés. « Il
devient évident qu’il est possible d’atteindre l’objectif de zéro
nouvelle infection à VIH chez les enfants » a déclaré M. Sidibé. « Je
suis enthousiasmé par le fait qu’un nombre beaucoup moins important de
nourrissons naissent porteurs du VIH. Nous passons du désespoir à
l’espoir ».
Sur les deux dernières années, le nombre de nouvelles infections à
VIH chez les enfants a diminué de 24 %. Dans six pays – Burundi, Kenya,
Namibie, Afrique du Sud, Togo et Zambie – le nombre d’enfants
nouvellement infectés par le VIH a diminué d’au moins 40 % entre 2009 et
2011.
Moins de décès liés au sida
Le rapport montre que le traitement antirétroviral s’est imposé comme
un outil efficace pour sauver des vies. Sur les 24 derniers mois, le
nombre de personnes ayant accès à un traitement antirétroviral a
augmenté de 63 % au niveau mondial. En Afrique subsaharienne, un nombre
record de 2,3 millions de personnes ont eu accès au traitement. La Chine
a augmenté de près de 50 % le nombre de personnes sous traitement
contre le VIH pour la seule année dernière.
Entre 2005 et 2011, les décès ont diminué de plus d’un demi-million.
Les pays où le VIH est le plus présent ont enregistré les plus fortes
baisses du nombre de décès liés au sida. Par rapport à 2005, les décès
ont diminué de 100 000 en Afrique du Sud, de près de 90 000 au Zimbabwe,
de 71 000 au Kenya et de 48 000 en Éthiopie.
Des progrès impressionnants ont aussi été accomplis au niveau de la
réduction des décès du sida liés à la tuberculose de personnes vivant
avec le VIH. Sur les 24 derniers mois, on a observé une diminution de
13 % des décès du sida liés à la tuberculose. Ce résultat est
attribuable au nombre record de personnes affectées par une co-infection
VIH/tuberculose qui ont accès au traitement antirétroviral – en
augmentation de 45 %. Le rapport est conscient qu’il reste encore
beaucoup à faire pour réduire le nombre de décès du sida liés à la
tuberculose.
Plus d’investissements
Le rapport signale que les pays augmentent leurs investissements
alloués à la riposte au sida malgré une conjoncture économique
difficile. L’insuffisance de financement, au niveau mondial, des
ressources nécessaires chaque année d’ici à 2015 est maintenant
d’environ 30 %. En 2011, la riposte disposait de US$ 16,8 milliards
alors que les besoins pour 2015 sont évalués à entre US$ 22 et
24 milliards.
En 2011, pour la toute première fois, les investissements nationaux
des pays à revenu faible ou intermédiaire ont dépassé les dons mondiaux
en faveur de la lutte contre le VIH. Cependant, l’aide internationale –
qui a été stable au cours des dernières années – reste une ressource
essentielle pour de nombreux pays. Dans 26 des 33 pays d’Afrique
subsaharienne, le soutien des donateurs représente plus de la moitié des
investissements alloués à la riposte au VIH. Les États-Unis
représentent 48 % de toute l’aide internationale à la lutte contre le
virus et fournissent, avec le Fonds mondial de lutte contre le sida, la
tuberculose et le paludisme, l’essentiel des investissements engagés
pour financer les traitements du VIH. Cependant, les pays doivent
prendre des mesures pour réduire l’importante dépendance des programmes
de traitement du VIH vis-à-vis de l’aide internationale.
Il nous reste 1 000 jours
On estime à 6,8 millions le nombre de personnes qui ont droit à un
traitement et n’y ont pas accès. L’ONUSIDA estime également que 4
millions de couples sérodiscordants (dont un partenaire vit avec le VIH)
supplémentaires pourraient bénéficier d’un traitement du VIH pour
protéger le partenaire non infecté de la contamination.
Sur les 34 millions de personnes vivant avec le VIH, la moitié
d’entre elles environ n’ont pas connaissance de leur statut sérologique
VIH. Le rapport indique que si un plus grand nombre d’individus
connaissaient leur statut, ils pourraient chercher à bénéficier de
services de prise en charge du VIH.
En outre, il faut de toute urgence améliorer les taux d’observance du
traitement du VIH, réduire le coût du traitement de deuxième et de
troisième intention, et explorer de nouvelles manières d’élargir et de
pérenniser l’accès au traitement, y compris grâce à la production
nationale de médicaments et à des financements innovants.
Malgré les progrès encourageants au niveau de l’arrêt des nouvelles
infections à VIH, leur nombre total demeure élevé – 2,5 millions en
2011. Le rapport souligne que pour réduire les nouvelles infections à
VIH au niveau mondial, il faut promouvoir à grande échelle les services
de prévention combinée du VIH. Par exemple, porter à grande échelle la
circoncision masculine médicale volontaire pourrait permettre de
prévenir une nouvelle infection à VIH sur cinq (estimation) en Afrique
orientale et australe d’ici à 2025.
Le rapport indique que le VIH continue d’avoir un impact
disproportionné sur les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des
rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues
injectables. Les programmes de prévention et de traitement du VIH ne
parviennent globalement pas à atteindre ces populations clés.
« L’ONUSIDA s’efforcera d’aider les pays à accélérer l’accès au
dépistage et au traitement du VIH. Maintenant que nous savons qu’il est
possible d’élargir et d’intensifier les actions de façon rapide et
massive, nous devons en faire davantage pour apporter aux populations
clés des services essentiels de prise en charge du VIH » a déclaré M.
Sidibé.
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