Guinée| La construction des lignes ferroviaires Conakry-Kankan et Conakry-Kagbélén confiée à Bolloré
Posted by : Palabre-Infos
24 sept. 2013
(Agence Ecofin) - Le président guinéen, Alpha Condé, a
révélé, le 14 septembre, que la construction de la ligne ferroviaire
Conakry-Kankan, la deuxième plus grande ville du pays, (662 km de longueur), a
été confiée au groupe français Bolloré.
Le président guinéen, qui s’exprimait à l’occasion d’une
visite guidée du chantier de d’extension du terminal à conteneurs
du port de Conakry attribué en 2011 à Bolloré Africa Logistics, a également
annoncé que la construction de la ligne ferroviaire Conakry-Kagbélén, longue
d’environ 142 km, a été aussi confiée à Bolloré. Le locataire du palais
Sékhoutouréya a indiqué que cette ligne sera construite grâce à des financements
en fonds propres du groupe Bolloré «sans que la Guinée n’ait à emprunter un
centime».
Le projet de la ligne ferroviaire reliant Conakry à Kankan
(Haute Guinée) avait été confié dans un premier temps au groupe minier
brésilien Vale dans le cadre de l'exploitation de la mine de fer du Simandou,
située dans le sud du pays. La pose de la première pierre avait même eu lieu en
2011, en présence de l'ancien président brésilien Lula Da Silva, avant que le
projet ne soit suspendu à la demande du gouvernement guinéen qui a notamment
contesté les normes de qualité du groupe Vale. Selon Alpha Condé, le chemin de
fer entre Conakry- Kankan devrait continuer vers Bamako et Bobo Dioulasso,
respectivement capitale du Mali et deuxième ville du Burkina Faso. Le chef de
l’Etat guinéen a, d’autre part, indiqué que cette ligne ferroviaire sera
financée en partie par Bolloré en fonds propres. Selon lui, «l’autre
partie sera financée par un crédit qui va être contracté par des sociétés
locales et non par l’Etat guinéen».
Alpha Condé, qui était accompagné du directeur adjoint du
Groupe Bolloré Africa Logistics, Philippe La Bonne, lors de sa visite du
chantier de l’extension du terminal à conteneurs du port de
Conakry, s’est, par ailleurs dit «séduit» et «motivé» par la
qualité des travaux effectués par le groupe français. Il a, toutefois, mis en
garde le groupe Bolloré contre tout manquement à ses engagements vis-à-vis de
l’État guinéen. «J’ai dit à Vincent Bolloré, c’est vrai, il est un ami
personnel de plus de trente ans, que s’il ne respecte pas ses engagements,
l’État guinéen n’hésitera pas à annuler le contrat. Moi, je n’ai pas d’état
d’âme. Ce qui m’intéresse, c’est l’intérêt de la Guinée», a-t-il lancé.