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- Guinée| Appel à une révolution citoyenne
Posted by : Palabre-Infos
17 juin 2013
La Guinée, ce pays, que nous aimons
tous et pour lequel nous espérons voir un jour se dessiner un bel
avenir, traverse une période difficile et ceux, sur tous les plans.
Dans cette contribution que je
qualifierai de coup de gueule, pas besoin de remonter depuis
l'indépendance de notre chère Guinée pour dire toute la rage qui
est en moi. Je me contente juste de revenir sur les temps perdus par
notre Guinée depuis le 21 Décembre 2010.
Pour ces élections 2010, qui
représentaient pour moi un grand espoir pour un lendemain meilleur,
j'ai mis mon énergie pour aller m'inscrire, retourner pour
récupérer ma carte d'électeur et enfin me rendre à Paris pour
voter. J'étais fier, très fier de glisser mon bulletin de vote dans
l'urne et de tremper mon doigt dans l'encre indélébile. Fier
d'accomplir un acte citoyen pour lequel de nombreuses vies innocentes
ont été sacrifiées. Il y'avait à l'ambassade de Guinée à Paris
(France), ce Dimanche 27 Juin 2010, une foule imposante. Tous était
content d'être là pour exercer leur droit droit et remplir leur
devoir citoyen. Après avoir voté, j'ai attendu comme tout guinéen
les résultats et le choix de la date du second tour. La promulgation
des résultats du premier tour m'a laissé dans le doute au vu des
irrégularités fracassantes enregistrées. Suite à ces résultats,
mon choix sur le second tour a porté sur l'abstention. Je ne me suis
donc pas déplacé pour aller voté. Mais pour souci de relancer la
Guinée dans la paix et la solidarité, je me suis dit que je
soutiendrais celui qui sortira des urnes. Pour beaucoup de guinéens,
les résultats de l'élection de Alpha condé ne reflète en rien le
paysage politique guinéen et que ce dernier est devenu président de
la Guinée par un grand coup de pouce du Général Sékouba konaté (
président de la transition Ndlr). Pour eux, c'est Cellou Dalein qui
devrait être président de la Guinée. Je ne vais pas détaillé ces
opinions ni dire qui a raison.
Ce qui m'intéresse dans cette
contribution, c'est ce qui s'est passé depuis le 21 Décembre 2010,
jour de l'investiture de Alpha Condé comme président de la
République de Guinée. Pour lui et les siens c'était la
consécration, l'aboutissement d'une longue lutte. Une fois
l'investiture terminée, notre cher président a mis prés de 2 moins
pour nous sortir un ramassis de ministres parmi les plus mauvais que
la Guinée aie jamais connu. Un gouvernement pléthorique qui n'a
rien à voir avec la situation exsangue de la Guinée.
Bref des hommes et femmes loin de
connaître la situation de la Guinée et donc pouvoir proposer les
solutions pour une sortie de crise et amorcer une certaine stabilité
politique et économique.
Depuis cette date, la question qui fait
couler sang, ancre et salive, c'est celle des élections
législatives.
De manifestation en manifestation,
depuis cette date, la Guinée n'a toujours pas réussie à organiser
ces élections législatives. Une histoire de fraude clame les
opposants au régime de Alpha Condé. Il n'a échappé à personne
que ceux qui crient à la fraude aujourd'hui sont ceux qui on fait
élire et réélire Lansana Conté pendant de très longues années à
coup de bourrage d'urnes, d'intimidation, de menace physique,
d'opposition politique fabriqué de toute pièce ect... Ils n'ont
donc aucune leçon à donner à qui que ce soit si je me base
strictement sur leur parcours politique. Il aurait fallu que
certains, parmi ces chefs de clans (ou de partis si vous le voulez),
fassent leur mea-culpa en admettant que par le passé ils sont aussi
triché quand ils étaient à des postes de responsabilité. Mais
bon, la vérité fait toujours mal et l’honnêteté n'est pas la
caractéristique première des politiques guinéens.
3 ans après son élection et deux ans
avant la fin de son mandat, Alpha Condé est à jour incapable de
tenir son engagement premier de campagne : réconcilier les
guinéen. Il disait lui même vouloir être « le Mandela
guinéen ».
De l'autre côté du bord politique
guinéen, les soit disant opposants, mènent la fronde à coups de
manifestations meurtrière, sans vrai projet politique pour les
guinéens, si ce n'est que d'être élu député. Mais pour quoi
faire ?
Ces politiciens du pouvoir comme de
l'opposition sont plus des partisans d'une démocratie identitaire
(exclusion, appartenance, ethnique, désignation de bouc émissaire)
que de la démocratie universelle (unité nationale, liberté
d'expression, lutte contre les inégalités socio-économique...)
Après leurs heures gloire faites de
triche et d'enrichissement personnel, je consent l'idée qu'ils ont
le droit de changer et de faire la démocratie la seule stratégie de
gouvernance pour notre pays.
Il y'a que les imbéciles qui ne
changent pas dit-on !
Les nombreuses manifestations de rues
qu'ils ont organisés en y jettent dans les rues des villes de la
Guinée (Conakry et Labé surtout), des jeunes innocents et qui n'ont
pour certains même pas l'age de voté et pour ceux qui en ont
l'age, bons nombres ne connaissent même pas à quoi servirait un
député, est une faute politique grave.
Toute les manifestations en Guinée se
sont toujours soldées par des morts, des blessés et des pertes
matérielles énormes pour des citoyens guinéens. Les journées
ville morte n'ont fait qu'accentuer le retard économique de notre
pays. A chaque manifestation, on compte les morts, les blessés, les
biens détruits...
La manifestation du 23 Mai dernier,
comme celles d'avant, a aussi fait ses victimes. Bons nombre de ces
victimes d'une police assassine, d'un régime fou et d'une opposition
irresponsable, sont des jeunes de 16 ans qui ne sont même pas en
âge de voter.
Depuis 2010, si on s'amuse à compter
le nombre de manifestations organisées par l'opposition, on en
viendrait à la conclusion que la tactique politique des Cellou
Dalein, Sidya Touré, Lansana Kouyaté, est en fait une réelle
machine à broyée de l'humain et les jeunes en particulier.
Certes, face à ce régime d'Alpha
condé incapable de sortir ce pays dans cette misère économique et
de cette impasse politique, il faut une opposition forte, ambitieuse,
visionnaire et structurée. Il faut donc contester autrement la
politique et le régime actuel.
Le regroupement en collectif est-il la
solution ? Regrouper des partis aux lignes politiques
différentes, et aux motifs de contestation surtout ethniques n'est
pas la solution pour peser. Dans ce collectif, tous les partis ont le
même poids, ce qui est une usine à gaz.
A mon sens, Il n'est pas nécessaire
de se loger tous dans la même boîte. Dans les pays où, une vrai
opposition existe, celle-ci est incarnée par un parti, qui fait
figure de parti majoritaire et d'autres partis satellites. Chacun
disposant d'un positionnement et d'une ligne politique claires.
Alors me diriez-vous que la Guinée ne connaîtra cette situation
uniquement après les élections. Soit ! Mais sommes-nous posé
la question de savoir ce qu'adviendra ces collectifs et autres
alliances de partis d'opposition une fois les élections passées ?
Ces partis d'opposition ne sont unis
que par leur haine, leur adversité en vers le locataire du palais
sékoutouréya.
La tactique politique actuelle de
l'opposition n'a rien donné jusqu'à présent et ne donnera rien à
l'avenir. Charge à eux de trouver donc, une nouvelle forme
d'opposition. Certes ils font descendre dans les rues de la capital
ainsi que dans certaines villes de l'intérieur du pays, comme Labé,
de nombreux manifestants. Ceux qui descendent dans les rues
n'adhèrent pas forcément aux idéaux de ces partis dirigés par des
gens qui sont, qu'on le veuille ou non, des comptables de la
situation actuelle du pays. La misère, le manque d'eau,
d'électricité, de travail, l'isolement du pays, ils en sont
responsable. Ces appels à manifester tombent ainsi à juste titre
et ils surfent sur cette déception du pouvoir de Alpha Condé.
En ayant une analyse fondée sur un
raisonnement que beaucoup de guinéens savent, je serai tenté de
dire ce ci : si depuis 2010, Alpha Condé avait réussi à
donner de l'eau et de l'électricité, de l'emploi et du pouvoir
d'achat, de la confiance et des perspectives d'avenir pour les
entreprises, ces vraies fausses manifestations politico-ethniques
n'allaient pas pourrir le quotidien des guinéens.
Au lieu de ce contacter de l'essentiel,
notre président est le guinéen le plus inactif, le plus insoucieux
des problèmes des guinéens. Il se la coule douce, dans son palais
et effectue le tour du monde. C'est, si on s'amuse à compter, la
principale source de sortie e devise en Guinée, par intermédiaire
des jets privés qu'il loue et des factures d’hôtels et autres
frais de déplacement. Alpha condé est le président guinéen qui a
le plus voyagé... à l'extérieur du pays. Depuis la fin de la
campagne présidentielle, koro, n'a pas été voir ce que sont
devenus ceux et celles qui ont voté pour lui. Et pourtant il leur
avait promis monts et merveilles. Mais hélas, ce qui préoccupe
notre Professeur national, ce sont les séjour dans les palaces en
France, Chine, Brésil, Suisse, ou encore USA, Brésil.. Il est plus
préoccupé à assisté à des sommets sans retombés pour la
Guinée, comme le G8, le G20, Davos etc, que d'aller s'enquérir des
vrais problèmes des agricultures, des artisans, des PME, des
étudiants, des femmes et jeunes sans emplois... Non, c'est trop dur
de toucher du doigts les vrais problèmes du pays.
C'est dire que dans ce pays, pouvoir
comme opposition n'a pas les solutions pour la Guinée. Tous ces
acteurs de la vie politique actuelle, ne sont préoccupés par leur
avenir personnel. La troisième vois serait alors que la société
civile prenne en main les destins du pays.
J'appelle donc à une révolution
citoyenne.
Changé la Guinée et le quotidien sans
ces politiciens et des partis politiques qui clivent les guinéens
de par leur tendances ethniques depuis plus de 50 ans.
Cette
révolution devra entraîner l'adhésion
d'une très large majorité des guinéens par
la mobilisation,
l'écoute, le débat et la diffusion des idées non sectaires et
portant sur l'intérêt national. Elle consistera à redonne
toute sa place aux
guinéens et à les responsabiliser dans
leurs décisions d'électeurs, en luttant notamment contre
l'ethnocentrisme et le repli identitaire. A
travers cette révolution, l'éducation,
qui est l'oubliée des politiques actuelles, deviendra
La priorité afin que les guinéens ne se fassent pas berner par des
discours vides de contenus faits par des partis sans vision, ni
projets pour la Guinée.
Bref,
que les guinéens soient réellement les acteurs de leur propre
destin. Fini de nous infantiliser, de s'enrichir sur notre dos et de
nous prendre pour des incultes par des politiciens sans attache
patriotique pour la Guinée.
Vive
la révolution citoyenne.
Bachir.