24 janv. 2012
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| De Gauche à Droite: François Bayrou, Fraçois Mitterrand, François Hollande |
Il n' y a pas deux mais trois François dans cette campagne:
Hollande, Bayrou et ... Mitterrand. A chaque échéance présidentielle,
le nom de l'ancien président de la République est invoqué mais jamais
autant et par autant d'acteurs à la fois. Dimanche 8 janvier, le
candidat socialiste s'en va invoquer à Jarnac "la force de l'esprit" et
tenter de faire siens quelques traits de caractère du seul socialiste a
avoir réussi à se faire élire et réélire président sous la Ve
République.
François Hollande fait l'éloge de la "maîtrise du temps",
de "l'art de résister à la pression des humeurs et des modes". Il veut à
son tour incarner "le rêve français" que portait François Mitterrand en
1981.
Il croit s'être assuré le monopole mitterrandien mais mercredi 11
janvier, François Bayrou vient marcher sur ses platebandes. Et pas de
façon subliminale. Avec de gros sabots. Sur la chaîne parlementaire
(LCP), le président du MoDem se lance dans un véritable panégyrique de
l'ancien président socialiste. Il rappelle qu'il a été un de ses
ministres, évoque "l'affection" que lui portait François Mitterrand et
s'exclame la voix pleine d'émotion: "c'était quelqu'un, je vous assure.
Quand il était là, il existait. C'était quelqu'un qui avait un esprit
acéré, une volonté de se battre y compris contre la maladie, une
culture, un profond sens du pays et pour moi ça équilibrait vraiment ses
choix politiques qui n'étaient pas bons, j'avais beaucoup de
considération pour lui."
François Bayrou n'est pas devenu "Tonton-maniaque" du jour au
lendemain. Cela fait longtemps qu'il observe les fragilités du parti
socialiste et rêve d'une OPA sur le centre gauche. Il est persuadé que
2012 se jouera d'abord sur la personnalité et la stature, observe les
fragilités de François Hollande et veut parasiter l'opération captation
d'héritage tentée par le candidat socialiste pour s'étoffer. Plus les
sondages lui sont favorables, plus le béarnais qui en est à sa troisième
campagne présidentielle cherche à incarner la "force tranquille" comme
l'ancien président. C'est pour lui un pari autant qu'un garde fou . "Je
suis à l'abri de l'ébriété qui guette le novice" veut-il croire, alors
qu'un sondage à paraître dans Le Figaro Magazine renforce de façon substantielle le nombre de ceux qui voudraient lui voir jouer un rôle.
Source: fressoz.blog
