29 mai 2011
Certains généraux de l’armée s’étant montrés réfractaires au changement prôné par Alpha Condé, en refusant de répercuter sur les soldes des hommes de troupes la décision d’augmentation prise, il y a près de trois mois, par le professeur Alpha Condé en personne, la situation risque de déraper pour les chefs.
Situation d’autant plus grave que, de sources bien informées, les ressources effectivement nécessaires à l’augmentation des salaires de la totalité des militaires guinéens, ont été débloquées par les services compétents du ministère des finances, et versées dans les comptes de l’armée nationale.
Mais, les généraux qui devraient procéder à l’application des mesures auraient déclaré ceci, en s’adressant au chef de l’Etat, « ce sont nos enfants, laissez-nous les gérer... ».Et quel ne fut pas la surprise du Président Alpha Condé en apprenant, juste avant son départ sur Paris, d’abord par une source non officielle, que les 50% promis aux hommes en uniforme, n’ont jamais été payés. Alors, la tension monte dans les casernes, au même moment que montent les rumeurs sur le manque de volonté du chef de l’Etat d’honorer ses engagements vis-à-vis de l’armée. Problème. Jusqu’à ce que se produisent récemment les mouvements de manifestation des élèves de Kérouané, qui se sont soldés par la mort du commandant d’escadron de ladite localité. Bref, une crise à la burkinabé en couvaison à s'y méprendre. Ce que le chef de l’Etat a certainement compris, en se rendant précipitamment au camp Almamay Samory Touré, quelques heures avant son départ sur Deauville, où il a présidé un rassemblement général.
L’occasion qu’il ne pouvait nullement manquer pour rappeler les hommes en uniforme au calme. Et, les officiers généraux à se comporter en véritables chefs militaires. Pour éviter encore des problèmes susceptibles de compliquer la situation sociopolitique du pays. Des paroles qui ne sont pas tombées du ciel. Le Président Alpha Condé ayant pris le pouls de l’événement dans les camps, avant d’effectuer le déplacement sur le camp Samory Touré.
Les conséquences immédiates de cet autre événement qui aurait pu plonger la Guinée dans une autre crise sociale, c’est que certains généraux sont désormais dans le collimateur du Président de la république. Et, dans la ligne de mire des hommes de rang qui, selon certaines sources, risquent de recevoir la visite musclée des caporaux, dès le payement des soldes du mois en cours, si l’amélioration substantielle promise n’est pas traduite dans les faits.
