7sur7Guinée| La revue de presse: les étudiants en colère, recensement, la décente armée chez Cellou Dalein Diallo
16 mai 2011
Le malaise dans les institutions d’enseignement supérieur, les élections législatives, la difficile coopération entre l’UE et la Guinée, la perquisition du domicile de l’opposant Cellou Dalein Diallo par des bérets rouges, les évènements douloureux de Galakpaï, c’est le menu que la revue de la presse vous propose cette semaine.
Malaise dans nos universités : Les étudiants sont sur les nerfs titre La Lance à sa grande Une. Le journal nous informe qu’entre « les recteurs et les étudiants, ce n’est pas le grand amour ». Après le débrayage des étudiants de l’Université privée, Cheick Modibo Diarra et qui ont obtenu le départ de leur recteur, Fakoly Koulibaly, remplacé par Séydouba Cosa Camara, c’est l’Institut des Arts de Guinée (ISAG) qui est entré dans la danse. Selon La Lance, « les étudiants taxent leur directeur (M. Siba Fassou) d’ethno primaire, le seul maître de l’Institut, de se beurrer sur le maigre budget alloué à l’Institut, de détourner toutes les subventions pour les déverser dans les comptes bancaires de sa troupe théâtrale au détriment de celles de l’Institut ». « Les autorités ont décrété la fermeture de l’ISAG jusqu’à ce que une solution soit trouvée » explique l’hebdomadaire.
Elections législatives : L’Arc-en-ciel pour un nouveau fichier électoral souligne La Lance qui rappelle que le 7 mai dernier, le Secrétaire général du RPG (Parti au pouvoir), Salim Cissé, a déclaré l’adhésion des partis alliés à la « proposition du gouvernement relative à la reprise du fichier électoral au moyen d’un recensement intégral du corps électoral dans le strict respect des dispositions constitutionnelles ». « Salim Cissé a rappelé avec regret les conséquences des différentes imperfections du fichier électoral qui ont failli conduire notre peuple à l’affrontement lors de l’élection présidentielle notamment l’omission de nombreux électeurs détenteurs de récépissés, le manque de pièces de rechange, l’incompatibilité du logiciel d’enrôlement… » explique-t-il pour appuyer la position de l’Alliance derrière la proposition du gouvernement.
Le Populaire pour sa part se demande qui de l’Union européenne et d’Alpha Condé remportera le bras de fer électoral. Le journal explique qu’il y a une différence de point de vue entre Andris Pielbags et le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé. Pour cet hebdomadaire « si côté cour tout a l’air de bien marcher, côté jardin, il se trouve que la coopération avec l’UE reste pour l’instant gelée : l’institution européenne n’a toujours pas repris ses versements directs au gouvernement guinéen ». Pour le commissaire européen au développement, Andris Pielbags cité par Le Populaire « les exigences de la coopération sont claires : il faudra que Conakry organise les prochaines élections législatives dans de bonnes conditions. « Alpha Condé ne veut pas d’élections à temps » puisque « l’Arc-en-ciel dévoile son petit secret…près de six mois de règne seulement…Alpha Condé veut s’accrocher au pouvoir et le garder, avoir ses députés à lui pour museler le peuple, imposer ses vues et minoriser l’embêtante opposition qui commence à sortir ses griffes » accuse ce journal.
Des bérets rouges au domicile de Cellou Dalein : acte isolé ou officiel ? s’interroge Le Standard qui rapporte les propos de Bah Oury, le n°2 de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) qui a confirmé la perquisition du domicile de l’opposant, arrivé deuxième au second tour de la présidentielle de novembre 2010. « On se souvient que des hommes en uniforme avaient alors perquisitionné le domicile du même leader sans aucun mandat officiel au temps du Conseil national de la transition (CNDD) prétextant qu’ils étaient à la recherche d’armes à feu » rappelle le bimensuel. Qui pense que « cette triste aventure est censée appartenir au passé » avant de conseiller « si la justice guinéenne a quelque chose à reprocher au président de l’UFDG, il devra en répondre » mais « es respectant à la lettre tous ses droits ainsi que la procédure qui sied dans de pareilles circonstances ».
Le Lynx de son côté est revenu sur les circonstances malheureuses intervenues dans le district de Galakpaï situé dans la sous-préfecture de Kpignamou à Yomou. Une guéguerre autochtones-allogènes fait 25 morts à Galakpaï Sud : Galakpaix sur eux ! titre Le Lynx qui explique que « la tension est montée d’un cran dans la nuit du 3 au 4 mai dernier entre Kpélès et Maninka » avant de qualifier « ces tueries de drame national ». Puisque, c’est « à coups de machette, de fusils de chasse, des gens qui ont vécu sur les mêmes terres depuis meurs ancêtres se sont massacrés. Le spectacle est désolant ». Pour sa part, le bimensuel, Le Standard regrette ce qu’il a appelé « le carnage » et pense que « ce qui aurait dû être une fête de la démocratie a vite viré en cauchemar pour plusieurs foyers guinéens. Du fait d’une instrumentalisation pure et simple de l’ethnie ou de la communauté. Pas mal de politiciens s’y sont spontanément engouffrés » parce que « convaincus que le jeu en valait la chandelle ». Le bimensuel souligne que « le silence…observé par les coordinations régionales qui ont paradoxalement brillé par leurs prises de position partisanes durant la campagne électorale est à ce sujet fort assourdissant».
Source: lejourguinee.com
Mohamed Sylla
