Posted by : Palabre-Infos
10 janv. 2012
Ben Laden |
L’inquiétude du Pentagone est manifeste. Dès le mois de
décembre dernier, le 10, l’inspection générale du ministère américain de
la Défense a rédigé une note interne annonçant qu’une enquête allait
être ouverte « immédiatement » pour savoir si oui ou non, la
réalisatrice Kathryn Bigelow avait bénéficié de fuites internes du
Pentagone. Ce branle-bas de combat a été déclenché par le président de
la commission de la Sécurité intérieure à la Chambre des représentants.
Secret-défense et cinéma
Le républicain Peter King était en effet intervenu en août pour attirer l’attention sur le fait que, pour les besoins du film, Kathryn Bigelow, et son scénariste Mark Boal, avaient eu accès à de hauts responsables de la Défense. Et, comme apparemment la confiance n’est pas totale entre politiques et militaires, M. King a exprimé la crainte que ces derniers n’aient révélé aux cinéastes des éléments classés secret-défense sur l’opération qui a mené à la mort de ben Laden.
C’est d’ailleurs Peter King qui a prévenu la presse il y a quelques jours de l’enquête imminente décidée par le Pentagone portant « sur les actes de fonctionnaires du ministère de la Défense en lien avec la communication d’informations aux cinéastes », dit la lettre qui lui est adressée. En ces temps d’élections, il ne faut rien négliger… Par ailleurs, la CIA a également réagi à ces soubresauts indiquant, dès le mois de novembre, vouloir mettre place une politique dans le but de « réguler » ses relations avec l’industrie cinématographique.
Si jamais Kathryn Bigelow a bénéficié d’informations hautement sensibles pour son scénario, elle est doublement avertie, tout sera doublement épluché à la fois par le Pentagone et par la CIA. Du côté de la Maison Blanche, on est nettement moins suspicieux. « Ridicule », s’était contenté de déclarer Jay Carney, le porte-parole de la Maison Blanche, interrogé sur les risques liés à d’éventuelles fuites du Pentagone qui pourraient être portées à l’écran par Kathryn Bigelow.
Une ébauche de distribution
Décidément féru de 7e Art, le député Peter King suit à la trace le travail de Kathryn Bigelow et croit savoir que son nouveau film sortira sur les écrans en octobre, juste avant la présidentielle du 6 novembre. Or, l’élimination de ben Laden au cours de l’opération baptisée Nepture’s Spear (Trident de Neptune) constitue pour le président Obama, candidat à sa réélection, une des plus spectaculaires réussites de son mandat. Cela semble suffisant pour chercher des noises à la réalisatrice.
Kathryn Bigelow, qui a reçu l’Oscar du meilleur film et de la meilleure réalisatrice en 2010 pour Les Démineurs («The Hurt Locker»), dispose de ses entrées au Pentagone. Elle avait déjà bénéficié à l’époque de son assistance pour le scénario des Démineurs. Aujourd’hui, le projet de son nouvel opus est en bonne voie. Des acteurs sont souvent cités pour faire partie de la distribution comme Idris Elba ou Guy Pearce.
Dernier en date à révéler qu’il est bien en pourparlers avec les producteurs, Joel Edgerton. Le comédien australien âgé de 37 ans a partagé la vedette avec Tom Hardy dans Warrior, film d’arts martiaux à succès. Edgerton n’a encore rien dit du rôle qu’il pourrait jouer dans le film mais, détenteur d’une ceinture noire de karaté, celui du chef du commando des Navy Seal collerait plutôt bien à ses talents de sportif.
Secret-défense et cinéma
Le républicain Peter King était en effet intervenu en août pour attirer l’attention sur le fait que, pour les besoins du film, Kathryn Bigelow, et son scénariste Mark Boal, avaient eu accès à de hauts responsables de la Défense. Et, comme apparemment la confiance n’est pas totale entre politiques et militaires, M. King a exprimé la crainte que ces derniers n’aient révélé aux cinéastes des éléments classés secret-défense sur l’opération qui a mené à la mort de ben Laden.
C’est d’ailleurs Peter King qui a prévenu la presse il y a quelques jours de l’enquête imminente décidée par le Pentagone portant « sur les actes de fonctionnaires du ministère de la Défense en lien avec la communication d’informations aux cinéastes », dit la lettre qui lui est adressée. En ces temps d’élections, il ne faut rien négliger… Par ailleurs, la CIA a également réagi à ces soubresauts indiquant, dès le mois de novembre, vouloir mettre place une politique dans le but de « réguler » ses relations avec l’industrie cinématographique.
Si jamais Kathryn Bigelow a bénéficié d’informations hautement sensibles pour son scénario, elle est doublement avertie, tout sera doublement épluché à la fois par le Pentagone et par la CIA. Du côté de la Maison Blanche, on est nettement moins suspicieux. « Ridicule », s’était contenté de déclarer Jay Carney, le porte-parole de la Maison Blanche, interrogé sur les risques liés à d’éventuelles fuites du Pentagone qui pourraient être portées à l’écran par Kathryn Bigelow.
Une ébauche de distribution
Décidément féru de 7e Art, le député Peter King suit à la trace le travail de Kathryn Bigelow et croit savoir que son nouveau film sortira sur les écrans en octobre, juste avant la présidentielle du 6 novembre. Or, l’élimination de ben Laden au cours de l’opération baptisée Nepture’s Spear (Trident de Neptune) constitue pour le président Obama, candidat à sa réélection, une des plus spectaculaires réussites de son mandat. Cela semble suffisant pour chercher des noises à la réalisatrice.
Kathryn Bigelow, qui a reçu l’Oscar du meilleur film et de la meilleure réalisatrice en 2010 pour Les Démineurs («The Hurt Locker»), dispose de ses entrées au Pentagone. Elle avait déjà bénéficié à l’époque de son assistance pour le scénario des Démineurs. Aujourd’hui, le projet de son nouvel opus est en bonne voie. Des acteurs sont souvent cités pour faire partie de la distribution comme Idris Elba ou Guy Pearce.
Dernier en date à révéler qu’il est bien en pourparlers avec les producteurs, Joel Edgerton. Le comédien australien âgé de 37 ans a partagé la vedette avec Tom Hardy dans Warrior, film d’arts martiaux à succès. Edgerton n’a encore rien dit du rôle qu’il pourrait jouer dans le film mais, détenteur d’une ceinture noire de karaté, celui du chef du commando des Navy Seal collerait plutôt bien à ses talents de sportif.
Source: RFI