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Posted by : Palabre-Infos 28 déc. 2010

Cellou Dalein Diallo (UFDG)
Dans une interview paru dans le blog Posts Afrique, notre Cellou national, avec désormais son étiquette de "bon perdant" comme on l'appel a donné une interview où il livre ces 4 vérités. Concernant le résultats du second tour, "petit " Cellou  déclaré s'être rangé aux résultats proclamés par la Cour suprême au motif que ces partisans sont des jeunes nerveux et déterminés. De passage  il distribue une griffe à  notre Alpha national  en ces termes "Je le dis à mes partisans à Conakry et tout particulièrement à mes partisans peuls: le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) a  fait une incitation à la haine contre vous, mais montrons-nous dignes, évitons de tomber dans le piège et soyons fidèles à nos principes.
Je lève les bras vers le ciel pour prier que tu soies entendu  mon cher Cellou par certains de tes partisans qui vont jusqu'à prôner l'indépendance du fouta, la création d'une armée et patati et patata... Continue à leur expliquer que la Guinée est une indivisible mais elle est multiple et diverse. Et c'est comme ça avant nous et ça restera après nous.

Bon aller selon notre cellou national, il n'a commis aucune faute. S'il a perdu c'est que tout les autres étaient contre lui, entendez Alpha Condé et son alliance. Trop facile dit ainsi! Dire que son adversaire est contre lui, ça c'est un scoop. voilà certainement ce qui t'as fait perdre, c'est parce que tu ne voulais faire aucune erreur, aucun dérapage.. Mais tu sais, cet adage qui est familier à tout bon guerrier, c'est que celui qui ne risque rien ne gagne rien. Et oui!
Bon... je ne cache  pas le  tout de même, fait qu'il est quand même sympathique notre Cellou national. Il a le sens de la formule, la parole douce, vous savez celle qui vous endore à force de l'écouter. Tenez voilà l'une de ces dernières trouvailles lors de cette interview: "Nous serons les pionniers de la construction d'une Guinée unie et prospère". Si c'est pas beau ça, je me démande ce c'est réellement. Et même, c'est pas tout! Ha celui là! Voici encore une de ces missives à propos de la main tendue -mais fermée- de notre Alpha national sur le gouvernement d'union national (une autre belle formule en vogue en Afrique): "J'entends rester dans une opposition responsable, civique et constructive" signée CDD. Sigle toute fois à ne pas confondre avec le Contrat à Durée Déterminée, car notre Cellou Dalein Diallo, a signé un CDI, un Contra a Durée Indéterminée avec ces partisans. 
On verra ce que ça va donner, car après avoir été de l'autre côté de la rive, en opprimant toute opposition au régime de son mentor de  Lansana Conté  qu'il a servit pendant  plus de 15 ans, il va falloir apprendre ce que c'est que d'être opposant. Moi je serait curieux  de savoir si par hasard notre Alpha national bafouait le statut de l'opposition, ou ce qui en reste, ce que va faire notre Cellou national? 
Concernant les prochaines échéances électorale, notre CDD, aurait déclaré qu'il "participerait avec son parti ( UFDG) activement" aux prochaines législatives, dans l'optique de  former un "groupe parlementaire fort (...) qui va critiquer, proposer de manière à participer activement aux débats et à la construction d'un Etat de droit et à l'instauration de la démocratie dans notre pays". En même temps il ne reste plus que ça a faire non?


Comme dirait l'autre attendons de voir!

Voici l'internview en intégralité réalisé par: Par Sabine Cessou ( http://africa.blogs.liberation.fr

Cellou Dalein Diallo partait favori pour le second tour de l'élection présidentielle de Guinée – un processus dont le dénouement a été éclipsé par la Côte d'Ivoire. Il a accepté sa défaite, malgré le refus de la Cour suprême d'examiner ses recours, nombreux. Si le vote dans les circonscriptions où les irrégularités ont été les plus flagrantes avait été annulé, le candidat de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), crédité de 43,6% des suffrages au premier tour, affirme qu'il l'aurait emporté. Aujourd'hui, Cellou Dalein Diallo envisage son avenir comme celui d'un opposant. Il prépare les législatives, dont la date n'a pas été fixée, et espère emporter une majorité à l'Assemblée nationale.

Comment évaluez-vous la situation en Côte d'Ivoire ?

C'est vraiment déplorable. Je connais les deux acteurs, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo. En Guinée, je me suis conformé aux résultats publiés par la Cour suprême, l'équivalent du Conseil constitutionnel ivoirien, sans être convaincu. La fragilité des institutions pose toujours problème en Afrique. Accepter les résultats m'a donné une nouvelle dimension. J'ai reçu les félicitations de Ban Ki-Moon, de Kofi Annan, du ministre britannique des Affaires étrangères et de Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée. J'ai fait le bon choix, alors que beaucoup de gens ont compris qu'avec près de 44 % des voix au premier tour, j'aurais pu revendiquer une victoire.

Pourquoi vous êtes-vous rangé aux résultats proclamés par la Cour suprême ?

Je suis déçu, bien entendu, des résultats du second tour, et du refus de la Cour suprême d'examiner mes réclamations. Il y a eu bourrage d'urnes en Haute-Guinée et en Guinée forestière. Je me suis rangé aux résultats pour préserver la paix et l'unité nationale. La contestation des résultats impliquait leur refus par mes partisans, qui sont des jeunes nerveux et déterminés. Les affrontements auraient été préjudiciables à l'unité nationale, la majorité de mes partisans étant issus d'une ethnie, les Peuls.

Y a-t-il eu répression dirigée contre les Peuls après la proclamation des résultats ?  

C'est la première fois, en Guinée, que nous connaissons des violences de cette nature. Il y a eu 12 morts et 600 personnes arrêtées après la proclamation des résultats provisoires, et 10 femmes violées dans la ville de Labé par des militaires. Les Peuls sont accusés de tous les maux : d'avoir les bonnes terres, de concentrer tout le pouvoir économique, d'avoir empoisonné avec de l'eau les partisans d'Alpha Condé pendant un meeting, de la même manière que les Juifs, en Europe, ont été accusés d'avoir empoisonné les puits au Moyen-Age. J'ai toujours dit, et je le répète aujourd'hui, qu'il ne faut pas tomber dans le piège du tribalisme. Je le dis à mes partisans à Conakry et tout particulièrement à mes partisans peuls : le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) a  fait une incitation à la haine contre vous, mais montrons-nous dignes, évitons de tomber dans le piège et soyons fidèles à nos principes. Tous les Guinéens sont égaux. Il faut que les valeurs républicaines soient maintenues. Travaillons pour restaurer la confiance. Ceux qui se sont laissés entraîner par cette folie, essayons de les récupérer...

Avez-vous commis une erreur en ne communiquant pas mieux sur le caractère non ethnique de votre candidature ? 

Si des faiblesses ont été dénoncées, elles ne concernent pas ce sujet. J'ai toujours eu un discours responsable et j'ai fait campagne à travers toutes les préfectures du pays, alors qu'Alpha Condé ne s'est pas rendu dans le Fouta Djallon. J'ai essayé de rassembler au-delà de mon ethnie, et j'ai réussi. Pour me combattre, mes adversaires m'ont collé une étiquette de candidat des Peuls, par jalousie à l'égard des Peuls, considérés comme plus riches et plus intelligents. Au premier tour, nous étions 24 candidats, et la question ne se posait pas. Au second tour, il y avait un candidat peul et un autre. Le camp adverse s'est dit : s'ils prennent le pouvoir, c'est pour 100 ans, et c'est fini pour les autres.

Après sa victoire, Alpha Condé a continué de fustiger la « mafia » des commerçants peuls. Comment réagissez-vous ?

Ces commerçants sont des sympathisants de mon parti. Il estime que c'est une mafia qui s'est enrichie par la fraude, alors que notre diaspora est dynamique et a fait fortune en Angola, à Hong Kong, à Singapour, en Afrique du Sud et au Botswana. Je sens venir vers moi toute une partie de l'opinion peule qui se sent visée par ces attaques. Or, mon parti est national, et mon directeur de campagne s'appelle Fofana (un nom malinké, ndlr). Nous serons les pionniers de la construction d'une Guinée unie et prospère.

Il a été question d'un gouvernement d'union nationale avant le second tour. Alpha Condé vous a-t-il sollicité ?

Non, il ne m'a rien proposé, mais de toute façon, je décline. J'entends rester dans une opposition responsable, civique et constructive.
© Reuters / Cellou Dalein Diallo, le candidat de l'UFDG, battu lors de la présidentielle de 2010.

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