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Posted by : Palabre-Infos 20 janv. 2011

Barack Obama 
La prochaine guerre israélo-arabe pourrait être meurtrière. Les États-Unis ont encore suffisamment de cartes en main pour amener les belliqueux au compromis.
Ni guerre ni paix, voilà la situation habituelle entre Israël et le monde arabe. Malheureusement, chaque fois qu’un processus de paix échoue, comme ce fut le cas pour Obama un peu avant Noël, la paix se fragilise encore davantage et le risque de guerre s’accroît.
Or tout porte à croire que si rien n’est entrepris, l’année 2011 pourrait bien connaître un conflit d’une violence sans précédent. Cette guerre pourrait naître de l’apparente volonté iranienne d’acquérir des armes nucléaires à n’importe quel prix, associée à l’apparente volonté israélienne de l’en empêcher coûte que coûte. L’autre danger, c’est la course à l’armement endiablée à laquelle se livrent Israël et le Hezbollah, allié de l’Iran au Liban. Les deux camps se préparent de toute évidence à une revanche“décisive”, selon leur propre terme.
Une telle guerre n’aurait pas grand-chose à voir avec les précédents conflits entre Israël et ses voisins. Une guerre n’est certes jamais anodine, mais les guerres du Liban de 2006 [entre Israël et le Hezbollah] et celle de Gaza en 2009 n’étaient que des échauffements, en comparaison de ce qui vient. Du côté israélien par exemple, les pertes civiles furent minimes. Or depuis 2006, l’Iran et la Syrie fournissent au Hezbollah un arsenal important qui compterait jusqu’à 50 000 missiles et roquettes, avec pour la plupart des portées et des charges explosives bien supérieures à celles dont le Hezbollah disposait la dernière fois. Pour la première fois, un acteur non gouvernemental extrémiste aura les moyens de tuer des milliers de civils dans les villes d’Israël, en se contentant presque d’appuyer sur un bouton. Si une telle éventualité devait se présenter, a mis en garde Israël, la riposte serait terrible. Une guerre de ce genre pourrait facilement entraîner la Syrie et peut-être même l’Iran. Pour l’instant, la dissuasion suffit à maintenir la paix. Mais maintenir la paix par la seule force de dissuasion se révèle souvent bien précaire.
Toutes ces circonstances devraient conférer un sentiment d’urgence au processus de paix. L’Iran, le Hezbollah, et parfois le Hamas, refusent la présence d’un Etat juif au Moyen-Orient. Mais c’est la perpétuelle occupation israélienne qui donne à ces irréductibles leurs arguments. Donnez aux Palestiniens un Etat en Cisjordanie, et il sera plus difficile aux extrémistes de justifier la guerre. Facile à dire, me direz-vous. La question est de savoir si les négociations de paix peuvent aboutir. Après avoir fait tout son possible pendant deux ans pour inciter les dirigeants israéliens et palestiniens à entamer des négociations directes, et vu ses efforts réduits à néant par la question des colonies [juives en Cisjordanie], Barack Obama est soumis à la tentation de conclure, à l’instar de nombreux présidents avant lui, que la diplomatie israélo-arabe n’est qu’un éternel recommencement. Dès qu’un processus de paix prend fin, on entame les préparatifs de guerre, et les guerres dans cette région riche en ressources énergétiques finissent toujours par avoir des répercussions fâcheuses sur les Etats-Unis.
Au lieu de baisser les bras, Barack Obama doit changer de stratégie. Les Etats-Unis s’accrochent depuis trop longtemps à ce dogme selon lequel seules des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens permettront d’avancer. L’histoire récente montre que les extrémistes de chaque camp sont trop forts face aux timides dirigeants locaux qui ne peuvent donc pas imposer les compromis nécessaires. Il est temps que les grandes puissances se mettent d’accord sur une feuille de route et l’imposent aux partis récalcitrants.
Dans ce cas de figure, la pression est inévitable. Pour le premier round du processus de paix, le président américain a commencé à affronter Israël sur la question des colonies et il a ensuite fait marche arrière, un aveu de faiblesse dans une région où sont déjà nombreux ceux qui pensent que la puissance américaine est en déclin. C’est une idée fausse que le président doit absolument corriger. Malgré les problèmes de son économie et ses revers militaires en Irak et en Afghanistan, l’Amérique est loin d’être un acteur mineur au Moyen-Orient. Ses apports dans la région, que ce soit envers Israël comme envers l’Autorité palestinienne, sont innombrables et vitaux. Obama a fait preuve de sa pugnacité, que ce soit pour la réforme de l’assurance-santé ou le nouveau traité nucléaire avec la Russie. Qu’il termine sa démonstration en PalestineNi guerre ni paix, voilà la situation habituelle entre Israël et le monde arabe. Malheureusement, chaque fois qu’un processus de paix échoue, comme ce fut le cas pour Obama un peu avant Noël, la paix se fragilise encore davantage et le risque de guerre s’accroît. Or tout porte à croire que si rien n’est entrepris, l’année 2011 pourrait bien connaître un conflit d’une violence sans précédent. Cette guerre pourrait naître de l’apparente volonté iranienne d’acquérir des armes nucléaires à n’importe quel prix, associée à l’apparente volonté israélienne de l’en empêcher coûte que coûte. L’autre danger, c’est la course à l’armement endiablée à laquelle se livrent Israël et le Hezbollah, allié de l’Iran au Liban. Les deux camps se préparent de toute évidence à une revanche“décisive”, selon leur propre terme.

Une telle guerre n’aurait pas grand-chose à voir avec les précédents conflits entre Israël et ses voisins. Une guerre n’est certes jamais anodine, mais les guerres du Liban de 2006 [entre Israël et le Hezbollah] et celle de Gaza en 2009 n’étaient que des échauffements, en comparaison de ce qui vient. Du côté israélien par exemple, les pertes civiles furent minimes. Or depuis 2006, l’Iran et la Syrie fournissent au Hezbollah un arsenal important qui compterait jusqu’à 50 000 missiles et roquettes, avec pour la plupart des portées et des charges explosives bien supérieures à celles dont le Hezbollah disposait la dernière fois. Pour la première fois, un acteur non gouvernemental extrémiste aura les moyens de tuer des milliers de civils dans les villes d’Israël, en se contentant presque d’appuyer sur un bouton. Si une telle éventualité devait se présenter, a mis en garde Israël, la riposte serait terrible. Une guerre de ce genre pourrait facilement entraîner la Syrie et peut-être même l’Iran. Pour l’instant, la dissuasion suffit à maintenir la paix. Mais maintenir la paix par la seule force de dissuasion se révèle souvent bien précaire.
Toutes ces circonstances devraient conférer un sentiment d’urgence au processus de paix. L’Iran, le Hezbollah, et parfois le Hamas, refusent la présence d’un Etat juif au Moyen-Orient. Mais c’est la perpétuelle occupation israélienne qui donne à ces irréductibles leurs arguments. Donnez aux Palestiniens un Etat en Cisjordanie, et il sera plus difficile aux extrémistes de justifier la guerre. Facile à dire, me direz-vous. La question est de savoir si les négociations de paix peuvent aboutir. Après avoir fait tout son possible pendant deux ans pour inciter les dirigeants israéliens et palestiniens à entamer des négociations directes, et vu ses efforts réduits à néant par la question des colonies [juives en Cisjordanie], Barack Obama est soumis à la tentation de conclure, à l’instar de nombreux présidents avant lui, que la diplomatie israélo-arabe n’est qu’un éternel recommencement. Dès qu’un processus de paix prend fin, on entame les préparatifs de guerre, et les guerres dans cette région riche en ressources énergétiques finissent toujours par avoir des répercussions fâcheuses sur les Etats-Unis.
Au lieu de baisser les bras, Barack Obama doit changer de stratégie. Les Etats-Unis s’accrochent depuis trop longtemps à ce dogme selon lequel seules des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens permettront d’avancer. L’histoire récente montre que les extrémistes de chaque camp sont trop forts face aux timides dirigeants locaux qui ne peuvent donc pas imposer les compromis nécessaires. Il est temps que les grandes puissances se mettent d’accord sur une feuille de route et l’imposent aux partis récalcitrants.
Dans ce cas de figure, la pression est inévitable. Pour le premier round du processus de paix, le président américain a commencé à affronter Israël sur la question des colonies et il a ensuite fait marche arrière, un aveu de faiblesse dans une région où sont déjà nombreux ceux qui pensent que la puissance américaine est en déclin. C’est une idée fausse que le président doit absolument corriger. Malgré les problèmes de son économie et ses revers militaires en Irak et en Afghanistan, l’Amérique est loin d’être un acteur mineur au Moyen-Orient. Ses apports dans la région, que ce soit envers Israël comme envers l’Autorité palestinienne, sont innombrables et vitaux. Obama a fait preuve de sa pugnacité, que ce soit pour la réforme de l’assurance-santé ou le nouveau traité nucléaire avec la Russie. Qu’il termine sa démonstration en Palestine.

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