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Posted by : Palabre-Infos 3 févr. 2011

Roman Abramovich, le richissime propriétaire
de Chelsea 
Les derniers transferts de l'hiver anglais ont atteint des prix qui semblent déconnectés de la réalité du marché, loin du «fair-play financier».
Chiffres choc ! Juste avant la cloche, lundi, deux joueurs ont rejoint le top 10 des plus gros transferts de l'histoire.
Chelsea s'est offert Fernando Torres pour plus de 58 millions d'euros, nouveau record de la Premier League, et Liverpool a réinvesti l'argent de la vente d'El Niño en achetant Andy Carroll de Newcastle pour 41 millions d'euros. Au total, les clubs anglais ont dépensé plus de 260 millions d'euros, du jamais vu pour un marché d'hiver. Etonnant : pour Carroll, 22 ans, une seule sélection avec l'Angleterre, Liverpool aura payé à peu près le même prix que Barcelone l'été dernier pour David Villa, champion du monde avec l'Espagne ! Inquiétante flambée inflationniste ? Le cabinet de conseil Kurt Salmon relève que la part des ventes de joueurs ne cesse d'augmenter dans le chiffre d'affaires des clubs, au risque d'une nouvelle bulle spéculative, comme au tournant des années 2000. Le think tank progressiste indépendant Terra Nova rapproche le phénomène des subprimes immobilières américaines : «dès que le marché se retourne, c'est le krach généralisé».

Poches sans fond

David Luiz
Paradoxe : le jour même où Chelsea a signé Torres, mais aussi le défenseur brésilien David Luiz (pour 25 millions d'euros, Photo Reuters), le club de Londres a annoncé des pertes de 83 millions d'euros pour 2009-2010. De quoi susciter des interrogations, à l'image d'Arsène Wenger, le manager d'Arsenal, qui met en doute la volonté de Roman Abramovitch de respecter le "fair-play financier" édicté par l'UEFA. Dès la clôture du marché, l'organisation européenne a d'ailleurs tancé les gros dépensiers en rappelant que les clubs qui vivraient au-dessus de leurs revenus pourraient être privés de compétition européenne à horizon 2014-2015. En décembre, plus d'un club sur deux en Europe était en déficit, ce qui explique le marché globalement atone... sauf pour les milliardaires du foot : à 80%, le record anglais a été tiré par quatre clubs aux poches presque sans fond - Chelsea, Liverpool, Aston Villa et Manchester City.
Au final, le marché d'hiver en Angleterre a relancé les craintes d'un décrochage du football d'avec l'économie réelle, alimenté les doutes sur sa pertinence même par temps de crise lorsque stabilité est mère de sûreté sportive et financière, et souligné la difficulté à convertir les mécènes aux règles du "fair play financier". Et pas seulement eux à entendre le commentaire de Jean-Claude Dassier, le président de l'OM cité par l'AFP : «Finalement, je ne suis pas sûr que ce soit mauvais d'avoir des milliardaires, des émirs, qui investissent sans regarder. Si on ferme ces robinets, je ne suis pas sûr qu'on fasse progresser le foot. Si M. Abramovitch veut perdre 1 milliard, c'est son argent, je n'en fais pas une affaire.» Michel Platini, si. Pour en finir avec «la victoire à crédit». - J-LB

Un article de lequipe.fr

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