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Posted by : Palabre-Infos 3 déc. 2010

Biographie

Alpha Condé
Alpha Condé (né le 4 mars 1938) est le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), candidat à l’élection présidentielle annoncée par les accords de Ouagadougou(signés le 15 janvier 2010 par Moussa Dadis Camara et le général Sékouba Konaté , sous l’égide de Blaise Compaoré , le président du Burkina Faso) et dont le premier tour sera organisé le 27 juin 2010. Né à Boké (Basse Guinée), Alpha Condé part pour la France à l’âge de 15 ans poursuivre des études secondaires et universitaires (Sciences Po Paris, Sorbonne). En 1970, il est victime du régime du président Sékou Touré qui le condamne à mort par contumace. Il est alors contraint, comme bon nombre de ses compatriotes intellectuels, de rester en exil hors de son pays. Alpha Condé réside à Conakry depuis le 17 mai 1991, date de la fin de son exil et de son retour en Guinée.


Scrutin présidentiel de 1993

A son retour en Guinée, Alpha Condé réussit, aux côtés d’autres leaders de l’opposition guinéenne (Bah Mamadou Bhoye, Siradiou Diallo, Jean-Marie Doré, Masour Kaba, etc), à aire imposer le multipartisme intégral qui autorise la présence de plusieurs partis d’opposition en Guinée. Puis, il prend part à la première élection multipartite du pays, en décembre 1993, après trente ans de régime autoritaire. Lors du scrutin, Condé est un des challengers du général Lansana Conté, président depuis le coup d’État de 1984. Le général Conté est déclaré vainqueur avec 51.7% tandis que les observateurs nationaux et internationaux chargés de la supervision du scrutin dénoncent un fort climat de fraude et que l’opposition conteste unanimement les résultats officiels. Les partisans de Condé s’insurgent particulièrement contre l’annulation par la Cour suprême de la totalité des résultats pour les préfectures de Kankan et Siguiri, où Alpha Condé était vraisemblablement fortement majoritaire. Condé demande à ses militants de ne pas prendre le risque d’entrainer un guerre civile et de concentrer leurs efforts sur le scrutin suivant.


Scrutin présidentiel de 1998

Aux élections présidentielles suivantes, en décembre 1998, Alpha Condé se présente de nouveau mais il est kidnappé et emprisonné sans procès, avant la fin du scrutin.
Les résultats officiels publiés par le gouvernement déclarent Lansana Conté vainqueur du premier tour avec (56,1 %) suivi de Mamadou Boye Bâ (24,6 %). Le 16 décembre, deux jours après le scrutin, nombreux dirigeants de l’opposition sont arrêtés pour préparation présumée d’une rébellion contre la dictature en place. Les mois suivants, des exactions vont être commises par des forces militaires sur les sympathisants de l’opposition.


Emprisonnement


Alpha Condé
Alpha Condé est maintenu en prison pendant plus de 20 mois avant que le gouvernement ne constitue une cour spéciale, pour le juger. Cette incarcération sans procès soulève un fort mouvement de protestation international. Amnesty International dénonce une violation des Droits de l’Homme et le Conseil de l’Union Interparlementaire une violation de l’immunité parlementaire dont Alpha Condé bénéficie en tant que député guinéen. De nombreuses voix s’élèvent tout au long de son emprisonnement pour demander sa libération immédiate. Parmi lesquelles celles d’Albert Bourgi, qui organisent un important mouvement de soutien « le comité de libération » à Alpha Condé, ou de Tiken Jah Fakoly , auteur de « Libérez Alpha Condé » adressé au général Lansana Conté, et que la jeunesse transforme en hymne à la gloire des martyrs et prisonniers politiques africains. Condé reçoit également le soutien de chefs de diplomatie étrangers, à l’instar de Madeleine Albright (Etats-Unis) qui se déplace à Conakry même. En France, le Président Jacques Chirac s’implique personnellement. Sa mobilisation vient renforcer les multiples requêtes d’autres chefs d’Etat en demandant officiellement la relâche rapide d’Alpha Condé. Sources des soutiens ?
Condé est condamné, en 2000 à 5 ans de prison pour « atteintes à l’autorité de l’État et à l’intégrité du territoire national » au terme d’un procès retentissant décrié dans la presse africaine et internationale. Il est finalement libéré le 2001 et fait l’objet d’une grâce présidentielle.


L’affaire Alpha Condé

« L’affaire Alpha Condé », comme elle est souvent décrite dans la presse, en allusion à l’affaire Dreyfus de la France du XIXème siècle, donne lieu à un procès retentissant et marque un tournant politique important pour la Guinée. Alpha Condé est libéré le 18 mai 2001, date à laquelle il fait l’objet d’une grâce présidentielle , 28 mois après son arrestation et huit mois après son procès organisé par la « Cour de Sûreté de l’Etat Guinéen » , qui est spécialement constituée à cet effet. Ce procès de cinq mois qui débute le 12 avril 2000, après plusieurs reports , le condamne tout d’abord à cinq ans de réclusion criminelle pour « atteinte à la sûreté de l’Etat guinéen » et « emploi illégal de la force armée », le lundi 11 septembre 2000. Il devient, particulièrement auprès de la jeunesse, un symbole comparé à Mandela. Alpha Condé lui-même cite souvent Mandela en exemple dans ces réflexions politiques. Il déclare à sa libération : « sur la scène politique africaine, on peut parler d’un avant et d’un après Mandela. Il est, dorénavant, la référence et le modèle à suivre pour tous ceux qui luttent pour l’unité, la réconciliation et l’avènement pacifique de la démocratie… ».


 Arrivée au pouvoir de la junte militaire et scrutin présidentiel 2010

Depuis la mort de Lansana Conté en décembre 2008 et la prise du pouvoir par la junte militaire de Dadis Camara, Alpha Condé a centré son action politique sur le retour à un pouvoir civil et la tenue d’élections justes, transparentes et inclusives. Il l’a fait au sein des « Forces Vives constituées de l’opposition, des syndicats et des autres acteurs de la société civile. Dans une tribune publiée par le journal Le Monde en janvier 2010, il déclare que les massacres du 28 septembre au stade de Conakry mettent en évidence la nécessité d’une rupture complète avec le passé : « Le traumatisme subi, une fois de plus, ce jour-là, par la population, discrédite définitivement tous ceux qui, de près ou de loin, ont leur part de responsabilité dans lesdits massacres. Les conséquences de cette tragédie ordonnent obligatoirement une rupture par rapport à tout ce qui a été envisagé précédemment. Elles doivent désormais inciter tous les acteurs guinéens, avec le soutien des partenaires extérieurs, à organiser au plus vite des élections, qui seules permettront de légitimer les futurs dirigeants sur la base d’autres mécanismes que ceux qui ont conduit à l’émergence du système à abolir. ». En février 2010 il annonce à Conakry la candidature de son parti pour le scrutin présidentiel de juin 2010.
Alpha Conté a été soutenu au second tour par l'alliance arc-en-ciel


Parcours universitaire

Après ses études à la Sorbonne, Alpha Condé obtient un diplôme d’Etudes Supérieures (DES) avant de devenir Docteur d’Etat en droit public à la Faculté de Droit de Paris, Panthéon. La carrière professionnelle d’Alpha Condé débute en tant que professeur : il dispense des cours à la faculté de Droit et Sciences Economiques (Paris I, Panthéon Sorbonne) pendant plus de dix ans, puis à l’Ecole supérieure des Postes, Téléphone, Télécommunications (P.T.T). Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France Il milite parallèlement au sein du Syndicat de l’Enseignement Supérieur (SNESUP) et cumule des fonctions de Responsable au sein de l’Association des Etudiants Guinéens en France (AEGF), ainsi qu’au sein de la Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France (FEANF) où il est, de 1967 à 1975, le Coordinateur de la direction des groupes nationaux africains (GN), qui supervisent les activités de la direction de la FEANF. Il est le président de l’organisation en 1963.


 Publications

Alpha Condé participe au journal « l’Etudiant Guinéen » avant d’écrire pour d’autres journaux et des ouvrages universitaires. Il publie un ouvrage politique intitulé : « Guinée, Albanie d’Afrique ou néo-colonie américaine » (éditions Gît-le-cœur, 1972). Il poursuit à travers différentes publications, tant des brochures : (« Quel avenir pour la Guinée », en mai 1984, « Propositions pour la Guinée » en décembre 1984, « Pour que l’espoir ne meure » en août 1985, « Où allons-nous », « Trois ans après », et « Le poisson pourrit par la tête ») que des journaux (« Le Patriote » créé en janvier 1985 et interdit trois mois après) ; « Segueti » et « Malanyi ». Avec l’accession de la Guinée à l’indépendance en 1958 , la jeunesse scolaire et étudiante guinéenne se trouve incorporée à la Jeunesse du Rassemblement Démocratique Africain (JRDA). Alpha Condé, qui milite au sein de l’Association des Etudiants Guinéens en France (AEGF) adhère à cette organisation.


Affiche de campagne 2010 du RPG

Du MND au RPG


En 1977, dans la foulée de la rencontre tripartite de réconciliation à Monrovia entre les Présidents Sékou Touré, Houphouët Boigny et Léopold Sédar Senghor, Alpha Condé crée le Mouvement National Démocratique (MND) avec le Pr. Alfa Ibrahima Sow, Bayo Khalifa et d’autres membres fondateurs. Le MND subira plusieurs mutations de la lutte clandestine à la lutte semi-clandestine et enfin à la lutte légale depuis 1991. Le MND devient d’abord l’UJP (Unité, Justice, Patrie), puis le RPG (Rassemblement des Patriotes Guinéens) pour enfin être l’actuel RPG (Rassemblement du peuple de Guinée).


Le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG)

Logo du RPG
Le RPG est aujourd’hui l’une des plus importantes formations politiques du pays. Présent sur tout le territoire avec un bureau national et 85 sections nationales, le RPG est un parti fortement implanté.






Plus d'infos ici
                           Wikipédia/alpha-condé

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