Billets populaires

Posted by : Palabre-Infos 26 déc. 2010

Laurent Gbagbo

Laurent Gbagbo
La contre-offensive médiatique lancée par Laurent Gbagbo se poursuit. Après avoir dépêché des émissaires dans plusieurs pays africains et européens, le président ivoirien sortant a décidé de faire appel aux services de lobbyistes pour influencer la position de l’administration américaine vis-à-vis de la situation en Côte d’Ivoire. Contrairement à la France où le lobbyisme est mal vu, aux Etats-Unis il fait partie de la tradition politique et les lobbyistes y ont pignon sur rue.



Michael Espy, l'ancien secrétaire à l'agriculture qui est maintenant un lobbyiste, est apparu à la télévision ivoirienne, au nom du gouvernement de M. Gbagbo, tandis que Lanny J. Davis, ancien conseiller principal du président Clinton qui a été embauché par le gouvernement de M. Gbagbo ce mois-ci. Il se décrit comme une sorte d’agent de liaison passant des informations au sujet de Laurent Gbagbo à l’administration américaine et au monde.


Lanny Davis s’est officiellement enregistré ce mois comme lobbyiste en faveur de la Côte d’Ivoire, payé 100 000 dollars par mois (75 000 euros, environ 50 millions de francs cfa NDLR). Sa mission officielle est de présenter les "faits et les éléments législatifs ainsi que les preuves selon lesquelles Laurent Gbagbo est le président élu suite aux élections du 28 novembre". Mais selon le New York Times, les efforts de ces lobbyistes n’ont pas –pour l’instant- portés leurs fruits car la position américaine demeure inchangée. 


Lanny Davis est l'un des lobbyistes
auxquels L. Gbagbo a fait appel © getty
Selon les officiels américains cités par le New York Times, la position de Barack Obama en Côte d’Ivoire serait liée à sa vision selon laquelle l’Afrique a besoin "d’institutions fortes et non d’hommes forts". 


Benjamin Rhodes, directeur de la communication stratégique au NSC (National Security Council) a expliqué au New York Times la position américaine : "Ce qui est en jeu ici, c'est un principe régional simple : la tendance des dirigeants à parvenir au pouvoir démocratiquement, mais à s’y maintenir par des moyens antidémocratiques. Les présidents qui perdent les élections doivent transférer le pouvoir. Les présidents qui perdent les élections ne doivent pas constituer de gouvernement d’union nationale".


Par ailleurs, Barack Obama aurait appelé mercredi (22/12/10) Jonathan Goodluck, président du Nigeria, qui préside la CEDEAO pour lui faire passer le message selon lesquels ce sont les dirigeants africains qui devaient être en première ligne de la campagne internationale visant à ce que Laurent Gbagbo quitte le fauteuil présidentiel. Les Etats-Unis seraient prêts à fournir une assistance « logistique » dans le cas où la CEDEAO déciderait que Laurent Gbagbo doit être délogé par la force.   


Laurent Gbagbo était conseillé par Euro 
Rscg, filiale de Havas dont le principal 
actionnaire est Vincent Bolloré 
Laurent Gbagbo était également conseillé par l’agence française Euro RSCG (filiale de Havas dont le premier actionnaire est Vincent Bolloré NDLR) à l’occasion des présidentielles. Jacques Seguela, fameux publicitaire français, adéclaré mercredi (22/12/10) sur France Info que Euro RSCG avait stoppé toute collaboration avec Laurent Gbagbo "dès les premiers incidents".

A la question de savoir pourquoi Euro RSCG s’était engagé dans la campagne Gbagbo, il a répondu clairement : "Parce que Vincent Bolloré a des intérêts en Afrique, dans toute l'Afrique - c'est le plus gros investisseur français, je crois que c'est le plus gros investisseur européen en Afrique - et que de longue date il a toujours conseillé Gbagbo".

Malgré la défection apparente d’Euro RSCG (il est possible qu’un lobbying plus discret se fasse en coulisses) Laurent Gbagbo conserve toujours des soutiens parisiens comme Jean-François Probst qui a déclaré lors d'une interview que le président ivoirien était plus proche de "Mandela que de Mugabé". Pour rappel, Robert Mubage est président depuis 1980 tandis que Nelson Mandela a été président de 1994 à 1999 avant de passer la main de son propre chef, quand tout le monde lui demandait d'effectuer un second mandat.



-.-¨-.-¨-
Source: grioo.com



Vous pouvez lire l’article du New York Times (en anglais) en cliquant Ici


Vous pouvez lire l’article de Rue89.com intitulé "Côte d'Ivoire : ces conseillers blancs qui soutiennent Gbagbo" en cliquant Ici

Leave a Reply

Dites ce que vous pensez de cet article ou de ce blog en général.

Subscribe to Posts | Subscribe to Comments

- Copyright © PALABRE-INFOS - PALABRE INFOS BLOG -