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Côte d'ivoire| Justice : Guillaume Soro rejoindra t-il Gbagbo à la Haye?
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Le premier ministre ivoirien, Guillaume Soro |
Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a affirmé jeudi sur RFI, après une rencontre à New York avec le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), vouloir que la justice se fasse à la suite des crimes commis lors de la crise postélectorale de 2010-11.
Le rôle du gouvernement est de donner son accord et d'assurer à la CPI qu'elle peut faire ses enquêtes de façon libre sur toute l'étendue du territoire. Tous ceux qui seront inculpés par la CPI, le gouvernement s'engage à procéder à leur transfèrement, a-t-il ajouté.
CÔTE D'IVOIRE | Comment juger les crimes de guerre ?
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Droit de l'homme| "En recevant Béchir, la Chine porte un coup dur à la justice internationale"
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Le président soudanais reçu par le président chinois |
Placé sous mandat d’arrêt international, le président soudanais a été accueilli en grande pompe en Chine, où il effectue une visite officielle. Un séjour qui suscite l'ire des organisations qui militent pour son extradition à La Haye.
Le président soudanais est pourtant sous le coup de deux mandats d’arrêt internationaux délivrés par la Cour pénale internationale (CPI) en mars 2009 et en juillet 2010.
RDC| la CPI brandit la menace pénale contre les auteurs de violences
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Le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo |
Alors que la population de la République démocratique du Congo (RDC) attend les résultats des élections présidentielle et législatives de la semaine dernière, le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a prévenu mardi que toute explosion de violence liée aux élections fera l'objet d'une enquête et que les responsables seront poursuivis.
JUSTICE| Affaire Gbagbo: Arrêtons les faits!
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Les juges de la Cour pénale internationale de
La Haye examinent en ce moment les preuves rassemblées contre Laurent Gbagbo
afin de décider s’il y a lieu de poursuivre l’ancien président ivoirien pour
crime contre l’humanité. Ne devrions-nous pas en profiter pour examiner de
notre côté les preuves accumulées contre la CPI et juger si cette cour mérite,
oui ou non, de poursuivre son travail?
JUSTICE| CPI : A défaut de Kadhafi, Gbagbo… pour la bonne cause
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Laurent Gbago, après son arrestation| |
La cour pénale internationale a son premier gros « client ». La qualité d’ancien président de la République de Côte d’Ivoire n’a pas pesé bien lourd dans la décision du régime Ouattara de livrer à la justice internationale celui qui durant dix années a été Chef de l’Etat ivoirien. Inculpé aussi vite qu’il a été livré, le principal bénéficiaire de tous les coups fourrés, des exactions et des manœuvres qui ont ensanglanté la Côte d’Ivoire la décennie écoulée aura désormais à répondre de ce qui lui est reproché devant la Cour pénale internationale. Avancée du droit à la justice ?
Massacre du 28 Septembre| HRW demande l'audition de Moussa Dadis Camara et de Claude Pivi
By : Palabre-Infos
(Conakry) – Le gouvernement guinéen devrait accroître son soutien à l’enquête ouverte au niveau national sur le massacre, les viols et autres exactions commis le 28 septembre 2009 afin
de permettre sans délai l’engagement de poursuites équitables et
crédibles pour les crimes perpétrés, a déclaré Human Rights Watch dans
un rapport publié aujourd’hui.
Côte d'ivoire| Le cas Gbagbo : du jamais vue dans l'histoire
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Gbagbo est dépuis hier, un pensionnaire de la Haie |
L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), a été incarcéré dans la nuit de mardi à mercredi au centre de détention de la Cour à La Haye, a-t-on appris de source proche du dossier. "Il est là", a annoncé cette source alors que la CPI se refusait à tout commentaire depuis l'annonce du transfert de M. Gbagbo par l'un de ses avocats mardi après-midi. L'ancien président ivoirien était arrivé à Rotterdam (ouest des Pays-Bas) peu avant 4 heures à bord d'un avion affrété par les autorités ivoiriennes. Il a été ensuite conduit en mini-bus au centre de détention, selon l'agence de presse néerlandaise ANP.
Affaire Gbagbo| la Cour pénale internationale sous le feu des critiques
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L'audience de confirmation des charges contre l'ex-président de Côte
d'Ivoire se poursuit dans un contexte politique de plus en plus tendu.
Mali| la cour pénale internationale ouvre une enquête pour crimes de guerre
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Aujourd’hui (Mercredi 16 Jan 2013 ndlr), le Procureur de la Cour pénale internationale, Mme Fatou
Bensouda, a officiellement ouvert une enquête sur les crimes présumés
commis sur le territoire du Mali depuis janvier 2012. Cette décision
découle de l’examen préliminaire de la situation au Mali que le Bureau a
initié en juillet 2012.
JUSTICE| Laurent Gbagbo face aux juges de la Cour pénale internationale
By : Palabre-Infos
L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo
comparaît mardi 19 février devant la Cour pénale internationale (CPI)
pour l'ouverture de l'audience de confirmation des charges à son
encontre.
Premier ex-chef d'Etat remis à la CPI, Laurent Gbagbo, 67 ans, est soupçonné d'être "coauteur indirect" de quatre chefs de crimes contre l'humanité, à savoir
meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains commis pendant
les violences postélectorales de 2010-2011.
Sommet de l'Elysée| sans justice, il n'y aura ni paix ni sécurité en Afrique
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France-Afrique |
Fort de son action militaire et diplomatique au Mali, François
Hollande avait été le seul chef d’Etat occidental à être convié au
sommet de l’Union africaine pour ses cinquante ans en mai dernier. Il en
avait profité pour pousser son avantage diplomatique en invitant tous
les pays africains à Paris fin 2013 pour un sommet sur la «paix et la
sécurité», un thème sur lequel la France s’estime légitime au vu de son
action au Mali. Ce «sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique» se tient les 6 et 7 décembre 2013 à Paris.
Le président français prolonge ainsi la tradition des sommets
France-Afrique, même si la terminologie change. En mai dernier,
lorsqu’il a été décidé, ce sommet devait se tenir sous co-présidence
française et... égyptienne. Le président déchu Mohamed Morsi devait
effectuer à cette occasion une visite officielle en France. Il n’en est
évidemment plus question. La «paix» et la «sécurité» ne caractérisent
pas franchement l’Egypte du général Sissi, sans compter que son pays est
suspendu de l’Union africaine. Depuis, la France a élargi les
thématiques du sommet au «climat» et au «développement économique», des
thématiques moins conflictuelles pour la plupart des pays invités.
Mais avec l’actualité en Centrafrique, où les crimes se multiplient dans un chaos à peine descriptible, au Mali où la menace terroriste, qui a récemment emporté Ghislaine Dupont et Claude Verlon, persiste, en Libye
où les milices refusent d’obéir au pouvoir central, c’est bien sûr le
thème «paix et sécurité» qui retiendra l’attention des observateurs.
Sans oublier la Côte d’Ivoire où la situation est loin d’être stabilisée et où les ressentiments sont encore très forts.
Des interventions pour protéger les civils
Dans les quatre pays cités, la France s’est placée en première ligne
dans des situations et des cadres juridiques très différents, qui
rendent peu pertinentes les accusations généralisatrices
d’«interventionnisme militaire français en Afrique» mais qui n’empêchent
pas de s’interroger sur l’efficacité de la stratégie poursuivie par
notre pays.
En Côte d’Ivoire, les militaires français ont appuyé une mission
onusienne puis participé à chasser du pouvoir Laurent Gbagbo qui avait
été battu dans les urnes. En Libye, on peut s’interroger sur le fait que
l’Otan, dont la France, a outrepassé son mandat onusien, mais on ne
peut nier que les Libyens engagés dans leur révolution souhaitaient être
protégés contre la violence brutale de leur «Guide». Au Mali, on peut
regretter que la France ait dû intervenir précipitamment alors qu’une
opération onusienne se préparait, mais il est probable que
l’intervention a évité que les groupes islamistes et djihadistes
imposent leurs lois abusives au-delà du nord du pays qu’ils contrôlaient
alors. Enfin, en Centrafrique, la France, en appui aux forces
africaines présentes dans le pays, reste à très court terme le seul pays
en mesure de contribuer à l’arrêt des violences contre les civils.
Mais ces constats doivent s’accompagner d’une réflexion approfondie
sur la manière de garantir à moyen et long terme la paix et la
stabilité. Celles-ci ne sont possibles qu’à la condition expresse que
l’état de droit progresse et que les autorités politiques acceptent que
la justice fasse son travail et assure une lutte impartiale contre
l’impunité.
Le problème de l'impunité
Un poète jésuite uruguayen, Luis Pérez Aguirre, avait dit au sujet de la réconciliation dans son pays après la fin de la dictature militaire: «Je veux bien pardonner, mais je veux savoir à qui pardonner.»
Cette phrase est universelle. Sans enquête, sans justice, il est
impossible pour les victimes ou leurs proches de tourner la page et de
ne pas chercher vengeance. Sans justice, il est aussi impossible pour
les autorités de rétablir l’état de droit. Enfin, pour les auteurs de
crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité, l’impunité les conforte
dans leur stratégie de violence pour conquérir ou garder le pouvoir et
entraîner ainsi leur pays dans un nouveau cycle mortel.
Si l’on accorde l’impunité à ceux qui sont impliqués dans les crimes
d'hier, qu’est-ce qui les empêcherait de commettre d'autres actes de
violence non seulement politiques, mais aussi économiques –extorsion et
détournement de fonds– qui minent la stabilité et le développement
économique de leurs pays?
C’est sur la mise en œuvre de justices transitionnelles que la France
est, à notre sens, trop peu insistante, et trop peu en soutien des pays
africains, comme le Malawi, le Sénégal ou le Botswana qui portent haut
et fort le discours contre l’impunité, y compris celle des chefs d’Etat.
Au Mali, la réconciliation ne pourra se faire si seuls les islamistes
sont poursuivis. Des membres de l’armée ainsi que des séparatistes
touareg, qui ont travaillé avec la France lors de l'intervention, ont
commis des crimes et devraient être activement poursuivis. En Libye, la
France reste silencieuse tandis que Saïf al-Islam Kadhafi n’a toujours
pas été remis à la Cour pénale internationale (CPI) alors que celle-ci
exige son transfèrement. En Côte d’Ivoire, François Hollande n’a jamais
parlé publiquement du fait que, depuis qu'Alassane Ouattara a été élu
président, seuls des membres du camp Gbagbo ont été arrêtés et mis en
examen pour des crimes commis pendant la crise postélectorale, alors que
plusieurs de ses propres chefs militaires ont aussi été impliqués dans
des atrocités.
L'indispensable justice
François Hollande et les chefs d’Etat africains attachés à la justice
devraient profiter du sommet dit «de l’Elysée» pour afficher leur
conviction en faveur de la justice et de l’état de droit. Tous devraient
saluer la détermination du Sénégal à juger devant une cour africaine
l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré.
De l’autre côté du continent, au Kenya, où de graves violences ont eu
lieu en 2008, un récent sondage montre que 67% des Kényans souhaitent
que leur président élu, Uhuru Kenyatta –un des acteurs clé de la crise
de 2008– participe à son procès devant la CPI.
A l’heure où, sous la pression du Kenya, du Rwanda et de l’Ouganda,
l’Union africaine réclame que la CPI cesse ses poursuites contre le
président et le vice-président kényans et tout autre chef d’état en
exercice, il est essentiel que la France réaffirme son soutien à la
justice, nationale et internationale, cette dernière n’étant appelée à
agir qu’en cas de défaillance des justices nationales.
Une chose est certaine: tout discours prononcé lors de ce sommet en
faveur de la justice sera bien accueilli par les victimes africaines et
les citoyens. Plus largement, la France se doit d’afficher lors de ce
sommet un soutien déterminé aux défenseurs des droits humains et aux
sociétés civiles en Afrique.
Source: HRW
Guinée| La FIDH et l'OGDH déposent deux plaintes sur les violations des droits humains perpétrées en 2007 et 2010
By : Palabre-Infos
PARIS, France, 18 mai 2012/African Press Organization (APO)/ -- Au cours d'une mission judiciaire à Conakry,
la FIDH et son organisation membre en Guinée, l'OGDH, ont déposé, ce
jour, deux plaintes devant la justice guinéenne pour des violations
graves des droits de l'Homme perpétrées en 2007 et 2010.
Nos organisations demandent à la justice de se pencher sur ces crimes
afin que leurs auteurs répondent de leur actes et que les victimes
puissent obtenir réparation et appellent les autorités à soutenir
l'action de la justice.
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Guinée: Un an après le massacre, la justice se fait toujours attendre
By : Palabre-Infos
Les candidats aux élections, le futur gouvernement et les bailleurs de fonds devraient accorder la priorité à l’obligation de rendre des comptes. S'assurer que les responsables du massacre de plus de 150 sympathisants de l'opposition dans un stade de Conakry soient traduits en justice devrait constituer la toute première priorité de la Guinée tout comme de ses partenaires internationaux, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui, à l'approche du premier anniversaire des violences. Aucune des personnes responsables de ces meurtres n'a fait l'objet d'un procès, et l'obligation de rendre des comptes pour diverses exactions passées n'a pas bénéficié de l'attention qu'elle mérite, alors que la Guinée se prépare pour le second tour des élections présidentielles en octobre 2010.
Les meurtres ont eu lieu le 28 septembre 2009, alors que des dizaines de milliers de manifestants se rassemblaient pacifiquement dans le principal stade de la capitale pour protester contre la poursuite du régime militaire dirigé alors par le Capitaine Moussa Dadis Camara. Des membres de la Garde présidentielle, des gendarmes, des policiers anti-émeute et des miliciens en civil ont ouvert le feu sur la foule massée dans le stade et sur des personnes qui tentaient de s'échapper. Plus de cent femmes se trouvant sur les lieux du rassemblement ont subi des violences sexuelles brutales de la part de membres des forces de sécurité.
« Alors que les mères, les pères, les conjoints et les enfants des personnes massacrées il y a un an pleurent encore leurs proches, ceux qui ont planifié, perpétré et tenté de dissimuler ces actes atroces sont toujours en liberté », a déploré Corinne Dufka, chercheuse senior pour l'Afrique de l'Ouest à Human Rights Watch. « La justice pour les victimes ne devrait tout simplement pas être balayée sous le tapis, comme cela a été le cas pour de si nombreux autres actes de violence encouragés par l'État. »
Après le massacre, les forces armées ont tenté de dissimuler les preuves en enlevant des dizaines de corps du stade et des morgues des hôpitaux pour les enterrer dans des fosses communes. Plusieurs dizaines d'autres sympathisants de l'opposition ont été arbitrairement placés en détention dans des camps de l'armée et de la police, où nombre d'entre eux ont été soumis à de graves abus, y compris des actes de torture.
Après le massacre, les forces armées ont tenté de dissimuler les preuves en enlevant des dizaines de corps du stade et des morgues des hôpitaux pour les enterrer dans des fosses communes. Plusieurs dizaines d'autres sympathisants de l'opposition ont été arbitrairement placés en détention dans des camps de l'armée et de la police, où nombre d'entre eux ont été soumis à de graves abus, y compris des actes de torture.
Les violences semblent avoir été préméditées et organisées par des membres hauts placés du parti alors au gouvernement, le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD). Human Rights Watch, la Commission d'enquête internationale dirigée par les Nations Unies, ainsi que d'autres organisations de défense des droits humains locales et internationales ont conclu que les meurtres, les viols et autres abus commis par les forces de sécurité le 28 septembre et après faisaient partie d'une attaque généralisée et systématique, et ce fait constituaient très probablement des crimes contre l'humanité.
En octobre 2009, la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé que la situation en Guinée faisait l'objet d'une analyse préliminaire. La CPI peut ouvrir une enquête et prononcer des inculpations pour les crimes les plus graves si les pays membres n'ont pas la capacité ou la volonté de le faire. En décembre 2009, le gouvernement guinéen s'est engagé à mener une enquête et à traduire les responsables en justice. Toutefois, il n'y a eu que peu d'informations relatives à des avancées de l'enquête et aucune preuve portant sur des efforts du gouvernement pour localiser les plus de 100 corps dont on pense qu'ils ont été emportés secrètement par les forces de sécurité.
Il y a eu plusieurs autres épisodes dans le passé récent au cours desquels les forces de sécurité guinéennes ont recouru à une force meurtrière contre des manifestants non armés sans justification apparente. En juin 2006, les forces de sécurité ont abattu au moins 13 manifestants à Conakry. En janvier et février 2007, les forces de sécurité, notamment la Garde présidentielle, ont fait feu directement sur la foule des manifestants non armés qui participaient à une grève nationale contre la mauvaise gouvernance, faisant au moins 137 morts et plus 1 700 blessés. Personne n'a été tenu de rendre des comptes pour aucun de ces incidents.
Une tentative d'assassinat début décembre 2009 a laissé Camara, le dirigeant du CNDD, largement handicapé.
Après que Camara a été évacué de Guinée, c'est le Général Sékouba Konaté, plus modéré, qui a assuré le pouvoir. Konaté, des officiers de l'armée plus professionnels, des membres de la société civile et des partenaires internationaux de la Guinée ont exercé des pressions pour que se tiennent des élections présidentielles libres et équitables. Le premier tour s'est déroulé le 27 juin, et le second tour, organisé dans une atmosphère de tension politique, est programmé pour le 10 octobre.
Human Rights Watch a appelé les dirigeants actuels et futurs de la Guinée, ainsi que les autorités judiciaires, à veiller à ce que toutes les personnes impliquées dans les violences de septembre 2009, quel que soit leur rang, fassent l'objet d'une enquête approfondie et soient jugées en accord avec les normes internationales de procès équitable. Étant donné les préoccupations relatives au manque d'indépendance de l'appareil judiciaire vis-à-vis de l'exécutif, l'insuffisance des ressources et la corruption, toute l'expertise disponible devrait être employée pour s'assurer que les enquêtes et poursuites judiciaires nationales sont menées de façon équitable, impartiale, indépendante et efficace.
Les gouvernements africains devraient s'employer à livrer à la justice guinéenne tout individu éventuellement inculpé pour implication dans les crimes internationaux graves commis en septembre 2009, en particulier Camara, qui vit actuellement au Burkina Faso, et celui qui était alors son aide de camp, le Lieutenant Toumba Diakite, qui est actuellement introuvable. Les partenaires financiers et du développement de la Guinée devraient faire constamment pression sur le nouveau gouvernement pour qu'il fasse de l'impunité une priorité, en particulier pour garantir la justice pour les crimes de 2009, et devraient faire dépendre l'aide économique bilatérale et multilatérale des progrès réalisés dans les réparations assurées aux victimes.
Les nouveaux dirigeants de la Guinée devraient agir promptement pour s'attaquer à l'impunité qui a engendré des années d'atteintes aux droits humains, notamment en améliorant le système judiciaire et en assurant une meilleure discipline au sein des forces de sécurité, a précisé Human Rights Watch.
« Le nouveau gouvernement ne devrait pas perdre de temps avant de s'attaquer au cercle vicieux de violence et d'impunité qui a créé les conditions propices aux massacres comme celui de l'année dernière », a conclu Corinne Dufka. « Renforcer le système judiciaire et garantir que les responsables des violences commises en 2009 sont derrière les barreaux serait déjà un excellent point de départ. » - HRW
« Le nouveau gouvernement ne devrait pas perdre de temps avant de s'attaquer au cercle vicieux de violence et d'impunité qui a créé les conditions propices aux massacres comme celui de l'année dernière », a conclu Corinne Dufka. « Renforcer le système judiciaire et garantir que les responsables des violences commises en 2009 sont derrière les barreaux serait déjà un excellent point de départ. » - HRW
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Guinée: 28 Septembre : sont-ils morts pour rien ?
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Kadiatou Barry tient une photo d'elle avec son mari, Alpha Oumar Diallo, mort le 28 septembre. |
Sitôt nommé, sitôt contesté. Ceux qui espéraient que la désignation de Louncény Camara à la tête de la Commission nationale électorale indépendante(Ceni) permettrait de faire retomber la tension en ont été pour leurs frais. Car c’est moins la date du second tour de l’élection présidentielle qui pose désormais problème – le 10 octobre a été proposé, et c’est le général Sékouba Konaté qui, en la matière, a le dernier mot – que les affinités politiques, réelles ou supposées, du nouveau patron de la Ceni.
Élu le 22 septembre en remplacement de Ben Sékou Sylla, décédé une semaine plus tôt à Paris, le syndicaliste Louncény Camara a aussitôt été mis en cause par l’entourage de Cellou Dalein Diallo, qui lui reproche une trop grande proximité avec Alpha Condé, lui aussi candidat à la magistrature suprême. Or le même Alpha Condé avait, lui, contesté l’impartialité de Hadja Aminata Mame Camara, présidente intérimaire de la Ceni depuis le décès de Ben Sékou Sylla.
Vraie bataille ou faux problème ? Difficile à dire. Mais un an après les massacres du 28 Septembre, qui, selon le rapport de la Commission d’enquête internationale de l’ONU, avaient fait au moins 156 morts et 1 253 blessés au stade de Conakry, la transition paraît bien mal en point. Et les difficultés de l’enquête, comme les lourdeurs de la justice guinéenne, n’arrangent pas vraiment les choses.
Murés dans le silence
« Nous ne voulions pas de la candidature de Dadis Camara à la présidentielle, déplore A.D., violée le 28 septembre 2009. Nous voulions des élections libres et transparentes. Dadis n’est plus là, mais nous n’avons toujours pas de président élu. La campagne électorale a été interrompue à cause des violences. Et les responsables des barbaries du 28 sont libres. »
Le pays a-t-il reculé pour autant ? De l’avis de Mohamed Bedjaoui, le diplomate algérien qui a dirigé la mission onusienne, la Guinée a connu une « très grande évolution politique depuis la tragédie, et la démocratie permettra de régler beaucoup de problèmes ». Donc, pas question de céder au pessimisme.
Après le drame du stade, l’enquête onusienne avait conclu à la participation des forces de sécurité et souligné la « responsabilité pénale » du capitaine Moussa Dadis Camara, le chef de la junte, du lieutenant Aboubacar « Toumba » Diakité, son aide de camp, et du commandant Moussa Tiégboro Camara, ministre chargé de la Lutte contre la drogue et le grand banditisme. De son côté, à la fin de février 2010, Fatou Bensouda, la procureure adjointe de la Cour pénale internationale (CPI), avait déclaré, au terme d’une mission en Guinée, avoir le « sentiment que des crimes de l’ordre du crime contre l’humanité » avaient été commis le 28 septembre. Pourtant, à ce jour, aucune poursuite n’a été engagée contre aucun responsable présumé du carnage.
Le 8 février 2010, la justice guinéenne a bien ouvert une information judiciaire sur les faits survenus le 28 septembre et durant les jours qui ont suivi (séquestrations, exécutions sommaires et chasse aux manifestants). Mais, depuis, il n’y a eu ni audition ni interpellation. Au sein des forces armées aussi, ces événements restent un sujet tabou. « Je regrette beaucoup ce qui s’est passé le 28 », déclarait ainsi Tiégboro Camara à Jeune Afrique en juin dernier, sans autre commentaire et apparemment affecté. D’autres gradés se murent dans le silence à l’évocation des faits.
Alors que plusieurs organisations locales et internationales de défense des droits de l’homme recommandaient que tous les responsables supposés des tueries soient suspendus et que des poursuites judiciaires soient diligentées contre eux, rien n’a été fait. Même contre les trois personnes incriminées par les enquêteurs internationaux. Dadis est toujours en « convalescence » au Burkina, Toumba a « disparu ». Quant à Moussa Tiégboro Camara, il a non seulement été promu, mais il occupe toujours son poste ministériel. Et les quelques conclusions de la commission d’enquête nationale jugées acceptables par les victimes n’ont pas non plus été prises en compte. Les éléments des forces de sécurité présents au stade, pourtant connus de leurs pairs, de leurs supérieurs et parfois des victimes, n’ont pas été officiellement identifiés.
Face à leurs bourreaux
Un collectif, composé d’associations guinéennes de victimes, d’organisations de défense des droits de l’homme, ainsi que de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), a décidé de passer à l’action. Le 1er juin dernier, 67 personnes se sont constituées parties civiles dans l’instruction ouverte devant le parquet de Conakry. Le 17 septembre, ce collectif a en outre adressé un courrier à Luis Moreno-Ocampo, le procureur de la CPI, dans lequel il se dit inquiet pour la sécurité des personnes ayant choisi d’intenter une action en justice, ces dernières étant « amenées à croiser régulièrement leurs bourreaux ». Et de préciser que 500 autres victimes, amputées, violées ou chassées du domicile conjugal endurent une « grande souffrance ».
À ce jour, malgré les risques pesant sur le processus électoral, beaucoup considèrent que le dossier du 28 Septembre devra être géré en priorité par le prochain régime. Alpha Condé envisage, en cas de victoire, la constitution d’une Commission Vérité et Réconciliation qui se pencherait sur « tous les crimes commis depuis l’indépendance ». Cellou Dalein Diallo – qui vient de créer une fondation d’aide aux victimes – est allé un peu plus loin mardi, jour anniversaire du massacre, en promettant la mise en place d'une telle commission.
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GUINEE,
Côte d'ivoire| Fin de cavale du "général de la rue" Charles Blé Goudé
By : Palabre-Infos
Le leader des Jeunes patriotes Charles Blé Goudé, qui galvanisait les militants pro-Gbagbo de ses discours
radicaux, a été arrêté à son domicile jeudi, au Ghana où il était
réfugié depuis bientôt deux ans.
ZOOM SUR 2011| Les 10 «losers» de l'année
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Image illustration: palabre-infos |
Avec une année 2011 aussi riche en événements, les prétendants au titre du perdant de l'année n'ont pas manqué. Il a été difficile de les départager.
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Guinée| Cellou Dalein Diallo «J’ai sauvé la Guinée de la guerre civile.»
By : Palabre-InfosDans une interview exclusive accordée à notre journal, l’ancien Premier ministre guinéen et candidat malheureux de la dernière présidentielle dit tout : les contours du verdict de la Cour suprême, l’alliance Sidya-Abbé, la neutralité du général Sékouba Konaté, l’affaire Dadis, Bolloré-Getma, les cent jours d’Alpha Condé, ses relations avec Wade, ses prix de la paix, son avenir politique.
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