28 oct. 2010
Il est tout de même inquiétant la violence politique fondée sur de multiples affrontements ethniques en Guinée. Certains guinéens sont toujours animés de haine envers l'autre et croient même à une supériorité de leur ethnie par rapport à une autre... Bref
Les guinéens doivent savoir qu'après le 07 Novembre prochain, la terre doit continuer à tourner, les guinéens doivent pouvoir se lever le 08 novembre et vaquer à leur occupation.
La victoire de l'un ou de l'autre camp ne servira à rien si, au lendemain de cette élection, il y a deux Guinées.
Je ne dirais jamais assez que le guinéen est amnésique. Souvenez-vous l'an dernier, un certain 28 septembre 2009. Il y a eut des guinéens de toutes les ethnie qui ont perdu la vie. Et si à ce jour on est près à tout donne pour son candidat, ce qu'on doit donner surtout c'est toute notre énergie pour éviter de vivre ce qui s'est passé au Kenya en 2007.
Dans ce pays, après le second tour, les partisans des deux candidats se sont affrontés à coup de manchettes, des villages entiers brûlés avec leurs habitants. On arrête les voitures de transport en commun pour demander aux passagers de quelle ethnie ils sont et si les passagers par malheur répondent autre que l'ethnie des demandeurs, c'est la décapitation assurée. Ces images d'horreur ont fait le tour du monde. 4 ans après, les kényans ne sont pas encore totalement remis de cette animosité.
Le guinéen devrait réfléchir à deux reprise au vue du caractère multi-ethnique de notre population, à toute haine envers l'autre. Après 50 ans de misère et de gâchis, nous ne pouvons nous permettre de perpétuer cette misère. Nous avons voulu à tout pris des élections et la démocratie, il faudra être à la hauteur et assumer pleinement ce choix.
Une élection présidentielle est à mon avis sensée mesurée le niveau de civilisation d'un pays, son degré d'intelligence, son indépendance même... Depuis le début de la crise guinéen, la Guinée a perdu son indépendance. La situation est telle, qu'on est incapable d'organiser des élections. IL a fallut qu'on ait un président étranger à la tête de la CENI pour que les deux camps acceptent finalement d'aller aux élections.
A ceux qui croient que la Guinée n'appartient qu'à eux, sachez qu'aucun guinéen n'a le droit de chasser l'autre pour la seule appartenance politique, ethnique ou religieuse. Aucun guinéen ne doit se sentir étranger en Guinée et être traqué comme un mal propre, .
A ces apprentis militants je leur dirais de remuer mille et une fois leur langue avant de l'ouvrir. Si vous voulez aider votre candidat à diriger ce pays, commencer à l'aider à convaincre au delà de son camp et à être accepté par l'autre camp à défaut, à être respecté pour que demain il puisse faire ce pourquoi vous avez voter pour lui, à moins que votre choix ne se limite qu'à la seule appartenance ethnique voir régionale de votre chef.
L'heure est grave, le 07 novembre la Guinée est attendue au tournant, les guinéens doivent être au rendez vous.
