Posted by : Palabre-Infos
11 févr. 2013
Dans un stade plein comme un oeuf et sous le son lancinant
des vuvuzela, le match s’annonce intéressant entre deux équipes
joueuses.
Dès la première minute, un joli centre d’Ambrose n’arrive pas dans les pieds d’Uche dans la surface de réparation. Le ton est donné. Le Nigeria veut montrer d’emblée ses biceps.
Le match est ouvert Les Burkinabé ne cherchant pas à à rester
derrière. Et le milieu de terrain utilise de longs ballons pour trouver
notamment le grand Aristide Bancé dans le dos de la défense nigériane.
Mais la construction est nigeriane. Un coup franc bien tire (7’) par
Moses trouve le latéral Efe Ambrose dont la reprise passe au dessus de
la transversale de Diakité. Un avertissement sans frais. Deux minutes
plus tard, Diakité, sous la menace de Brown Ideye rate à la suite d’un
corner bien tiré par Moses. Le couple latéral droit Ambrose – Moses
crée de vrais problèmes à la défense des Etalons. Après vingt
minutes, ce sont toujours les Super Eagles qui font le jeu, construisent
inlassablement, changent de côté grâce à de belles transversales. Face
à un Burkina Faso qui récupère les ballons plus près de ses propres
buts, les vagues vertes se font plus régulières et un peu plus
tranchantes Mais devant, il devient clair que le bulldozer Emenike,
blessé lors de la demi-finale contre le Mali, va manquer.
Il a fallu attendre la 27ème minute pour voir Bancé essayer d’inquiéter Vincent Enyeama
sur un coup franc des 25 m. Devant la pression nigériane, on commence à
se demander si les Etalons sont capables de tenir tout le match, eux
qui ont eu à jouer deux fois 120 mn lors des deux tours précédents. Mais
au bout d’une première mi-temps plaisante, quoique ronronnante, la
domination territoriale des hommes de Stephen Keshi n’a pas abouti à une
seule occasion dangereuse pour les deux gardiens. Jusqu’à cet instant
de folie provoqué par un geste fou de l’attaquant d’Enugu Rangers Sunday Mba
sur un enchaînement pied droit pied gauche terminé part un pointu qui
fusille Diakité (41’). Un avantage mérité par les Nigérians à la pause.
Au retour des vestiaires, les coéquipiers de John Obi Mikel
entrent avec les même intentions. A la suite d’un gris gris suivi d’un
centre de Brown Ideye dans la surface de Diakité, le ballon flirte avec
la ligne des buts des Etalons. On passe si près du KO. La différence
est claire. Face à la rapidité des attaques placées des Super Eagles, il
ne reste au Burkina Faso que les balles arrêtées pour faire illusion.
Leur rares constructions sont souvent brisées au milieu du terrain. Bancé, Pitroipa sont trop isolés et sevrés de ballons, malgré la bonne volonté de leur milieu de terrain Charles Kaboré.
Le premier corner au bénéfice des Etalons arrive à la 70’ ! Et leur
première vraie occasion de but est le fruit d’un tir de Sanou (rentré
à la place de Florent Rouamba) qui frôle le poteau gauche de Enyeama.
Elle arrive à la 74’.
Trop peu pour inquiéter un adversaire solide et cohérent à défaut
d’être enthousiasmant. Trop peu pour aller chercher un sacre
continental. Le Nigeria, lui, accroche une troisième étoile sur son
maillot. Dix-neuf ans après la deuxième.