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- Pour gagner en temps, allez-vous être pucé ou dépucé?
Posted by : Palabre-Infos
15 mai 2015
C’est une nouvelle passée quelque peu inaperçue la
semaine dernière, mais qui vaut tout de même le coup de s’y attarder un
peu.
Ainsi, une société suédoise a entrepris d’implanter une puce RFID
sous la peau de ses salariés. Volontaires, bien entendu.
Qu’est-ce qui peut bien pousser une entreprise à pareille
chose ? Le gain de temps et ainsi faciliter le quotidien de ses salariés
sur leur lieu de travail.
Epicenter, société sise en Suède, a donc implanté une puce RFID sous la peau de quelques 450 de ses salariés (sur 700), tous volontaires pour ce test.
Epicenter, société sise en Suède, a donc implanté une puce RFID sous la peau de quelques 450 de ses salariés (sur 700), tous volontaires pour ce test.
Plus besoin de clés, de badge, de carte ou de se remémorer
d’innombrables codes pour ouvrir portes, sas, se servir de la
photocopieuse ou encore payer leur addition à la cafétéria, il leurs
suffira de poser la main sur un détecteur et sésame s’ouvrira.
Une puce RFID, est une puce électronique, sous-cutanée donc,
aussi grande qu’un grain de riz, qui conservent et transportent
certaines données intégrées.
Comme on peut le voir dans le reportage de la BBC, les
volontaires se sont rendus chez un tatoueur (sic!) pour procéder à
l’implantation de la puce sur le dos de leur main, entre le pouce et
l’index. En bon reporter de terrain, le journaliste de la BBC, Rory
Cellan-Jones, a souhaité essayer cette technologie afin de se rendre
compte par lui-même de l’intérêt d’une telle puce. Il n’a pas semblé
très convaincu lorsqu’il a fallu qu’il se torde la main pour atteindre
le détecteur et ainsi se servir de la photocopieuse qui se trouvait en
face de lui. Une puce également connectée au smartphone de l’employé et
qui lui permet de retrouver sa carte de visite ou certaines données
personnelles.
Alors chacun jugera de l’opportunité de ces puces
d’identification par radiofréquence, de l’innovation véritablement
apportée ou du réel gain de temps gagné grâce à ces puces, quoi qu’il en
soit, elles démontrent un certain intérêt des entreprises pour cette
technologie. À bon ou mauvais escient, c’est toute la question.
Pour les propriétaires de l’Epicenter, il s’agit de séduire les « entreprises numériques de pointe à forte croissance et [les] entreprises innovantes ».
Quant à Hannes Sjöblad, fondateur de Bionyfiken, association suédoise de Biohackers, « les
salariés de l’Epicenter qui ont décidé de remplacer leurs porte-clés
par des implants NFC ont fait un choix personnel. Ils sont peu nombreux,
mais d’autres sont en train de les rejoindre ». Son association
procède d’ailleurs à des tests depuis l’an dernier et a même lancé une
étude nationale sur les implants NFC/RFID dans le but de créer une
communauté d’utilisateurs afin d’expérimenter ces puces et leurs
applications.
Dès septembre 2013, la CNIL, mais aussi l’ensemble des CNIL européennes ainsi que la Commission européenne s’interrogeaient et émettaient quelques réserves sur les usages multiples et les impacts variés en termes de vie privée de ces puces.
Source: lejournaldugeek