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Posted by : Palabre-Infos 29 mai 2011

Pas de révolution, pas de sous. En tout cas voilà comment moi j'ai perçu l'attitude des "plus grands" de ce monde envers la Tunisie et l'Egypte face à l'Afrique subsaharienne. Invités à ce sommet de Deauville en France, les présidents guinéens, ivoiriens et nigériens soit disant démocratiquement élus sont rentrés chez eux bredouille. Ils ont pris certes place à la photo de famille avec les riches et puissants Etat du monde, mais en terme de financement d'aide au développement il faut encore attendre les promesses concrètes, à défaut d'avoir reçus la promesse d'éventuelles promesses concrètes.
Comment dire, il faut certes rendre hommage aux tunisiens et égyptiens d'avoir su surmonter leur peur pour faire plier les despotes de président qui les dirigeaient avec une main de fer, mais il faut reconnaître aussi que les peuples guinéens, ivoiriens et nigériens ont payés les prix les plus forts ces dernières années pour se délivrer. Dans ces pays les hommes au pouvoir ont matés toute révolution qui germait et qui se donnait pour objectif de les faire chuter. Aujourd'hui la donne a changé et dans ces pays il faut bien le dire que les besoins sont aussi énormes voir plus que ceux de la Tunisie et de l'Egypte. Il faut donc autant apporter du soutien financier que technique à ces présidents nouvellement élus pour qu'ils puissent au moins redresser leur pays. C'est bien beau de donner des leçons de démocratie et de bonne gouvernance, mais il faut dire que dans un pays pauvre, ces deux nobles termes sont loin d'être compris encore moins appliqués. Bien entendu que la démocratie et la bonne gouvernance sont facteurs de progrès social, de développement et d'épanouissement des peuples mais cela ne peut ce faire sans des moyens financiers considérables et des appuis techniques francs et constructifs. Les pays d'Afrique noire aussi en ont besoin de ces aides, on ne peut se limiter seulement à des maigres financement et des contraintes plus-qu'insupportables du FMI ou de la banque mondiale. Il serait important de changer le regard envers les pays du sud  du Sahara et ne pas simplement les voire comme des pays avec  seulement un fort potentiel minier où on ne peut tirer que des bénéfices sans y investir dans le développement de ces pays. On peut les considérer seulement comme des pays de malades, d'affamés et d’incompétents. Il y a dans ces pays des hommes et des femmes capables de gérer et qu'il faut soutenir et encourager. Mais à l'inverse dans bons nombre de ces pays on constate que ce sont toujours les mêmes hommes qui sont soutenus par les "grands de ce monde" en ce maintenant au pouvoir pendant des années et des années sans aucune amélioration des conditions de vie de leur population.  Dans ces pays il faut aussi être du côté des peuples
Les peuples du sud du Sahara ont aussi besoin de  développement  socio-économique. Ils ont envie et ont soif de démocratie, de justice, de paix mais il faut les aider comme il faut aider les tunisiens et égyptiens. Ne pas faire une diplomatie à  deux vitesses, ne pas croire en des peuples et pas à  d'autres. Le sort de l'Afrique subsaharienne est certes plus lié à l'Afrique et aux africains eux même, mais il faut être naïf de ne pas croire que parfois les enjeux de paix de démocratie et de développement dépassent les pauvres africains.



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