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- Espionnage| Le top 10 des pays africains les plus espionnés par les USA
Posted by : Palabre-Infos
10 sept. 2013
(AgenceEcofin) - L’Afrique n’a pas été épargnée par le programme secret de
surveillance des Etats-Unis, baptisé Prism. Ce dernier est destiné à collecter
les données en ligne des gouvernements, des entreprises et des particuliers du
monde entier – hormis ceux des Etats-Unis – et est associé au logiciel
Boundless Informant qui permet d’analyser de manière précise et détaillée ces
données
Ces
programmes ont été dévoilés par l’ancien consultant de la NSA (National Security
Agency), l’agence nationale de sécurité américaine chargée du renseignement,
Edward Snowden, qui s’est confié au Guardian et Washington
Post en juin dernier. Ils montrent aux yeux du monde comment les
Etats-Unis espionnent l’Internet et certains réseaux de téléphonie. Depuis
2007, le programme Prism collecte les mails, les fichiers, les photos, les
communications audio ou vidéo, toutes les informations transitant via le web.
Les entreprises espionnées étant Microsoft, Google, Facebook, Skype, Yahoo !,
YouTube, Paltalk, Aol et Apple.
A
titre illustratif, pour le seul mois de mars 2013, la NSA a analysé 97
milliards d’informations avec Boundless Informant. Les cinq pays les plus
surveillés étant l’Iran (14 milliards d’informations recueillies), le Pakistan
(13,5 milliards d’informations recueillies), la Jordanie (12,7 milliards
d’informations recueillies), l’Egypte (7,6 milliards d’informations
recueillies) et l’Inde (6,3 milliards d’informations recueillies). Plus encore,
les communications téléphoniques d’une trentaine d’ambassades étrangères à
Washington étaient écoutées, car des microphones y étaient installés.
Rang
|
Pays
|
1er
|
Egypte
|
2e
|
Kenya
|
3e
|
Libye
|
4e
|
Tanzanie
|
5e
|
Somalie
|
6e
|
Algérie
|
7e
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Soudan
|
8e
|
Ouganda
|
9e
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RD Congo
|
10e
|
Zimbabwe
|
Les 10 pays africains les plus surveillés par les
Etats-Unis
L’Egypte
occupe donc le quatrième rang mondial et le premier rang des pays africains les
plus surveillés par les Etats-Unis, plus espionnée que la France.
Elle
est suivie par le Kenya, espionné au même titre que l’Allemagne. Vient ensuite
l’Algérie espionnée au même titre que la Turquie. La Tanzanie (pays dans lequel
le président Barack Obama s’est rendu le 1er juillet 2013), la
Somalie, l’Algérie, le Soudan et l’Ouganda suivent et sont aussi surveillés par
les Etats-Unis, au même degré de surveillance que la France. Les deux derniers
sont la RD Congo et le Zimbabwe.
Pendant
sa récente tournée africaine (Sénégal, Afrique du Sud et Tanzanie), Barack
Obama a pourtant déclaré, lors d’une conférence de presse en Tanzanie, que son
pays voulait être le véritable partenaire de l’Afrique. « Je l'ai dit à
travers l'Afrique, nous envisageons un nouveau modèle qui ne soit plus
seulement basé sur l'aide et l'assistance mais sur le commerce et le
partenariat », a-t-il déclaré. « Le but ultime, a
poursuivi le président américain, est que les Africains construisent
l'Afrique, pour les Africains. Et notre travail est d'être un partenaire dans
ce processus, et la Tanzanie a été un de nos meilleurs partenaires ».
Des partenaires qu’on espionne, dirait-on.
Réponse d’Obama
Au
sujet des révélations d’Edward Snowden relayées par The Guardian et
le Washington Post, Barack Obama ne s’est pas encore clairement
expliqué aux Européens, qui, excédés, lui ont demandé des explications
pressantes. Réagissant depuis Dar es Salam en Tanzanie où il était en visite le
1er juillet dernier, Obama a promis que
les Etats-Unis fourniront à leurs alliés européens toutes les « informations »
qu'ils réclament sur les activités d'espionnage électronique dont est
accusée la NSA contre leurs représentations à Washington et à l'Onu. D’après le
président américain, Washington continue « d'évaluer » le contenu
d'articles de presse et les documents fournis par l'ancien consultant de la
NSA Edward Snowden. Par la suite, les Etats-Unis « communiqueront
de manière appropriée avec leurs alliés ». « Quand nous aurons
une réponse, nous ferons en sorte de fournir toutes les informations voulues
par nos alliés », a assuré Barack Obama, qui estime cependant que les
pays vont toujours chercher l’information au-delà de ce qui est présenté dans
la presse.
Mais
déjà, la Direction nationale du renseignement américain (ODNI), qui coordonne
les activités des 17 agences de renseignement américaines, dont la NSA, avait
indiqué que les Etats-Unis « répondront de façon appropriée »
à l'UE et à ses Etats membres par les canaux diplomatiques. Le secrétaire
d’Etat américain John Kerry, premier officiel américain à réagir sur ce sujet,
a d’ailleurs minimisé le sujet. « Je dirais que chaque pays dans le
monde qui est impliqué dans les affaires internationales, de sécurité
nationale, exerce de nombreuses activités afin de protéger sa sécurité
nationale et toutes sortes d’informations qui peuvent y contribuer »,
a-t-il déclaré.
Au
moment où les gouvernements européens exigent des explications des Etats-Unis,
les gouvernements africains, eux, restent encore muets face à ces révélations.
Par Beaugas-Orain Djoyum pour le magazine Réseau
Télécom No 63